Après 16 matchs il n’a pas d’autre adjectif qu’impressionnant pour qualifier la prestation du Canadien depuis le début de la saison.

Avec raison, tous les yeux doivent être tournés vers l’entraîneur-chef Michel Therrien. Cela ne lui a vraiment pas pris beaucoup de temps pour bien connaître ses joueurs et ainsi prendre de bonnes décisions. Pas nécessairement des décisions à tout casser, mais des décisions quand même : Lars Eller, Ryan White, P.K. Subban…

Aujourd’hui les joueurs de cette équipe semblent avoir beaucoup de plaisir comme je n’en ai pas vu depuis très longtemps.

Le fait que Michel a été en dehors de la profession pendant quelques années lui a permis d’élargir ses horizons. Lorsque nous regardions des matchs ensemble à RDS, nous discutions énormément. Il ne le dira jamais ouvertement, mais je suis convaincu qu’il pensait parfois qu’il n’aurait pas fait les choses de la manière que tel ou tel entraîneur s’il avait dirigé à ce moment-là. C’est l’avantage de ne pas avoir le nez collé sur la vitrine!

Le travail d’analyste de Michel lui a donné la chance de voir à l’œuvre toutes les équipes et de retenir les éléments qui faisaient le succès de chacune. De plus, Michel ne répète pas les erreurs qu’il a commises et cela c’est l’une des marques des grands entraîneurs.

Fait intéressant, Michel n’est pas moins intense que lors de son premier séjour avec le Canadien - cela fait partie de sa personnalité - il est juste un peu plus patient. Il donne la chance à ses vétérans de se faire valoir, mais également à ses jeunes.

Il serait cependant injuste de ne pas louanger le directeur général Marc Bergevin, qui a aussi pris certaines décisions pour aider son entraîneur. Celle évidemment de donner un poste à Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher, mais surtout celle de régler le dossier Scott Gomez avant même le début du camp d’entraînement.

Les joueurs ont soudainement réalisé que le temps des mécontents était bel et bien terminé. Les boudeurs tels Saku Koivu et Craig Rivet n’avaient définitivement plus leur place à partir de cette journée-là.

Mais mon coup de cœur depuis le début de la saison, c’est Raphael Diaz. Et ce n’est pas uniquement en raison des 12 points qu’il a récoltés. Diaz est devenu l’un des meilleurs défenseurs de l’équipe et il me fait de plus en plus penser à Kristopher Letang et Brian Rafalski.

Le jeu de Diaz à un contre un est phénoménal. Il ne tente jamais de battre un adversaire plus gros que lui dans le coin de la patinoire en se servant intelligemment de son bâton.

*Propos recueillis par RDS.ca