MONTRÉAL – C’était une évidence, Alex Galchenyuk et Alexander Radulov allaient finir par évoluer sur le même trio et la combinaison a fait feu au grand bonheur des partisans qui entretiennent de beaux espoirs pour ce duo.

Chacun leur tour, dans les dernières semaines, le directeur général Marc Bergevin et l’entraîneur-chef Michel Therrien avaient parlé l’importance de l’équilibre sur les trios pour ne pas réunir ces deux athlètes aux convictions offensives.

Mais, à la recherche d’un but, Therrien n’a pas hésité à les réunir en troisième période face au Lightning et les deux joueurs l’ont rapidement récompensé avec le but égalisateur.

En point de presse, Therrien savait bien que la question surgirait sans tarder. Avec le sourire au visage, il a expliqué sa décision avec cette réponse.

« On tirait de l’arrière, on a mis les pièces du casse-tête ensemble pour essayer d’effectuer un retour et ça s’est avéré payant. J’ai définitivement aimé ce que j’ai vu d’eux que ce soit en avantage numérique ou à cinq contre cinq », a admis l’entraîneur.

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Ce sujet a également fait le tour du vestiaire du Canadien. Galchenyuk n’a jamais caché qu’il était attiré par l’idée de tester ses aptitudes auprès de son compatriote d’expérience.

« C’est plaisant et facile de jouer avec lui, il a beaucoup d’habiletés offensives », a-t-il mentionné.

Quant à savoir s’il s’attendait à ce changement, Galchenyuk a servi une réponse intéressante.

« Oui et non, on sait que beaucoup de changements de trios surviennent pendant une saison et l’entraîneur veut parfois créer des étincelles. C’était un match un peu lent offensivement et je pense que l’entraîneur a remarqué qu’on avait connu une bonne séquence ensemble donc je me disais que ça arriverait sûrement », a confié Galchenyuk qui n’a pas précipité son passage devant la presse.

De sa position de gardien, Carey Price a pu constater les flammèches que peuvent produire ces deux patineurs.

« Évidemment, ils ont beaucoup d’habiletés, je peux les voir amasser plusieurs points cette saison », a reconnu Price qui n’est pas du style à s’emballer trop vite.

Bien sûr, les questions sur la gestion des trios sont toujours délicates pour les joueurs qui ne veulent pas critiquer les décisions des entraîneurs. Torrey Mitchell a donc parlé avec prudence, mais il ne pouvait guère retenir l’illumination dans son regard.

« Quand la foule voit ça, les deux Russes qui jouent ensemble et qui sont offensifs et excitants. C’était cool à regarder », a-t-il mentionné.

L’information n’est pas inutile, Brendan Gallagher était l’autre patineur de ce trio et son efficacité défensive permettra peut-être de poursuivre cette association.

Des coéquipiers réceptifs à la critique

Souvent très honnête devant les journalistes, Max Pacioretty a tenu à souligner l’ouverture d’esprit qui règne dans le vestiaire du Canadien cette saison. Le cauchemar vécu en 2015-16 aurait produit un sain climat pour le progrès.

« C’est correct qu’on ne joue pas de manière parfaite depuis le début du calendrier. On travaille pour s’améliorer jour après jour et la bonne chose, c’est que tout le monde comprend qu’on doit devenir meilleur malgré les victoires.

« On est honnête envers nos performances, il n’y a pas d’ego dans notre groupe, on est capable de se dire entre nous ce qu’on doit mieux faire sans que personne ne se frustre. C’est la chose la plus importante dans une équipe et on ressentait d’ailleurs de la confiance avant d’entamer la troisième période », a témoigné le capitaine.

Nul doute, le rendement plus convaincant en avantage numérique vient enlever une tonne de pression sur les épaules des joueurs.

« On s’est concentré là-dessus dernièrement et je trouve que ça commence à cliquer. On en retire de gros buts à des moments clés », a indiqué Therrien.

Après huit matchs, Galchenyuk, Radulov, Shea Weber, Jeff Petry et Gallagher ont tous marqué sur le jeu de puissance. Les équipes adverses doivent essayer de contrer un monstre avec plus de têtes que la saison dernière.

« C’est vrai qu’on peut compter sur plusieurs bons marqueurs, ce n’est pas un seul joueur qui peut tirer ou passer. Ça rend notre unité plus efficace », a conclu Galchenyuk qui était soulagé par son deuxième but de la campagne.