Ce n’était pas convaincant ni reluisant, mais le Canadien a stoppé à trois sa série de revers grâce à Pierre-Alexandre Parenteau qui a procuré un autre triomphe aux siens en tirs de barrage.

ContentId(3.1101257):Le jeu clé du match : Pierre-Alexandre Parenteau
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Parenteau a permis au Tricolore de l’emporter 2 à 1 face aux Sabres de Buffalo (3-9-2) et c’était déjà son troisième but victorieux en fusillade avec sa nouvelle équipe. Celui qui a enfilé l’aiguille grâce à son excellent tir des poignets a aussi compté le seul but de sa troupe en temps réglementaire.

Le but de Parenteau tôt en troisième période a mis fin à une séquence de 107 minutes et 1 seconde du CH sans marquer.

Ainsi, le Canadien (9-4-1) a gagné ses quatre matchs qui ont nécessité l’étape de la fusillade.

« J’ai beaucoup aimé la façon dont on a joué, on a obtenu des chances de qualité sans pouvoir en profiter. On est revenu à la base en jouant du hockey plus serré ce qui a provoqué des occasions de marquer », a analysé l’entraîneur Michel Therrien.

« J’ai apprécié le travail de plusieurs de nos joueurs surtout que c’était la deuxième partie en 48 heures, c’est une victoire qui fait du bien », a ajouté Therrien qui a rappelé que les Sabres sont plus coriaces à domicile.

Ce triomphe permet aux hommes de Therrien de relâcher un peu de pression après trois défaites d’affilée dont celle de 5-0 face aux Blackhawks de Chicago la veille.

« La panique n’était pas présente dans notre vestiaire s’il y avait une panique, je ne sais pas d’où elle venait. Nous sommes une équipe confiante », a assuré P.K. Subban qui n’a pas connu une soirée à la hauteur de son talent.

Cela dit, la performance de l’équipe n’avait rien d’épatante lors des retrouvailles avec Brian Gionta et Josh Gorges. D’ailleurs, Gionta a touché la cible en tirs de barrage face à Dustin Tokarski qui a encore admirablement bien tenu le fort.

Quant à Gorges, il ne s’est pas gêné pour distribuer quelques mises en échec dont une aux dépens de Brendan Gallagher.

« On a eu des chances de qualité »

Michaël Bournival, qui disputait seulement son deuxième match de la saison, a quitté la partie en première période après avoir encaissé de Cody McCormick et il semblait blessé à l'épaule gauche.

Laissé de côté pendant sept matchs de suite, Jiri Sekac était de retour à l’action et il a réussi quelques percées intéressantes. Cependant, il se retrouvait au cachot quand les Sabres ont nivelé le pointage par l’entremise de Drew Stafford. Ce n’était que le deuxième des Sabres en 46 déploiements de leur jeu de puissance cette saison.

Rene Bourque et Travis Moen avaient été laissés de côté pour ce duel. Après la rencontre, Therrien a expliqué son geste de sacrifier Bourque face aux Sabres.

« Après d’excellentes séries, on avait beaucoup d’espoir dans son cas et on espérait que les choses débloquent pour lui, mais on est en mesure de constater que ce n’est pas le cas donc il fallait prendre des décisions », a convenu l’entraîneur.

Nathan Beaulieu devait subir le même sort, mais Mike Weaver ne se sentait pas assez bien pour jouer donc il a cédé sa place à Beaulieu.

Les échos de vestiaire

Jarred Tinordi a été très peu utilisé au dernier engagement à la suite de quelques ennuis plus tôt dans le match.

Andrei Markov a récolté son 448e point en carrière ce qui lui a permis de dépasser Doug Harvey au troisième rang chez les défenseurs de l’histoire du CH.

En première période, Brandon Prust et Nicolas Deslauriers ont décidé de jeter les gants pour motiver les troupes, mais aucun effet n’a été ressenti.

Le Tricolore recevra maintenant le Wild du Minnesota samedi soir au Centre Bell dans le premier de quatre matchs consécutifs devant ses partisans. La rencontre sera précédée par la cérémonie du retrait du chandail de l'ancien défenseur Guy Lapointe, l'un des membres du fameux "Big Three", avec Serge Savard et Larry Robinson. Ce trio a aidé le Tricolore à dominer dans la LNH à la fin des années 70 et à gagner quatre coupes Stanley d'affilée.

Quarante minutes sans histoire

Comme il fallait peut-être s'y attendre dans un match mettant aux prises une équipe en léthargie et une autre carrément mauvaise, la première période a offert du jeu bien peu inspiré de part et d'autre. Et aucune des deux formations n'est venue près d'inscrire le premier but du match.

Ted Nolan a de quoi être fier

Jouant en compagnie de Bournival et de Lars Eller, Sekac a raté la cible d'un tir du revers avant de mettre Michal Neuvirth à l'épreuve après avoir contourné le filet, quelques secondes plus tard, avec l'un des cinq tirs du Canadien durant la période.

Ce sont les Sabres qui ont dominé à ce chapitre, avec neuf tirs vers Tokarski, mais peu vraiment menaçants. Et ils ont surclassé le Tricolore au chapitre des mises en échec, avec 15 contre six.

Et la deuxième période a été tout aussi soporifique, mais le Canadien a un peu mieux paru, décochant dix tirs vers Neuvirth, le même nombre que les Sabres en direction de Tokarski.

Fin de disettes

Les deux formations sont sorties de leur torpeur en troisième période, et le Canadien a été la première à le faire.

ContentId(3.1101264):Spectacle terne, mais la victoire
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Dès la 19e seconde de jeu, Parenteau a récolté son premier but - et son premier point - depuis le 16 octobre contre les Bruins de Boston, s'emparant du retour d'un tir de P.K. Subban pour déjouer Neuvirth. David Desharnais a préparé le but en remportant la mise en jeu profondément dans la zone des Sabres.

Ce n'était que la troisième fois cette saison que le Canadien marquait le premier filet d'un match, et la première depuis le 25 octobre contre les Rangers. Mais cette avance a duré moins de trois minutes. Stafford a profité d'une punition à Sekac pour créer l'égalité, complétant un jeu de Tyler Myers et Tyler Ennis.

La période supplémentaire a été le théâtre de bonnes chances de marquer, d'un côté comme de l'autre. Les hommes de Ted Nolan ont dominé la première moitié de la prolongation avant que Max Pacioretty ne mette Neuvirth deux fois à l'épreuve.