MONTRÉAL - Contrairement à ce qu'on serait porté de croire, le Canadien n'a pas été victime de son inexpérience en défense contre les Flames.

«Les joueurs les plus à blâmer ne sont pas nos plus jeunes», a tranché l'entraîneur Jacques Martin.

Il y a des vétérans comme le capitaine Brian Gionta, Scott Gomez, Erik Cole et le défenseur Hal Gill qui devront commencer par prêcher davantage par l'exemple.

Dans le cas de Gill, on peut attribuer sa performance ordinaire à la naissance de son troisième enfant, un garçon, jeudi.

Martin a souligné le manque de cohésion entre les attaquants et les défenseurs.

Le joueur de centre Tomas Plekanec et Gill ont insisté sur le manque de soutien entre tout le monde.

«Les gars ont travaillé fort, mais dans tous les sens et de la mauvaise façon, a expliqué Gill. C'est ce qui arrive dans ce temps-là: des revirements en masse. Contre une équipe affamée comme les Flames, vous en payez le prix.»

Plekanec a ajouté que le Canadien aurait intérêt à profiter davantage de l'avantage de jouer à domicile.

«Depuis que je suis ici, nous n'utilisons pas à notre avantage l'atmosphère électrique qui règne dans notre amphithéâtre, a opiné le Tchèque. Je ne me rappelle pas de la dernière fois que nous l'avons fait. Nous devons être meilleurs, et nous nourrir des encouragements de la foule qui nous appuie toujours de façon inconditionnelle.»

Mathieu Darche a mentionné que ses coéquipiers et lui ont la mauvaise habitude de tenter trop de jeux latéraux quand ils se retrouvent en retard au score.

«Face à une équipe vaillante, on se fait brûler. Nous savions que les Flames exerceraient un échec-avant à deux joueurs. Mais les attaquants n'ont pas bien aidé les défenseurs. L'entraîneur veut que nous soyons les cinq joueurs dans l'image, quand on analyse notre rendement sur vidéo. Ça n'a pas été souvent le cas ce soir.»

Le Canadien a été blanchi en quatre occasions en supériorité numérique, même s'il a obtenu 14 de ses 31 lancers, au total. Il n'a réussi qu'un but en avantage dans ses trois premiers matchs.

«Nous voulons être meilleurs, a mentionné Plekanec, et il y a plusieurs aspects à améliorer: lancer davantage, être plus affamés près du but et faire circuler la rondelle plus rapidement que nous le faisons actuellement.»

La seule note positive: la rentrée réussie de Lars Eller. Le jeune Danois a eu presque 11 minutes de temps d'utilisation, a obtenu un tir au but et appliqué deux mises en échec.

«J'ai apprécié la façon que Lars a patiné. Il s'est bien démarqué et il a bien travaillé», a conclu Martin.