Andrew Hammond est décrit comme un coéquipier en or
Canadiens samedi, 26 févr. 2022. 07:00 dimanche, 15 déc. 2024. 00:41OTTAWA – La saison dernière, les joueurs du Wild du Minnesota ont vu Andrew Hammond bûcher pendant de longs mois sans jouer un seul match, mais surtout sans jamais rechigner. Dimanche, ils ont savouré le retour devant un filet de la LNH, après une attente de quatre ans, de celui qu’ils décrivent comme un coéquipier en or.
Après avoir été la « saveur » du printemps 2015 avec les Sénateurs d’Ottawa, celui qui avait été surnommé le « Hamburglar » a écrit un autre inspirant chapitre de son parcours avec le Canadien.
Avec panache, il a battu les Islanders de New York en tirs de barrage alors qu’il avait été relégué à un rôle de spectateur sur l’escouade de réserve du Wild la saison précédente. Ce soir, il aura le privilège d'affronter son ancienne organisation à Ottawa. Outre sa conjointe, les personnes les mieux placées pour décrire sa résilience sont donc ses anciens partenaires de l’organisation du Wild.
« C’est merveilleux, c’est tellement une bonne personne, l’un des meilleurs coéquipiers que j’ai côtoyés. De le voir obtenir cette victoire, c’est vraiment génial et tous les gars se réjouissent pour lui », a confié Matthew Boldy, au RDS.ca mercredi, dans les corridors du Centre Canadian Tire.
« C’était trop cool, surtout de voir son arrêt en tirs de barrage et sa réaction qui en disait long sur sa joie », a ajouté avec un immense sourire Boldy alors qu’il s’est écoulé 2143 depuis son dernier triomphe dans le circuit Bettman.
En tant que gardien, Cam Talbot a compris depuis longtemps que c’est tout un défi de se rendre et de demeurer dans la LNH à cette position.
« J’étais tellement content pour lui. J’ai eu la chance d’apprendre à le connaître et il a eu à traverser une année vraiment difficile mentalement l’an passé. Je suis extrêmement content qu’il puisse revenir dans la LNH, là où il mérite d’être selon moi. C’était génial qu’il soit en mesure de l’emporter. Évidemment, on a vu à quel point ça le rendait heureux avec sa célébration à la fin », a confié Talbot qui lui a envoyé un texto pour le féliciter.
À travers cette épreuve, les joueurs et les dirigeants du Wild ont confirmé sa valeur au sein d’un groupe.
« C’est très difficile, je ne peux même pas imaginer ce qu’ils ont eu à traverser, c’était définitivement une grosse épreuve. Mais aucun de ces joueurs (de l’escouade de réserve) ne s’est présenté à l’aréna avec une mauvaise attitude. Aucun de ces joueurs n’est tombé dans ce piège et il a été le meneur, dans ce sens, auprès des jeunes. Ça en dit beaucoup à son sujet », a vanté Talbot.
Puisque son ami André Tourigny a fait le saut avec les Coyotes de l’Arizona, Dave Cameron est revenu s’établir à Ottawa. S’il dirige désormais les 67’s, le club junior, il était l’entraîneur des Sens quand Hammond ne cessait d’épater de la mi-février à la mi-avril 2015 avec une fiche de 20-1-2.
« Il fait partie des meilleures personnes que j’ai pu diriger, peu importe le niveau, dans mon parcours au hockey (plus de 35 ans comme entraîneur). Il est arrivé et il a investi tellement d’efforts que ses coéquipiers sont tombés en amour avec lui. Ils ont reconnu son dévouement à affronter des milliers de lancers à l’entraînement avant même de pouvoir jouer un match. J’ai eu la chance d’assister à cette magnifique poussée de sa part et je suis emballé de voir ce qui se passe présentement », a raconté Cameron au bout du fil.
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Cameron était au courant que Hammond s’accrochait à la possibilité d’une autre ouverture dans la LNH. Rien de surprenant à ses yeux, même si ça signifiait de patienter pendant quatre ans.
« C’était évident qu’il adorait le hockey et que ce sport était très précieux à ses yeux. Ce sont surtout ces joueurs qui finissent par avoir de longues carrières », a commenté Cameron.
Une persévérance qui valait la peine pour ses enfants
Cette forme de purgatoire sportif aurait pulvérisé la confiance d’autant d’athlètes que de tirs qu’il a bloqués pendant cette attente de quatre ans. Voilà un autre tour de force de sa part d’avoir résisté à ce gouffre.
« Il devrait l’être et il va obtenir plus d’occasions de jouer. C’est tout un dévouement et un investissement de tenir le coup aussi longtemps. Il est récompensé et c’est fabuleux à voir », a mentionné Talbot qui en est à sa neuvième saison et cinquième équipe dans la LNH.
Hammond a puisé sa motivation auprès de sa conjointe et ses deux enfants. En étant l’homme de confiance du Canadien, dimanche, au nouveau domicile des Islanders, Hammond a permis à son plus jeune garçon de le voir jouer dans la LNH pour la première fois. Une raison suffisante pour donner des ailes.
« À l’Action de grâce, il avait eu la gentillesse de nous inviter à sa maison. Il a pris soin de nous, les jeunes, et on a pu connaître ses deux enfants. Que son fils puisse avoir ce souvenir de voir son père connaître ce succès, c’est merveilleux », a commenté Boldy.
« C’est la plus belle chose (dans cette histoire). J’ai deux enfants aussi et que son fils ait pu le regarder, c’est tellement spécial, mais également pour lui », a conclu Talbot qui est père de jumeaux.