BROSSARD - Au-delà de s’avérer une première confrontation contre les Sénateurs, ces séries permettront à plusieurs joueurs du Tricolore de vivre leur baptême éliminatoire. Outre les recrues Brendan Gallagher, Alex Galchenyuk et Jarred Tinordi, Max Pacioretty se retrouvera dans cette situation trépidante.

Même s’il en est à sa cinquième campagne dans l’uniforme montréalais, Pacioretty n’a pas encore vécu l’ivresse des séries étant blessé par le passé.

Alors que la majorité des vétérans de l’équipe semblaient heureux de profiter d’un répit avant le lancement des séries, les jeunes admettaient qu’ils auraient aimé amorcer cette aventure plus rapidement!

«J’aurais aimé que ça commence plus tôt. Mais, comme hockeyeur, c’est exactement ce que l’on rêve de vivre alors je suis très excité par cette occasion», a exprimé Gallagher avec son sourire typique.

Face à lui, Alex Galchenyuk vivait des émotions similaires et le talentueux attaquant ne pouvait guère le cacher.

«Le niveau d’excitation est certainement élevé, mais je dois faire attention pour ne pas qu’il devienne trop haut. Je ne veux pas me retrouver à trop penser et trop réfléchir dans les prochains jours», a-t-il expliqué.

«C’est toujours bénéfique d’avoir du repos, mais je crois que notre équipe était prête à commencer.»

« C'est une autre saison qui commence »
« C'est une autre saison qui commence »

En plus de savourer l’expérience des séries, ces deux recrues et leur partenaire de trio Lars Eller pourraient jouer un rôle majeur dans les succès de leur équipe.

«Tous les trios doivent contribuer en séries et ça m’importe peu qui aura un impact. Il faudra travailler», a mentionné Galchenyuk sur cette question.

Il a rapidement retrouvé l’étincelle dans ses yeux quand il a abordé le privilège de jouer une première fois en séries au Centre Bell; une expérience assez différente que celle de regarder un tel match à la télévision.

«Ce sera tellement différent que de regarder un tel match sur mon divan! Je n’ai pas encore vraiment vécu cette atmosphère et ce sera incroyable de jouer devant cette foule», a déclaré celui qui n’a pas l’intention de raser sa barbe parsemée, car elle n’aurait pas le temps de repousser à moins d’un long périple en séries.

Tinordi n’y aurait jamais cru

Les histoires de Gallagher et Galchenyuk sont inspirantes, mais celle de Tinordi sonne parfois plus surprenante. Le géant de six pieds six pouces ressemblait à un diamant à polir quand il a amorcé l’année avec les Bulldogs de Hamilton.

Quelques mois plus tard, il se retrouve à quelques jours de disputer un premier match éliminatoire.

«Honnêtement, je n’aurais jamais pensé que je jouerais en séries dans la LNH dès cette saison. Je ne pensais même pas à cela, je rêvais seulement de jouer mon premier match régulier cette année. Je vais vivre le moment et faire de mon possible», a-t-il confié avec étonnement.

Son expérience de la LNH demeure minime avec huit parties, mais Michel Therrien a précisé qu’il était prêt à relever le défi.

«C’était génial à entendre. Je savais que je devais travailler sur quelques aspects et je crois que j’ai réussi à améliorer certains trucs», a convenu le robuste pilier défensif qui s’attend – avec raison – à un rythme très élevé et plus rapide que celui de la saison.

Les Sénateurs se retrouvent dans une situation similaire à ce chapitre avec des joueurs comme Cory Conacher, Jean-Gabriel Pageau, Matt Kassian et Patrick Wiercioch notamment. Par contre, ils misent sur une dose d’expérience importante avec Chris Phillips, Sergei Gonchar et le capitaine Daniel Alfredsson qui a l’habitude de briller contre Montréal.

Le courage de Jason Collins

Lundi, Jason Collins est devenu le premier athlète actif à dévoiler son homosexualité. Ce geste du joueur de la NBA a fait le tour de la scène sportive et les joueurs du Canadien ont commenté ce dossier.

«C’est un geste très courageux», a admis Lars Eller.

«On a entendu plusieurs fois parler de cette possibilité dernièrement. Je crois vraiment que ça revient à chaque personne de le dévoiler ou non. Chose certaine, ils doivent être traités de façon égale et respectueuse.»

Est-ce qu’un tel scénario pourrait se produire dans la LNH?

«Je ne sais pas. Il existe définitivement une culture macho dans plusieurs sports professionnels. Mais ça ne dérangerait pas plusieurs de mes coéquipiers ou moi-même», a-t-il révélé avec franchise.