De retour à l’entraînement avec ses coéquipiers pour la première fois depuis sa commotion cérébrale subie lors du match d’ouverture face aux Maple Leafs, Georges Parros s’est enfin exprimé sur son accident, car pour lui, il s’agit bel et bien d’un accident et il n’a pas apprécié qu’on se serve de ce qui lui est arrivé pour relancer le débat sur l’abolition des bagarres dans la LNH.

« Je n’étais pas content qu’on utilise mon combat comme prétexte. Ce n’est pas la première fois qu’un incident semblable se produit et ça va arriver encore. Les rampes sont solides et la glace aussi. C’est fou cette année de voir tous ces joueurs quitter en civière mais la ligue essaie de rendre le jeu plus sécuritaire. D’ailleurs, c’est plus sécuritaire qu’avant, ajoute–t-il du même souffle. Il faut être conscient que c’est impossible de tout prévenir. »

Si son épouse a été incapable de revoir la scène, Parros lui a revu les images. La page est tournée et il se sent très bien par rapport à ce qu’il a vécu le premier octobre. En ce qui concerne la disparition des bagarres, il y aura possiblement une diminution naturelle selon lui. « Le jeu est plus rapide et les joueurs n’ont jamais été aussi habiles que maintenant. Les gars qui ne sont pas capables de suivre le rythme et aider leur équipe dans plus qu’une dimension sont appelés à disparaître. Si un gars peut suivre le rythme, aider son club et jeter les gants, il deviendra un des éléments indispensables de son club », analyse-t-il en prêchant bien évidemment pour sa paroisse.

Pour l’instant, Parros a reçu le feu vert pour s’entraîner avec ses coéquipiers sans toutefois s’exposer aux contacts physiques. Il s’agit de sa deuxième commotion cérébrale.

« J’en ai déjà eu une dans le temps où l’on n’appelait pas ça une commotion! Je sais comment je me sens et je connais mon rôle. On ne va rien précipiter et on va prendre toutes les précautions nécessaires. »

Le dur-à-cuire du Tricolore s’est aussi exprimé sur le nouveau règlement qui interdit de retirer son casque avant un combat. À ce sujet, il se montre plutôt ambivalent.

« En partant, selon moi, ce n’est pas une bonne idée d’ôter son casque. C’est une zone grise car tu ne sais pas ce que ton adversaire va faire. Mais si les arbitres sont pour intervenir comme on a vu mardi avec Moen, on n’aura pas le choix de sauter sur son rival et de se mettre à frapper le plus tôt possible, ce qui n’est pas mieux. »

VIDÉO : J'ai hâte de revenir au jeu- George Parros