P.K. Subban et Andrei Markov forment l’un des meilleurs duos de défenseurs de la LNH en avantage numérique.

Bien que le Canadien n’ait marqué qu’une fois lors de ses 19 dernières attaques massives, cette combinaison demeure redoutable. La façon dont les adversaires du Tricolore concentrent leurs efforts pour contenir les tirs de la pointe – particulièrement ceux de Subban – en fait la preuve par 100.

Parce que derrière Subban et Markov aucun autre défenseur du Canadien ne compte sur des atouts offensifs suffisants pour dicter le contraire, je considère toujours que Subban et Markov devraient passer la totalité des deux minutes en supériorité numérique sur la glace.

En plus d’exceller – ils devraient être en mesure de bientôt faire oublier leur récent passage à vide – en avantage numérique, Markov et Subban combinent également leurs efforts à forces égales.

L’idée de jumeler les deux meilleurs défenseurs du Canadien a servi la cause de l’équipe depuis le début de la saison. Elle a aussi servi la cause des deux excellents défenseurs qui sont non seulement parmi les meilleurs duos en attaques massives, mais parmi les bons duos tout court.

Car en dépit de la fatigue et des récentes défaites, la défensive du Canadien demeure étanche. Elle demeure l’une des bonnes de la LNH.

Markov et Subban ne sont pas les seuls responsables.

Ça non!

Carey Price et Peter Budaj ont fait plus que leur part depuis le début de la saison. Les autres membres de la brigade défensive, le trio de Tomas Plekanec appelé à éteindre les meilleurs attaquants adverses et le système préconisé par Michel Therrien sont aussi importants aux succès défensifs du Tricolore que le travail des deux surdoués à la ligne bleue.

S’ils sont capables de bien appuyer le duo Markov-Subban dans l’aspect défensif du jeu, les autres arrières du Canadien peinent à le faire sur le plan offensif.

Il y a des raisons qui expliquent le fait que Raphael Diaz soit toujours en attente de son premier but de la saison. Que Josh Gorges n’affiche que sept points en 35 matchs, Alexei Emelin trois en 15 et que Francis Bouillon de même que Douglas Murray ferment la marche avec deux et zéro.

Et non! On ne peut pas attribuer ces timides récoltes offensives à la fatigue et au fait que le Canadien est bien mince à l’attaque.

Si Diaz, Gorges, Emelin et les autres sont si invisibles, c’est en grande partie parce qu’ils sont incapables – ou beaucoup moins capables si vous préférez – de relancer les attaques avec la même efficacité que Markov et Subban.

Combiner le travail de Subban et Markov à cinq contre cinq est non seulement une bonne idée, mais bien la seule idée possible quand on analyse les effectifs du Tricolore.

À cinq contre cinq?

Il serait peut-être temps de se demander si le fait de mettre les deux meilleurs arrières au sein du même duo ne donne pas plus d’ennuis au Canadien qu’il ne lui rapporte des dividendes.

Une question qui doit trotter dans la tête de Michel Therrien depuis quelques matchs.

Je ne sais pas si l’entraîneur-chef du Canadien est sur le point de modifier ses duos de défenseurs comme il l’a fait plusieurs fois déjà avec ses trios d’attaquants. Je ne sais pas s’il a même l’intention de le faire.

Mais un petit chambardement ne ferait certainement pas de tort.

Surtout que pas plus tard que l’an dernier, le Canadien comptait sur une brigade défensive plus équilibrée alors que Markov et Subban combinaient leurs efforts seulement en attaques massives. Ou à peu près.

Alexei Emelin était beaucoup plus efficace dans l’ensemble quand il évoluait avec Andrei Markov l’an dernier qu’il ne l’est aujourd’hui.

Même chose pour Josh Gorges lorsqu’il évoluait à la gauche de P.K. Subban.

Vous direz, avec raison, qu’il est normal que Gorges et Emelin fussent meilleurs puisqu’ils évoluaient avec de meilleurs partenaires.

D’où l’idée de les regrouper.

Aussi bons soient Markov et Subban, aussi efficaces soient-ils lorsqu’ils jouent ensemble, il me semble que le Canadien sortirait gagnant en comptant sur au moins deux duos capables d’orchestrer des sorties de zone rapides, précises, incisives. Des sorties de zone qui seraient ainsi susceptibles d’offrir aux attaquants du Tricolore – qui en ont bien besoin par les temps qui courent – un petit avantage sur les défensives adverses afin de mousser leurs chances de produire.

Non seulement le Canadien doublerait – c’est l’objectif – son efficacité en attaque, mais il serait loin de s’affaiblir défensivement alors que Gorges et Emelin seraient en mesure de très bien seconder leur partenaire de travail. Ils l’étaient l’an dernier. Ils le seraient donc encore cette année selon moi.

Avec deux duos capables d’orchestrer des relances efficaces, les lacunes de Diaz et de peu importe qui se retrouve à sa droite – Bouillon ou Murray – seraient moins évidentes. Et surtout, elles feraient moins mal à l’équipe.

Oui les attaquants du Canadien ne produisent pas. Ou pas assez. Oui ils produisent seulement par séquence et un trio à la fois. Mais au lieu d’imputer ce manque à gagner offensif simplement à la fatigue, à la petite taille et au manque de punch de l’offensive, il est impératif de constater à quel point la rondelle sort trop lentement et trop souvent avec un manque évident de précision de la zone du Canadien.

Heureusement pour le Tricolore et ses fans, des solutions sont disponibles. Et elles ne représentent pas des coups de dés dangereux puisqu’elles ont été mises à l’épreuve avec succès pas plus tard que l’an dernier.

On verra si le Canadien décidera bientôt de les adopter.

À moins qu’on songe à ramener de Hamilton le défenseur Jarred Tinordi qui, à mes yeux, fait bien plus partie des solutions aux ennuis qui minent la défensive du Tricolore que des problèmes.

Anyway!

Le Canadien se prépare à affronter les Coyotes de Phoenix à 19 h ce soir au Centre Bell.

Un autre beau défi pour le Tricolore qui devra en relever trois de suite avant le congé des Fêtes puisqu’une fois les Coyotes passés, Michel Therrien et ses joueurs se rendront à Nashville et St Louis.

On reconnecte plus tard…