ANAHEIM - Le Canadien a trop de "passagers" dans ses rangs, pour utiliser l'expression qu'a empruntée Guy Carbonneau, dimanche soir.

"On est rendu au mois de mars. Les équipes sont en mode séries éliminatoires. Nous, on a encore trop de passagers.

"La bonne chose, c'est qu'on rentre à la maison", a-t-il ajouté.

Chris Higgins a admis que le Tricolore a laissé beaucoup d'énergie sur la glace, en se défendant à court de joueurs pendant la majeure partie de la deuxième période.

"Ç'a été une période très frustrante, a-t-il lancé. Dans une situation de deux matchs en autant de jours, comme dans laquelle on se retrouvait, on doit doublement se montrer discipliné.

"On a écopé des pénalités de paresse. On ne patinait pas. Ça nous a fait perdre une période au complet sur le plan de l'attaque", a-t-il observé.

"C'est malheureux parce qu'à égalité numérique, on était meilleur que les Ducks. N'eut été du but chanceux qu'ils ont marqué dès le début, on aurait entrepris la troisième période en avant 1-0."

Le Tricolore a concédé huit jeux de puissance aux champions de la coupe Stanley. Il n'en a reçu que quatre en retour. Pourtant, les Ducks sont l'équipe la plus punie de la LNH.

"On ne peut pas gagner en jouant la plupart du temps en infériorité numérique", a souligné Carey Price.

Auteur de 34 arrêts, le jeune gardien est le seul qui n'a rien à se reprocher.

"On se fie trop sur nos gardiens dernièrement, a admis Higgins. Carey a été notre meilleur joueur en infériorité. Défensivement, on doit apporter des ajustements. On a laissé les Ducks attaquer avec trop de vitesse à partir de la zone centrale."

Sur la séquence du but gagnant, Ryan Getzlaf a effectué une superbe passe à Chris Kunitz, après avoir contourné le filet.

"Il a envoyé la rondelle de l'autre côté sans même regarder, a dit le défenseur Patrice Brisebois, qui était aux trousses de Getzlaf. Kunitz était le joueur que devait surveiller Maxim Lapierre. La rondelle lui est passée entre les jambes."