BROSSARD, Qc - Un trait de caractère et un joueur en particulier ont fait les manchettes lors des deux premières parties du Canadien de Montréal en 2018-2019: l'intensité et Mike Reilly. Dans les deux cas, le calendrier préparatoire avait servi d'entrée en matière.

Les Maple Leafs de Toronto et les Penguins de Pittsburgh ont pris acte de cette intensité la semaine dernière. Lors de ces deux matchs, les hommes de Claude Julien ont imposé une telle cadence que certains observateurs se demandent déjà s'ils pourront la maintenir à long terme.

Selon l'entraîneur-chef du Canadien, tout commence lors des séances d'entraînement.

« C'est ce que nous avons aussi vu aujourd'hui. Nous voulons afficher une intensité que nous serons capables de garder tout au long de la saison. Ça devient une habitude, ça devient une éthique de travail que les gars, à un moment donné, adorent et dans laquelle ils se sentent bien. On réalise aussi que c'est la façon que nous devons jouer si nous voulons nous donner une chance d'avoir du succès », a indiqué Julien après l'entraînement de ses joueurs.

Le sentiment de satisfaction qu'a soulevé Julien a aussi été relevé par Phillip Danault.

« Il n'y a rien de mieux après un match quand tu sens que tu t'es surpassé et que l'équipe a gagné. On l'a vu depuis le début du camp; l'énergie est bonne et ça s'est reflété lors des deux premiers matchs de la saison. Il faut continuer sur notre lancée et amener la même énergie dans les entraînements, ce qui va se transférer lors des matchs. »

Question de confiance

Quant à Reilly, que le Canadien a obtenu en retour d'un choix de cinquième tour le 26 février dernier, il est sur le point de redonner de belles lettres de créance au directeur général Marc Bergevin.

Joueur le plus utilisé à cinq contre cinq après les deux premières rencontres du Tricolore, il a montré qu'il pouvait soutenir l'attaque tout en étant suffisamment fiable en défensive pour évoluer en désavantage numérique. Tout ce qu'il lui manque, ce sont des points à sa fiche.

Pendant le camp d'entraînement, Claude Julien s'est montré élogieux à son endroit et, lundi, il a sorti l'encensoir une fois de plus.

« Dans son cas, nous avions vu le potentiel. Mais voir le potentiel, c'est une chose et le voir se concrétiser en est une autre, » a fait remarquer Julien.

 « Il a vraiment progressé cette année. Lorsqu'il est arrivé ici, nous savions qu'il possédait une bonne vision et qu'il transportait bien la rondelle. Tout ça a augmenté d'au moins un cran. Il joue avec beaucoup de confiance. Il a été excellent lors de nos deux premiers matchs. »

Reilly dit se plaire dans un système de jeu et auprès de coéquipiers qui lui permettent d'exploiter son coup de patin, peut-être sa plus belle qualité.

« Il s'agit de l'un des groupes de patineurs les plus rapides que j'ai côtoyés. Même par rapport à l'an dernier, l'écart est important. C'est en jouant avec un tel rythme que nous pouvons épuiser les équipes adverses, mettre de la pression sur les défenseurs pour leur enlever de l'espace et du temps. Jusqu'à maintenant, ça va bien. Mais ce ne sont que deux matchs et il faut continuer dans cette direction. »