Le Canadien profite du crottin!
Canadiens mercredi, 11 janv. 2017. 22:56 jeudi, 12 déc. 2024. 10:47Quand ton gardien partant ne peut effectuer au moins un ou deux arrêts et que son adjoint qui vient en relève ne fait pas mieux, c’est difficile de gagner.
Les Jets de Winnipeg en ont fait la preuve par sept alors que leurs gardiens Connor Hellebuyck et Michael Hutchinson ont décidé de remonter le moral des joueurs du Canadien en leur offrant un, deux, trois, quatre, peut-être même cinq buts pour propulser le Tricolore qui n’en demandait pas tant vers une victoire facile de 7-4.
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Sans Patrik Laine comme fer-de-lance de l’attaque, les Jets étaient moins menaçants. C’est vrai. Pas surprenant que Michel Therrien ait décidé de miser sur son auxiliaire Al Montoya afin de garder Carey Price pour le gros match de jeudi au Minnesota, pour le gros duel avec Devan Dubnyk qui devance le gardien du Canadien dans la course au trophée Vézina.
Mais avec Scheifele, Wheeler, Ehlers, Perreault et Little, avec Byfuglien qui est gros en attaque et gros le long des rampes, les Jets auraient dû offrir une meilleure opposition.
Il faudra attendre au moins jusqu’à l’an prochain pour assister à une certaine opposition de la part des Jets. Car lors de sa seule visite de l’année à Winnipeg, le Canadien n’a pas été vraiment menacé.
Oui! Winnipeg, après avoir endormi le Canadien en offrant deux buts rapides et faciles, a surpris Montoya et la défense tricolore pour vite niveler les chances avant la fin de la première période.
Mais voilà! Malgré la générosité de Montoya qui a offert une performance ordinaire, il faut l’admettre, les gardiens des Jets ont été tellement affreux que le Canadien a pu reprendre les devants sans jamais avoir peur d’être rejoint une deuxième fois.
Les Jets de Winnipeg ont beau avoir une belle et jeune équipe, une équipe rapide et talentueuse, mais tant qu’ils compteront sur trois gardiens qui ne sont pas en mesure de faire le travail, ce club ne gagnera pas.
Pas assez en tout cas pour accéder aux séries.
Un mirage…
Parce que le Canadien a marqué sept buts, plusieurs croiront qu’il a livré un gros match. Ce n’est pas vraiment le cas.
Le Canadien n’a pas bien joué à Winnipeg mercredi. Poreux en défense, il a accordé quatre buts. Et quatre buts accordés, c’est trop. Mais comme les Jets ont été tellement plus mauvais, le Canadien s’en est bien tiré.
À l’image de samedi dernier à Toronto, il a su profiter des erreurs et des cadeaux offerts par son adversaire pour gagner. Mais s’ils ne jouent pas mieux jeudi soir au Minnesota face au Wild qui est un bien meilleur club, il lui arrivera la même chose qui lui est arrivée lundi lors de la visite des Capitals de Washington : il sera déclassé.
Danault s’éclate
On ne peut pas reprocher au Canadien la performance atroce des Jets. Bien sûr que non.
Surtout que des gars qui jouent dans l’ombre, les Artturi Lehkonen (3 points, 2 buts), les Sven Andrighetto (2 points, 1 but), les Brian Flynn (2 passes) pour ne nommer que ceux-là ont su profiter des largesses des Jets pour gonfler leur fiche personnelle, pour gonfler leur confiance et surtout gonfler la confiance de l’état-major à leur endroit.
Sous les feux de la rampe depuis qu’il remplace Galchenyuk au sein du premier trio, Phillip Danault a une fois encore fait honneur au défi qu’il relève.
Danault s’est éclaté avec une soirée de deux buts dont l’un fera les faits saillants pendant 24 à 36 heures alors qu’il a traversé la patinoire d’un bout à l’autre avant de déjouer habilement le gardien Hutchinson.
Danault a marqué un très beau but. C’est évident. Et s’il est vrai que le centre du Canadien s’est mis en quatrième vitesse pour traverser la glace, on peut se demander où Byfuglien avait la tête lorsqu’il a décidé de s’enlever du chemin de Danault pour lui offrir un accès direct au filet. On aurait dit la Mer rouge qui se séparait devant Moïse pour lui offrir une traversée au sec. J’exagère peut-être un peu, mais pas beaucoup…
Changements à prévoir
Mais bon : l’objectif demeure la victoire. Et le Canadien a gagné.
Cela dit, on peut – on doit – s’attendre à un changement en vue du match contre le Wild. Et je ne parle pas seulement ici de l’entrée en scène de Carey Price qui sera en quête de sa 21e victoire à sa 31e sortie.
Je parle de Ryan Johnston qui a connu un match affreux au sein du troisième duo d’arrières du Canadien mercredi.
Les erreurs de Johnston ont été nombreuses. Sa dernière – il a aussi écopé une pénalité – a coûté un but. Le quatrième des Jets. Johnston et son partenaire ont été les seuls joueurs du Canadien à terminer la soirée avec un différentiel négatif.
Ça vous donne une idée.
Johnston a remplacé Zach Redmond lors des sept derniers matchs du Tricolore. Redmond méritait ce remplacement parce qu’il ne jouait pas du bon hockey après son retour au jeu suivant sa blessure. Mais après sept matchs, on doit dire que Johnston ne joue pas mieux que Redmond jouait. Il joue même plus mal.
Il me semble qu’il sera temps de faire une permutation inverse pour au moins donner la chance à Redmond de se reprendre.
On verra.
C’est évident que la meilleure nouvelle pour le Canadien sera le retour au jeu d’Andrei Markov.
Mais parce que les six blessés sont demeurés à Montréal, il est clair que ce retour de surviendra pas jeudi au Minnesota. Et vous savez quoi? Avec l’horaire serré du Canadien qui ne devrait pas avoir d’entraînement complet – à l’exception de la séance matinale de samedi alors que les Rangers seront au Centre Bell en soirée – avant mardi prochain, il est permis de se demander si Michel Therrien et l’état-major prendra la chance de ramener un des blessés sans qu’il ait eu la chance de mesurer son synchronisme lors d’un entraînement soutenu.
Mais bon!
Tant que le Canadien gagnera et/ou qu’il saura profiter des cadeaux comme ceux offerts mercredi à Winnipeg et samedi dernier à Toronto, ces retours ne pressent pas vraiment.