Pendant que le Québec en entier se demande comment le Canadien va réussir à se débrouiller sans son quart-arrière, Bob Gainey est certainement déjà en réflexion lui aussi. À court terme, le groupe de six défenseurs peut peut-être tenir le coup un certain moment mais déjà jeudi à Toronto, tous ont constaté que les trois nouveaux; Spacek, Gill et Mara n’étaient pas parmi les meilleurs patineurs de la LNH. On sait déjà ce que peuvent offrir Gorges et O’Byrne. Reste Hamrlik qui a raté cette première partie face aux Leafs et c’est lui maintenant qui devra essayer d’assumer une portion de ce qu’amène Markov au Canadien.

À Hamilton, vous le savez, trois jeunes défenseurs doués offensivement poursuivent leur développement; Yannick Weber, Mathieu Carle et le flamboyant PK Subban. Là aussi, on parle pour l’instant de solutions à court terme.

Il y a peut-être une autre piste à explorer. À une heure trente de Montréal, le défenseur Marc-André Bergeron s’entraîne en solitaire, espérant bientôt recevoir un coup de téléphone d’une équipe en difficulté…une équipe comme le Canadien qui perdrait soudainement un élément important de sa brigade défensive.

Évidemment, Bergeron n’est pas Andrei Markov. Toutefois, il faut admettre qu’à 28 ans, il pourrait certainement venir combler un manque à Montréal en l’absence du #79. L’an passé, avec le Wild du Minnesota, une équipe qui n’a marqué que 219 buts, Bergeron a obtenu 14 buts et 18 passes pour 34 points…un de plus que Roman Hamrlik (et c’est aussi 2 buts de plus que Markov lui-même). Avec un salaire légèrement supérieur à un million de dollars, Bergeron s‘est avéré un bon placement pour le Wild l‘an passé.

Rejoint chez lui en Mauricie, Bergeron se montre prudent dans ses propos mais il est clair qu’il n’hésiterait pas une seconde si Bob Gainey lui offrait quelque chose d’intéressant. « C’est pas facile de me retrouver dans cette situation, surtout que je ne m’attendais vraiment pas à ça. À la fin de la saison au Minnesota, Jacques Lemaire et Mario Tremblay m’ont dit qu’ils étaient contents de mon travail. Ils m’ont fait confiance toute l’année et je pensais bien me trouver du travail rapidement. En attendant qu’une équipe me fasse signe, je patine presque à chaque jour et je suis au maximum de ce que peut être un gars dans ma situation ».



En 339 parties en carrière dans la LNH, Marc-André Bergeron présente une fiche de 62 buts et 98 mentions d’aide pour 160 points. Si vous prenez le temps de regarder sa feuille de route, vous verrez que ses statistiques se comparent à celles de Jaroslav Spacek. Voilà qui est très respectable, et en plus, malgré ses 5 ‘9’ pieds, Bergeron joue en moyenne 18:34 par partie.

Me semble qu’il pourrait drôlement dépanner le Tricolore.