D'une évaluation de 2 à 3 semaines à un scénario de 5 à 6 mois
Canadiens jeudi, 5 juil. 2018. 15:14 dimanche, 15 déc. 2024. 13:45Le Dr. David Mulder, chef de l’équipe médicale du Canadien, est venu ajouter des détails quant à la dernière, et inattendue, opération majeure subie par le défenseur Shea Weber.
À l’origine, Weber avait été embêté pour la première fois à son genou droit dès le mois de novembre donc tôt dans la saison 2017-2018. Il avait d’ailleurs raté la partie du 9 novembre contre le Wild du Minnesota.
Ainsi, l’équipe médicale a déterminé que sa remise en forme pour sa première opération pour réparer un tendon de la cheville et du pied gauche constituait un moment opportun pour réparer ce qui devait être un petit pépin à son genou droit.
« On a procédé à IRM (test d’imagerie par résonance magnétique) et on pensait avoir découvert des fragments ou une déchirure partielle du ménisque (de son genou droit). On a discuté avec lui et on se disait que c’était une bonne période pour corriger le problème. Tous les docteurs croyaient que c’était une procédure mineure qui n'allait nécessiter qu’un nettoyage », a expliqué Dr. Mulder.
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« Mais, quand le chirurgien a procédé à cette intervention (le 19 juin), il a constaté que les dommages étaient plus sérieux et que ça nécessitait une action plus importante », a-t-il ajouté à propos de l’opération effectuée par Dr. Robert LaPrade au Colorado.
De l’avis des spécialistes consultés par le Canadien, cette procédure était la meilleure option et ils croient que Weber sera en mesure de retrouver son niveau de jeu.
Bien sûr, cette découverte a provoqué une onde de choc chez le Canadien autant auprès des médecins que de Weber et des dirigeants. Après tout, la procédure mineure qui était anticipée aurait dû nécessiter une pause de deux à trois semaines contrairement au scénario actuel de cinq à six mois.
« Quand j’ai parlé à Shea, il était déçu, mais il était quand même content que le problème à son genou ait été identifié. C’est décevant pour lui que ce soit plus long, mais au moins une solution définitive a été trouvée », a raconté Dr. Mulder.
Ce dossier laisse planer un doute sur le travail de l’équipe médicale du Canadien qui n’a pas été en mesure de bien identifier la nature de sa blessure au genou droit. À ce propos, Dr. Mulder a présenté cette précision.
« Trois radiologistes sont arrivés à la même conclusion et j’ai également regardé l’IRM. La radiologie n’est probablement pas une science parfaite non plus », a-t-il noté.
Les questions sont légitimes puisque les médecins du CH ont également tardé à déceler l’ampleur de la blessure au pied et à la cheville de Weber. D’après les dires de Dr. Mulder, cette blessure à un tendon est très rare pour les joueurs de hockey.
« On a été un peu lent à reconnaître la gravité de sa blessure au tendon », a admis celui qui a traité des tonnes de blessures de joueurs du Canadien au fil du temps.
Maintenant que le portrait est plus clair, Dr. Mulder préfère voir le côté positif de la situation.
« J’ai parlé au Dr. Anderson dans les derniers jours. Il me disait que le problème pour cette intervention à la cheville est de souvent renvoyer les joueurs dans l’action trop vite. Imaginez comment on aurait pu se sentir s’il était revenu au jeu de cette première blessure et que son genou avait lâché ensuite. On aurait accusé un retard de six mois et il aurait été à l’écart pour le reste de l’année », a exprimé Dr. Mulder qui croit à un retour de Weber après cinq mois au lieu de six.