Même s'il ne souhaitait pas répondre aux questions concernant son avenir à la tête de l'équipe, Marc Bergevin a dû aborder le sujet à quelques reprises pendant sa rencontre avec les médias, mercredi.

En poste depuis mai 2012, le directeur général du Canadien de Montréal écoule la dernière année à son contrat. Il est pourtant rare qu'un directeur général ne renouvelle pas son entente avant le début de la dernière année de celui-ci.

Bergevin a balayé du revers de la main toute théorie selon laquelle sa situation contractuelle était une distraction au sein de l'organisation. Il a plutôt affirmé que « dans un monde idéal », il aimerait prolonger son aventure montréalaise.

« Je suis encore aux commandes, a-t-il ajouté. Quand je prends une décision majeure, j'en parle avec les gens autour de moi comme Scott Mellanby (son adjoint) et Geoff (Molson, le président et propriétaire). Je suis transparent. Rien n'a changé. »

Molson, lui, n'a pas rencontré les médias depuis son intervention devant un groupe de journalistes présélectionnés par l'équipe pour réagir à la sélection controversée de Logan Mailloux en première ronde du repêchage tard en juillet.

La solution est au sein du vestiaire

Bergevin a affirmé que les solutions devront « venir de l'intérieur » alors que son équipe connaît son pire début de saison depuis 1995-96.

Bergevin a pris la parole mercredi au lendemain d'une gênante défaite de 5-0 face aux Sharks de San Jose, la quatrième de suite pour commencer la saison. Tout ça après avoir vécu l'extase d'une participation à la finale de la Coupe Stanley en juillet dernier.

« Pendant deux mois, nous étions à notre maximum, a affirmé Bergevin lors d'une conférence de presse inattendue. Là, nous repartons et nous ne sommes pas engagés. Il faut que ça vienne de l'intérieur. Il faut chercher des solutions.

« Dom (Ducharme, l'entraîneur-chef) l'a mentionné, nous avons de bons joueurs de hockey. Pourquoi un joueur comme Tyler Toffoli n'a pas de chances de marquer en quatre matchs? Il est le même gars. Nous devons passer à travers ça », a-t-il poursuivi.

Bergevin a noté qu'il n'était pas inhabituel de voir une équipe connaître un faux départ après un long parcours en séries et un court été pour s'en remettre. C'est toutefois le niveau d'engagement lors de deux des quatre premières rencontres qui est la source des inquiétudes de Bergevin et de Ducharme.

L'entraîneur-chef du Tricolore avait parlé d'une "taloche derrière la tête" après la défaite de 5-1 face aux Sabres à Buffalo jeudi, et avait comparé la situation à celle où les joueurs devaient "se mettre la main sur le poêle" pour comprendre que tout ne serait pas plus facile cette saison.

« J'essaie de me mettre dans leur tête (des joueurs) et de me baser sur mon expérience. Selon ce que je vois, c'est comme s'ils prenaient le chemin facile, s'ils pensaient que les choses seraient plus faciles cette saison, a renchéri Bergevin. Avec la parité, tout le monde peut battre tout le monde. Je le dis toujours, c'est une ligue où un but fait la différence. »

Bergevin a cependant insisté pour dire qu'il n'y avait pas d'excuse pour expliquer le mauvais début de saison.

« Nous pourrions dire qu'il nous manque (Joel) Edmundson et (Carey) Price, mais à la fin de la journée, il faut trouver des solutions et s'en sortir ensemble, a-t-il dit. Nous croyons en notre groupe. Il a accompli de bonnes choses la saison dernière. Nous avons battu de bonnes équipes en séries en Vegas et Winnipeg.

« Oui, il y a des joueurs qui ne sont plus là, mais le noyau est encore le même. C'est au noyau de trouver des solutions. (Brendan) Gallagher l'a dit hier (mardi), ce sont les leaders qui doivent sortir l'équipe de ça », a-t-il rappelé.

En abordant le sujet du leadership, Bergevin a donné une mise à jour de l'état de santé du capitaine Shea Weber. Il a mentionné que Weber n'a pas subi de chirurgies pour soigner ses nombreuses blessures cet été, mais a ajouté qu'il n'était toujours pas en mesure de reprendre l'entraînement.

Bergevin a répété que Weber ne sera pas de retour au jeu cette saison et qu'il n'y avait qu'un très mince espoir de le revoir en uniforme un jour.

Toutefois, Bergevin a admis que la présence de Weber manquait peut-être à son groupe.

« Je l'ai dit en juillet, nous ne pourrons jamais remplacer Shea Weber, a-t-il affirmé. Mais vous savez, quand les Islanders de New York ont perdu John Tavares, ils n'ont pas amené quelqu'un de spécial pour le remplacer. Ils ont quand même trouvé une façon de combler son départ. Je m'attends à la même chose. »

Pour cette raison, Bergevin a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de « changer quelque chose pour changer quelque chose ».

« Il faut mettre nos bottes de travail et se mettre en marche », a-t-il insisté.