Si le départ hâtif de Louis Leblanc vers Hamilton avait fait énormément jaser, son rappel dans la LNH s’effectue de façon plus discrète.

Victime de la première vague de coupures importantes au camp d’entraînement, Leblanc avait pris le chemin de la Ligue américaine dans la tourmente, et ce, bien malgré lui. La nouvelle avait d’abord causé une certaine surprise puisqu’on se montre habituellement très patient avec les joueurs repêchés en première ronde. Ensuite, il y a eu l’histoire de son amoureuse Alexandra Wozniak qui a assouvi sa frustration du moment en déblatérant contre Marc Bergevin via son compte Twitter. Puis finalement, le directeur général avait lui-même savonné Leblanc devant les caméras de 24CH.

Pendant ce temps, le pauvre Louis Leblanc avait d’autres chats à fouetter. Dans la dernière année, il a vu Alex Galchenyuk, Brendan Gallagher, Gabriel Dumont, Michael Blunden, Michaël Bournival et Patrick Holland sauter devant lui dans la hiérarchie de l’organisation. En une saison, il est pratiquement passé de projet à suspect. « Je suis resté trois jours à Montréal avant d’aller à Hamilton. C’était décevant. J’ai compris et j’ai fait ce que j’avais à faire à Hamilton. J’ai travaillé fort. La seule chose que je contrôle, c’est mon éthique de travail. Ils rappellent les gars qui le méritent et je suis très content d’être ici. C’est une belle marque de confiance. »

Après son renvoi, l’attaquant québécois n’avait qu’une seule alternative : essayer de tourner la page et essayer de forcer la main à la direction. « Il jouait son meilleur hockey depuis deux ans. Tout est une question d’attitude. Il ne s’est pas posé de questions et il s’est concentré sur ce qu’il devait faire. Il y a une porte qui s’ouvre et c’est à lui de saisir sa chance », a expliqué Michel Therrien. Et quand il parle d’opportunité pour Leblanc, l’entraîneur-chef démontre que ce ne sont pas des paroles en l’air puisqu’il sera jumelé à Rene Bourque et David Desharnais ce soir lors du match face aux Rangers.

En sept parties avec les Bulldogs, Leblanc a amassé quatre buts et deux passes. « Je jouais bien au début de l’année, a expliqué le principal intéressé après l’entraînement. Je n’ai pas eu de points lors des quatre premiers matchs mais les chances étaient là. Je savais que ça allait finir par débloquer. Tu peux bien patiner et bien lancer mais quand la rondelle ne veut pas rentrer ça devient difficile mentalement. Quand j’ai fini par compter, ça a débloqué ensuite. »