BROSSARD, Qc - Brendan Gallagher et Jonathan Drouin n'ont plus qu'une étape à franchir avant de revenir au jeu et le Canadien de Montréal espère qu'ils seront les catalyseurs d'une remontée miraculeuse au classement pour participer aux séries éliminatoires.

Gallagher et Drouin ont participé à un premier entraînement régulier avec leurs coéquipiers depuis qu'ils étaient sur la touche. Gallagher (maux de tête) était de retour à son poste habituel à la droite de Tomas Tatar et Phillip Danault, tandis que Drouin (poignet) complétait la troisième unité avec Jesperi Kotkaniemi et Nick Cousins.

Ni l'un ni l'autre n'a encore reçu le feu vert des médecins pour jouer, et leur statut demeure incertain en prévision du match de jeudi face aux Sabres, à Buffalo.

Drouin est absent depuis le 15 novembre en raison d'une blessure au poignet gauche. Gallagher a subi une commotion cérébrale le 31 décembre contre les Hurricanes de la Caroline. Il a affronté les Oilers d'Edmonton le 9 janvier, avant de retourner sur la touche.

Avant les matchs de mardi, le Tricolore occupait le 12e rang de l'Association de l'Est, à 10 points d'une place en séries éliminatoires.

« Ça fait un bon moment que l'équipe n'a pas été en santé et nous sommes dans une situation où nous allons avoir besoin de tout le monde, a mentionné Gallagher. Sur papier, ça pourrait être un groupe spécial, mais ce n'est que sur papier. Il faut ensuite voir le résultat. Nous allons nous mettre de la pression sur les épaules pour démontrer ce que ce groupe peut accomplir. »

Les attaquants Max Domi (virus) et Artturi Lehkonen (virus), le défenseur Marco Scandella (traitements) et le gardien Carey Price (entraînement hors glace) n'étaient pas de l'entraînement, mardi.

Retour trop hâtif pour Gallagher?

Gallagher a tenu à rassurer ceux qui croient qu'il est revenu au jeu trop tôt en affrontant les Oilers seulement 10 jours après être tombé au combat. L'ailier âgé de 27 ans a insisté pour dire qu'il ne ressentait plus de symptômes de commotion cérébrale à ce moment.

« Je me sentais bien avant et pendant le match. Puis, je me suis réveillé pendant la nuit avec des maux de tête, a raconté Gallagher, qui en était à sa troisième commotion cérébrale répertoriée. J'en ai parlé aux médecins le lendemain matin et ils ont joué de prudence. »

« Nous avions suivi le protocole de la LNH en matière de commotion cérébrale, mais il n'y a pas de test qui se compare à un match, a ajouté Gallagher. Vous ne savez pas ce qui peut provoquer les symptômes. Ça peut être l'intensité de votre rythme cardiaque, la lumière ou le bruit de la foule. (...) Chaque cas est unique. »

Face aux Oilers, Gallagher portait une visière teintée. Il devra peut-être en faire une habitude.

« Depuis ma commotion précédente, il y a environ sept ans, je suis plus sensible à la lumière, a expliqué Gallagher. C'est devenu ma nouvelle réalité. Je le note au début de chaque saison, quand nous remplissons nos documents médicaux, et ça fait partie de mes points de référence. Je sais quand j'ai retrouvé ma sensibilité normale. »

Gallagher a aussi indiqué qu'il ne prévoyait pas changer son style de jeu agressif, malgré les dangers à long terme liés aux commotions cérébrales. Il soutient avoir confiance que le feu vert des médecins signifie qu'il n'a pas à craindre une autre rechute.

La patience de Drouin mise à l'épreuve

Drouin a raté les 32 derniers matchs du Tricolore. L'équipe a compilé une fiche de 11-17-4 en son absence et celle de Paul Byron, qui s'est blessé à un genou lors du même match que Drouin.

Le trio : Drouin et Gallagher s'entraînent avec contacts

L'attaquant québécois devait rater de huit à 10 semaines d'activités. Drouin a légèrement dépassé cette estimation.

« Oui, ç'a été long. Je regardais chaque jour où j'en étais rendu au niveau des semaines pour savoir quand j'allais pouvoir jouer », a dit Drouin.

« Il y a encore des petits mouvements qui provoquent une certaine sensibilité, mais ça fait partie de la rééducation, a-t-il ajouté. Mon lancer revient, je suis à l'aise dans les batailles le long de la rampe. »

Drouin a admis qu'il pourrait traîner des séquelles pendant encore une année complète. Il est toutefois confiant de pouvoir éventuellement récupérer toute la flexibilité dans son poignet gauche.

«  Il y a des jours où ce sera plus tendu, mais la douleur va partir, comme c'est le cas avec chaque blessure », a-t-il conclu.

Les échos de l'entraînement du CH

Trios du Canadien à l'entraînement :

Tatar-Danault-Gallagher
Kovalchuk-Suzuki-Armia
Drouin-Kotkaniemi-Cousins
Poehling-Thompson-Weise/Weal

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