La tenue lamentable de l’avantage numérique et l’absence prolongée d’Andrei Markov qui ne reviendra pas au jeu avant la mi-janvier ont poussé Pierre Gauthier à finalement agir avant que l’équipe s’éloigne encore plus du huitième échelon. Pour l’instant, la solution passe par le vétéran de trente-trois ans Tomas Kaberle que le Canadien acquiert des Hurricanes de la Caroline, en retour de Jaroslav Spacek.

À deux semaines de Noël, le nom de Kaberle n’aurait pas figuré au sommet de ma liste de cadeaux mais son arrivée va, à tout le moins, donner un coup de main à la défensive du Canadien. Certes son contrat lie les mains de Gauthier pour encore deux autres saisons et l’impact sur la masse salariale de l’équipe est quand même assez important à 4,25 millions de dollars. Pour l’instant, cette transaction ne semble pas du tout faire l’unanimité. Mais dans le fond, la question n’est pas compliquée. Kaberle est-il meilleur que le bon vieux Spacek qui deviendra joueur autonome en juillet prochain? Ce bon vieux Spacek que j’adore mais qui a été plutôt critiqué depuis sa venue à Montréal, il y a deux ans.

Il n’y a pas si longtemps, à l’époque où il jouait avec les Maple Leafs, Kaberle était reconnu pour être l’un des bons quarts-arrière de la ligue nationale. Aujourd’hui, il a perdu énormément de son lustre et il n’a vraiment pas été un facteur à Boston, dans la dernière conquête de la Coupe Stanley. Tout au long des séries, on a même critiqué la direction des Bruins pour son acquisition. Malgré tout, à court terme, le pari semble certainement bon. À long terme, l’avenir va nous dire si monsieur Gauthier a fait un bon coup, mais le jeu en vaut la chandelle. Et si Kaberle s’avérait aussi utile que Roman Hamrlik l’a été pour le Tricolore? Le gars n’a quand même que trente-trois ans. Depuis le début de la saison que l’on proclame à gauche et à droite que le Canadien aurait du s’entendre avec Marc-André Bergeron ou James Wisniewsky. C’est Kaberle finalement qui va servir de roue de secours. Laissons-nous au moins une dizaine de match avant de juger le travail du directeur-général dans ce dossier.



En plus de compter sur Tomas Kaberle samedi, Jacques Martin pourra miser sur le retour d’un vétéran à la ligne bleue. Blessé lors du tout premier match de la saison régulière, Chris Campoli reviendra au jeu face aux Devils. Absent de la compétition depuis exactement deux mois, le défenseur de vingt-sept ans apportera plus d’expérience à la jeune brigade défensive du Tricolore et il complétera un duo avec Hal Gill.

La venue de deux défenseur d’expérience dans la formation signifie le renvoie de Frédéric St-Denis avec les Bulldogs de Hamilton. Appelé par mesure d’urgence il y a trois semaines, l’arrière Québécois a marqué son premier but en carrière dans la ligue nationale jeudi soir au Centre Bell. C’est le seul point qu’il a amassé en huit parties mais il part en ayant laissé une très bonne impression. St-Denis a même profité de son séjour pour devancer Yannick Weber dans la hiérarchie de l’équipe. On ne devrait pas le revoir prochaine à la ligne bleue du Tricolore celui-là.