Sergei Kostitsyn n’est pas un mauvais gars. Il n’est pas le plus flamboyant, est plutôt timide mais sympathique. Il est disons..spécial…Cependant, il n’a rien compris.

L’attaquant de la Biélorussie est bourré de talent, a du chien dans l’nez comme on dit, mais il ne réalise pas que ça prend plus que ça pour se démarquer dans la Ligue nationale. Ca prend une bonne attitude, une implication, une passion et le respect de ses coéquipiers et de la direction.

Pour le moment, Sergei n’a que le talent. Un gars qui rate l’autobus pour se rendre à un match, un gars qui n’écoute pas les directives de son nouvel entraîneur lors du camp d’entraînement, un gars qui ne s’implique pas, ça n’impressionne personne.

Le problème de Sergei c’est qu’il ne comprend pas le mot DISCIPLINE et ça remonte à loin. Mon collègue Stéphane Leroux affirme que l’esprit était plutôt à la fête lors de son stage junior avec les Knights de London. Faut dire qu’il épatait la galerie avec ses prouesses offensives. Tout était facile pour lui. A son premier match en série dans la Ligue junior de l’Ontario, Sergei a amassé 6 points (un but et 5 passes) dans un gain de 6–1 sur les Greyhounds de Sault Ste-Marie! Il a terminé les séries cette année-là avec une fiche de 37 points en 19 matches avec les Knights. Une excellente fiche mais une fiche qui a peut-être eu pour effet de lui démontrer que sa carrière chez les professionnels serait aussi facile. Qu’il ne suffisait que de se présenter sur la glace lors des matches pour connaître du succès.

La bonne nouvelle dans son cas, c’est qu’il n’a que 22 ans. Il a le temps d’apprendre. Mais ça sera fort probablement dans un autre uniforme que celui du Canadien.