Les bévues ont encore rattrapé le Canadien devant les Devils
Canadiens jeudi, 28 nov. 2019. 22:15 mercredi, 11 déc. 2024. 21:06MONTRÉAL – Même s’il s’est accroché jusqu’à la fin, le Canadien a gaffé tout au long de la soirée pour subir une sixième défaite consécutive, au compte de 6 à 4, face aux Devils du New Jersey ce qui ne stoppera pas le vent de panique qui déferle à Montréal.
Voici cinq observations tirées de cette rencontre contre à l’équipe face à laquelle la glissade s’était entamée le 16 novembre. Précisons d’entrée de jeu que le Canadien n’avait pas perdu six matchs d’affilée depuis février 2018.
Les Devils obtiennent le dernier mot
En fin de deuxième période, Carey Price a réussi un arrêt miraculeux aux dépens de Kyle Palmieri lorsque les Devils menaient 4 à 3. Les partisans ont cru que ça deviendrait l’élément déclencheur d’une remontée gagnante.
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Toutefois, ce sont les Devils qui ont enfilé le but suivant en troisième période quand le Canadien a alloué un autre surnombre coûteux qui a profité à Damon Severson.
Oui, Artturi Lehkonen a redonné espoir aux spectateurs en réduisant l’écart à un but seulement 16 secondes plus tard, mais les Devils ont empêché le Canadien de freiner sa séquence de revers et ils ont ajouté un but dans un filet désert.
« Après six défaites, ce n’est pas tout le monde qui va avaler ce que je vais dire, mais les gars dans le vestiaire veulent bien faire. Peut-être qu’ils veulent un peu trop. Comme groupe d’entraîneurs, on essaie de calmer les choses pour qu’on prenne de meilleures décisions », a affirmé Claude Julien.
Une fragilité évidente
Après la dégelée de 8-1 face aux Bruins de Boston, ce n’était pas étonnant de voir le Canadien entamer cet affrontement sans une tonne de confiance. En dépit de leurs bonnes intentions, les protégés de Julien ont continué de multiplier les bourdes.
Trop souvent, le Canadien s’est affaissé après avoir marqué. Quand Brendan Gallagher a créé l’égalité 1-1, les Devils ont répliqué 36 secondes plus tard. Ensuite, après le premier but en 15 matchs de Jesperi Kotkaniemi, Wood a riposté 96 secondes après. Le scénario s’est reproduit après le but égalisateur de Joel Armia (3 à 3), Jesper Boqvist a enfilé l’aiguille avec un autre petit délai de 146 secondes. De quoi faire rager Julien et ses adjoints.
« Quand tu regardes notre nombre de lancers et de buts, on sait qu’offensivement, le problème n’est pas là. C’est sûr que c’est défensivement avec les décisions qu’on prend », a reconnu l’entraîneur.
« C’est frustrant pour nous de voir ces choses-là, on regarde les décisions qui se prennent et ce n’est pas ce qu’on enseigne ni qu’on veut voir. Est-ce que c’est la frustration qui prend le dessus sur la concentration qu’on doit afficher ? En voulant trop en faire, tu empires les choses », a-t-il ajouté.
Des erreurs de plusieurs natures
Par les temps qui courent, le Tricolore n’est pas dans son assiette et ça se confirme de nombreuses façons. Les Devils ont su exploiter les faiblesses démontrées par le clan montréalais. C’est nul autre que Shea Weber qui a gaffé sur le premier but en s’aventurant trop vers le porteur du disque lors d’une montée à deux contre un.
Sur le deuxième but des Devils, ce fut au tour de Mike Reilly et Brett Kulak (différentiel de -3 en 11 :38 d’action) – qui revenait dans la formation au détriment de Cale Fleury – qui ont été piégés par les visiteurs.
Lors du troisième but, Carey Price n’a pas été à la hauteur quand il a été déjoué entre les jambières sur une échappée de Miles Wood, mais c’est un revirement de Brendan Gallagher qui a provoqué cette menace.
Ce n’est pas tout, sur le quatrième but des Devils, Weber s’est dirigé sur le même adversaire que Gallagher surveillait pendant que Ben Chiarot a erré dans sa couverture devant le filet.
Pour le cinquième but, on pourrait autant blâmer l’audace de Victor Mete que le manque d’appui des attaquants autour de lui pour expliquer la montée de l’adversaire.
« Ce sont encore des erreurs mentales, la même chose qui nous fait mal depuis le début de ce creux. Ça se produit trop souvent et c’est à nous, les joueurs, de corriger ça. C’est de notre faute et c’est notre responsabilité. On doit jouer de manière plus intelligente et effectuer les ajustements nécessaires », a avoué Gallagher.
« On ne peut avoir trois attaquants trop profondément en zone offensive. En tant que défenseur, quand tu constates ça, tu ne peux pas foncer vers le joueur adverse. C’est ainsi qu’on apprend les choses depuis notre parcours au hockey mineur. Pour une raison difficile à identifier, on n’a pas effectué les bonnes lectures du jeu dans ce match et ce fut très coûteux », a déploré Weber.
Les buts de l’enclave
Le fléau frappe le Canadien depuis le début de la saison, mais c’est particulièrement criant pendant le creux de cinq matchs. On parle ici des buts encaissés à partir de l’enclave. Le total s’élève maintenant à 22 des 30 buts alloués !
Vrai que Price n’est pas à son meilleur, mais cette statistique expose l’imposant mandat auquel il est confronté récemment.
Une sortie encourageante pour Kotkaniemi
Il fallait remonter au 21 février dernier pour recenser le dernier but à domicile de Kotkaniemi. C’était aussi son premier en 15 matchs et il a lâché un puissant cri de soulagement qui en disait long.
Son influence ne se limite pas à cette action, il a heurté le poteau par la suite et on l’a également vu se sacrifier physiquement sur quelques actions. Son match n’a pas été parfait, mais il s’agit d’un pas dans la bonne direction et non vers Laval pour le moment.
Le Canadien n’est pas sorti du bois alors qu’il doit disputer deux matchs en deux jours ce week-end. Le premier volet consiste en la visite des Flyers samedi et le deuxième s’écrira le lendemain au domicile des Bruins.