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MONTRÉAL – Ils s’en trouvaient plusieurs, dans les mois et les années qui ont précédé l’attribution d’une prolongation de contrat de quatre ans à Jeff Petry en septembre dernier, pour affirmer que le directeur général Marc Bergevin devait envisager d’échanger le vétéran défenseur pendant que sa valeur atteignait des sommets. Ceux-là doivent se faire bien silencieux depuis le début de l’actuelle saison.

Petry a récolté trois autres points lundi dans la victoire de 6-2 du Canadien aux mains des Canucks de Vancouver. Des incursions bien calculées en attaque lui ont rapporté ses troisième et quatrième buts de la saison avant qu'il ne participe à celui de Tyler Toffoli lors d'un avantage numérique. Après neuf matchs, le compteur du barbu rouquin est à 11 points, un sommet parmi les défenseurs de la LNH qu’il partage avec un récent finaliste au trophée Norris (John Carlson) et deux des plus beaux talents offensifs de la nouvelle génération (Cale Makar et Quinn Hughes).

« Il y a des fois où la rondelle est ton amie et il y a des fois où ce n’est pas le cas, a répondu Petry, presque gêné, quand un collègue l’a mis au parfum de ce classement. J’obtiens des bonds favorables et les gars autour de moi jouent bien. C’est le genre de chose qui va toujours fluctuer au cours d’une saison. Je ne me concentre pas trop sur mon total de points. Je veux juste faire ce que j’ai à faire pour aider l’équipe à gagner. »

Si elle n’a jamais atteint une telle ampleur, la production offensive de Petry ne doit pas non plus être considérée comme une aberration. À chacune de ses trois dernières saisons, l’Américain a fourni un minimum de onze buts et 40 points, et ce même si la présence de Shea Weber le privait souvent de temps de jeu précieux sur la première vague de l’attaque à cinq.

Où l’amélioration est flagrante, toutefois, c’est au niveau de son bilan défensif. Petry a affiché un différentiel négatif dans huit de ses dix premières saisons dans la Ligue nationale. Il était à -25 quand le Canadien a fait son acquisition des Oilers d'Edmonton à la date limite des transactions en 2015. En 2017-2018, il a établi des marques personnelles dans toutes les catégories offensives, mais a clôturé l’année avec un frigorifique -30.

Cette année, après neuf matchs, Petry est déjà à +10. Lui et Joel Edmunson (+12), son partenaire à la ligne bleue, ne sont séparés que par Justin Faulk des Blues de St. Louis tour en haut de la liste des plus performants dans ce domaine. Le fait que la paire a été principalement jumelée au trio de Nick Suzuki, Jonathan Drouin et Josh Anderson ne nuit certainement pas. Mais Petry a aussi été sur la glace pour cinq des six buts des siens en désavantage numérique.

« Ça a toujours été quelque chose que j’ai voulu améliorer, n’a pas caché Petry. Je pense que j’ai fait du progrès quand on était dans la bulle l’été dernier pour trouver l’équilibre entre être efficace en zone défensive et être une menace offensivement. Je veux m’assurer de supporter l’attaque plutôt que de l’initier. »

« Jeff produit bien et même les autres années, il a quand même bien produit aussi. Mais c’est sûr que quand tu regardais sa fiche de "plus et moins" et que tu voyais un joueur comme lui dans les moins, c’était agaçant un peu, pour lui plus que pour n’importe qui d’autre. Mais c’est beau de le voir dans le positif. [...] Je trouve qu’à toutes les années depuis que je suis ici, il a continué de s’améliorer. C’est une belle chose à voir pour un joueur de son âge », s'est réjoui Claude Julien.

Mete peu bavard

Victor Mete s’est dit heureux d’avoir finalement pu renouer avec l’action après avoir été laissé de côté pour les sept premières parties de la saison. Le défenseur de 22 ans n’a toutefois pas voulu faire de commentaire sur la situation dans laquelle il est plongé depuis deux jours.

Samedi soir, l’agent de Mete, Darren Ferris, a affirmé publiquement que son client souhaitait être échangé à une équipe qui aurait un plus grand rôle à lui confier.

« Je préférerais ne pas parler de cette situation », s’est contenté de répondre le principal intéressé lorsque des précisions lui ont été demandées.

Mete a dit réaliser que l’équipe jouait bien sans lui depuis le début de la saison. Il a affirmé qu’il avait profité de son temps sur l’escouade de réserve pour garder la forme à l’entraînement et visionner de la vidéo afin d’être prêt lorsque sa chance viendrait.

« Je ne sais pas quels sont leurs plans, mais pour l’instant je suis ici et chaque fois qu’on m’en donnera la chance, je ferai du mieux que je peux sur la glace », a-t-il lâché.