Les Sénateurs d’Ottawa entreprennent jeudi leur série face au Canadien de Montréal avec le statut de négligés. Reste que tous les espoirs sont permis pour la troupe de Paul MacLean. Le journaliste du Ottawa Citizen Wayne Scanlan a dressé une liste de dix facteurs qui pourraient permettre à la formation de la capitale nationale de se sauver avec la victoire.

1 – Un Craig Anderson au sommet de sa forme.

Le gardien de but des Sénateurs, Craig Anderson, était dans une classe à part au mois de janvier et février dernier. Anderson a cependant dû s’absenter du jeu pour une durée de cinq semaines en raison d’une blessure à une cheville. Le gardien de but de 31 ans était tellement dominant que plusieurs le voyaient déjà soulever le trophée Vézina et le trophée Hart à l’issue de la présente saison. Selon Scanlan, les Sénateurs vont se croiser les doigts, en espérant que leur gardien soit en aussi bonne forme qu’au début de la saison.

2 – Jouer dans la tête de Price.

Rares sont les villes de hockey où il est aussi difficile de jouer qu’à Montréal. Carey Price l’a appris à ses dépens cette saison, subissant les foudres des partisans à la suite de mauvaises performances. Les choses pourraient vite se gâter au Centre Bell, advenant une mauvaise performance du gardien vedette. Cela pourrait servir la cause des négligés selon le journaliste. Mais attention prévient-il, le contraire pourrait aussi arriver. Ottawa ne veut surtout pas avoir à se frotter à un Price au sommet de son art.

3 - Karlsson devra aider l’avantage numérique.

Les Sénateurs sont loin d’avoir été les plus dominants en avantage numérique durant la saison régulière, se classant au 20e rang de la Ligue à ce chapitre avec 15,8 % d’efficacité. Reste que les Canadiens ne sont pas meilleurs en désavantage numérique, apparaissant au 23e rang de la LNH à ce niveau. Le récent ajout du défenseur étoile Erik Karlsson pourrait donner un second souffle à l’attaque massive des Sénateurs, et au final peser dans la balance.

4 - Les meilleurs avec un homme en moins.

Aucune équipe dans la Ligue nationale n’a été aussi efficace que les Sénateurs en désavantage numérique cette saison. Il sera intéressant de voir ce qu’Ottawa pourra faire face au cinquième meilleur jeu de puissance de la Ligue.

5 – Apprécier le moment présent.

L’esprit d’équipe chez les Sénateurs en ce moment est excellent selon Scanlan. Rarement a-t-il vu une aussi bonne chimie à l’entraînement. Le journaliste croit que pour l’emporter, les joueurs des Sénateurs devront apprécier le moment présent, et non le redouter.

6 - Imposer le jeu physique.

Avant de pouvoir prétendre à la victoire face au Canadien, les Sénateurs devront s’imposer physiquement. « Plaquer et frapper », a souligné le dur à cuire Chris Neil. « Nous avons l’avantage au niveau de la grosseur, a de son côté affirmé l'entraîneur-chef Paul MacLean, reste que le match se joue sur la patinoire.»

7 - Aimer le statut de négligés.

L’entraîneur-chef des Sénateurs a fait du bon travail selon Scarlan, en faisant la promotion des bienfaits d'être les négligés. Cela met de la pression sur les joueurs du Canadien. Un facteur qui pourrait jouer en faveur d’Ottawa, selon le journaliste.

8 – Profiter des défenseurs de Montréal.

Les défenseurs du Canadien ont connu  des ennuis en fin de saison. Selon le journaliste, les Sénateurs devraient connaître beaucoup de succès en appliquant un bon échec avant.

9 – Viser un pointage bas.

L’époque du trio Spezza-Heatley-Alfredsson est révolue, et les Sénateurs n’ont plus la même force de frappe qu'auparavant. Ces derniers ne peuvent plus se permettre d’espérer l’emporter en marquant une tonne de buts. Selon Scanlan, les Sens devront bien se défendre, et espérer l’emporter par un pointage bas.

10 – L’avantage de la glace.

À l’inverse de ce que plusieurs peuvent penser, ne pas avoir l’avantage de la glace est loin d’inquiéter la formation de Paul MacLean. Au contraire, les joueurs des Sénateurs n’auront personne à impressionner jeudi et vendredi, ce qui leur permettra de joueur un style de jeu qui leur est propre.