MONTRÉAL – Compétitif comme il l’est, Brendan Gallagher veut gagner à tout prix et certains partisans ont pu craindre que ça le mènerait à quitter Montréal après sa dernière année de contrat. Son agent Gerry Johansson a plutôt sonné optimiste d’en arriver à une nouvelle entente avec le Canadien. 

Le directeur général Marc Bergevin dévoile rarement autant son jeu, mais il a confié, mardi, au collègue François Gagnon qu’il avait l’intention d’accorder un contrat à Gallagher qui fera de lui l’attaquant le mieux payé du club. Il serait donc assuré de toucher plus de 5,5 millions par saison ce qui représente le salaire de Jonathan Drouin. 

Au lendemain de cette déclaration, ce fut au tour de son agent de tenir des propos rassurants pour la suite des choses. 

« On travaille fort pour en arriver à une entente. Je suis optimiste qu’on y parviendra. On est encore dans le processus, mais ça prend du temps pour en arriver à une conclusion. Le plan demeure que Brendan signe un nouveau contrat et reste avec Montréal pour encore quelques années », a mentionné Johannson au RDS.ca. 

Quand on connaît la prudence de Bergevin dans ses déclarations publiques, ça détonnait de l’entendre dire qu’il était prêt à signer sur-le-champ un nouveau contrat aussi lucratif avec Gallagher. Cette déclaration pouvait ressembler à une tactique pour convaincre le numéro 11. 

« C’est agréable d’entendre ça, mais je dois dire qu’il me l’avait déjà mentionné. On a encore du travail à accomplir, mais notre intention reste de conclure un pacte », a précisé Johannson durant une entrevue téléphonique. 

L’agent, qui représente notamment Carey Price et Brayden Point, est allé un peu plus loin dans ses propos. 

« Habituellement, quand tu navigues dans un contexte comme celui-ci, tu parviens à boucler une entente. On verra, mais Marc et moi sommes optimistes », a lancé Johannson au sujet des pourparlers actuels. 

Bergevin n’a pas caché non plus que Gallagher mérite un contrat à très long terme sinon la tentation sera trop grande d’écouter les offres du marché de l’autonomie après la saison 2020-2021. Ainsi, est-ce une priorité pour Gallagher et son agent d’obtenir un pacte de sept ou huit ans ?  

« Il y a plusieurs facteurs à considérer donc je ne peux pas trop m’avancer là-dessus. En fait, on a quatre ou cinq éléments qui sont très importants pour nous en vue de cette entente et on essaie de balancer le tout pour arriver au meilleur contrat possible », a répondu Johannson. 

Bien sûr, le contexte du plafond salarial qui stagne – en raison des conséquences de la COVID-19 – ne facilite pas le projet de boucler ce contrat. Le clan de Gallagher pourrait utiliser la stratégie de patienter quelques mois afin d’augmenter la pression sur l’état-major du Tricolore.  

« On essaie de finaliser des contrats quand le moment est approprié. Si ça fonctionne, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, ça fait aussi partie de la réalité du milieu. En espérant qu’on puisse conclure cette entente sans trop tarder, mais ça ne se produit pas toujours. Cela dit, je choisis toujours d’être optimiste », a admis l’agent. 

Plusieurs équipes doivent alléger leur masse salariale

La prolongation de contrat accordée à Jeff Petry devrait influencer Gallagher, mais on présume que du renfort en attaque sera également nécessaire pour le faire signer plus vite. À ce sujet, Johannson n’a pas le choix de s’ajuster au portrait actuel.  

« La réalité, c’est que plusieurs équipes doivent composer avec des joueurs à se départir. De notre côté, avec le Canadien, on se concentre sur un joueur, un élément très important du club. Mais Marc doit gérer plusieurs autres dossiers, que ce soit d’autres contrats et des possibilités de transactions, et je respecte cela », a-t-il réagi. 

Johannson a trop d’expérience pour tirer la couverture uniquement de son côté. Il sait que ce serait mal perçu. 

« Je reconnais que ce n’est pas un contexte facile pour les directeurs généraux. Ce n’est pas un boulot facile. C’est assurément plus difficile présentement avec le plafond salarial qui sera inchangé », a cerné l’agent en vantant le travail accompli par Bergevin. 

Par conséquent, de nombreuses formations devront trouver des solutions et procéder à des décisions déchirantes. Le Lightning de Tampa Bay en est un exemple éloquent alors que le plan financier qui avait été bâti a été amputé. 

« Toutes les personnes auxquelles je parle me disent qu’ils doivent alléger leur masse salariale. Mais on trouvera une façon d’y arriver. C’est une période difficile pour les équipes sauf que ce n’est rien comparativement à bien des gens de la société », a conclu Johannson.