Tout est possible maintenant...
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 19:21 vendredi, 6 août 2010. 05:51Après avoir vaincu la meilleure équipe de la saison régulière et éliminé les champions de la Coupe Stanley en les battant de façon décisive dans le match ultime, les joueurs du Canadien ont déjà accompli plus que quiconque n’avait osé rêver. «Quand on entre dans la danse du printemps, tout devient possible…et la danse ne fait que commencer!», de lancer Scott Gomez avec confiance, mercredi soir dans le minuscule vestiaire du club visiteur à Pittsburgh.
Cette équipe qualifiée pour les séries par la peau des dents lors du dernier match de la saison régulière a maintenant le droit très légitime d’aspirer à des honneurs encore plus grands. Ovechkin, Backstrom, Green et Semin n’ont pas fait le poids devant Halak en première ronde. Malkin et Crosby ont été éclipsé par Gionta et Cammelleri en deuxième ronde. Comment aujourd’hui ne pas croire que Montréal pourrait avoir le dessus sur Boston ou Philadelphie au tour suivant?
En 1993, plusieurs avaient avancé que le chemin s’était ouvert pour le Tricolore car de très bonnes formations étaient tombées sur la route vers la Coupe Stanley. Cette année, personne ne pourra dire que les astres étaient alignés pour Montréal car le Canadien s’est lui-même chargé de faire tomber deux géants.
Bob Gainey, souvent critiqué lors de son règne de directeur-général avait finalement très bien sélectionné ses candidats pour remplacer les Koivu, Kovalev, Tanguay, Komisarek, Higgins et compagnie. Gionta, Gomez, Gill et Cammalleri ont pris ce club en main et tout le monde dans ce vestiaire pousse dans la même direction depuis le premier jour des séries. Des petits gestes comme l’acquisition de Moore et les rappels de Darche et Subban aux moments opportuns ont complété le portrait de cette équipe qui joue en équipe. Chacun comprend son rôle et chacun l’accepte. Personne ne se plaint. Personne ne refuse un sacrifice.
L’hiver a été difficile et de nombreuses blessures ont ralenti le Tricolore mais ceux qui ont accepté de venir jouer à Montréal l’été passé ne regrettent pas leur décision. Gagner avec une formation de premier plan comme les Devils, c’est une chose. Mais de déjouer tous les pronostics avec une équipe qui a terminé au dix-neuvième rang du classement général apporte certainement une satisfaction encore plus grande.
Où s’arrêtera cette épopée? J‘avais favorisé Washington en première puis Pittsburgh au deuxième tour, mais aujourd‘hui, avec le caractère démontré depuis un mois, je me ravise et j‘estime que le Tricolore devrait certainement continuer de faire vibrer ses partisans au mois de juin.
Consternation à Pittsburgh
Mercredi à la fin du match, des partisans des Penguins pleuraient dans les gradins. Avec l’élimination des Capitals et des Devils, il n’y avait plus vraiment d’obstacle dans l’Est pour les champions de la Coupe Stanley.
Quelques amateurs sont demeurés longtemps dans le vétuste Igloo pour prendre quelques photos et immortaliser le dernier match dans ce building. En marchant pour retourner à l’hôtel, toutes les rues étaient complètement désertes. Pittsburgh était dans le coma.
En quittant la ville, jeudi matin à l’aéroport, un des responsables de la sécurité installé au comptoir de fouille m’a interpellé.
- Maintenant, c’est clair que je me range derrière les Canadiens et je leur souhaite la Coupe!
- C’est gentil ça car les gens de Montréal prennent toujours pour les Penguins quand le Canadien est éliminé.
- Aucun rapport. Ce n’est pas pour ça que je vais les encourager.
- Ah non? Ben pourquoi d’abord.
- J’espère juste qu’ils font se rendre en finale et battre les Blackhawks de Chicago…comme ça, le traitre à Hossa va perdre pour une troisième fois de suite en finale. Go Habs Go!