Je suis dans mon salon. Mon fils saute de joie, crie à tue-tête et je ris aux éclats. Quel bonheur de le voir s’agiter, crier et heureux, comme des millions de partisans hier soir, de la victoire du Canadien.

Il y a longtemps que la formation montréalaise n’avait pas procuré autant de joie à ses partisans au printemps.

On tente d’analyser les performances de l’équipe et les souvenirs refont surface. On commence par Jaroslav Halak qui 8 fois, a mérité une étoile, dont 6 premières, dans les 14 matches qu’il a disputés en séries et on pense tout de suite aux exploits de Patrick Roy en 86. On admire les buts de Cammalleri, au leadership de Gionta et à l’implication de Gomez et les plus vieux se rappelle des exploits des Lafleur-Shutt-Lemaire dans les années 70…

On regarde aller Gorges et Gill et on se souvient des grands du temps, les Savard, Robinson, Lapointe et plus récemment, Eric Desjardins en 93. On regarde la fougue de recrue de PK Subban, l’intensité de Maxim Lapierre, l’opportunisme de Dominic Moore et le nom de Claude Lemieux nous vient à l’esprit.

On voit Jacques Martin alerte derrière le banc et on voit presque l’émotion de Jacques Demers . On voit l’unité de cette équipe, un esprit de corps, un plaisir contagieux, leur but commun et encore là, 1993 nous revient à l’esprit. La chanson thème de l’équipe de Demers cette année-là était « Nothing’s gonna stops us now » et depuis ce matin, on a bien l’impression que c’est exactement ce qui va arriver au Canadien.

Les victoires du CH contre la meilleure équipe du circuit et les champions de la Coupe Stanley nous donnent le goût de croire que les Glorieux sont de retour…