Le Lightning a déjà battu Carey Price et se dit en mesure de répéter l'exploit
Canadiens dimanche, 10 mai 2015. 19:36 samedi, 14 déc. 2024. 20:53TAMPA, Floride - D’un même souffle, les membres du Lightning de Tampa Bay n’hésitent pas à qualifier Carey Price de meilleur gardien de l’univers, mais ils aiment rappeler que ses statistiques sont assez ordinaires contre eux.
Absolument spectaculaire samedi soir, Price a encore fait jaser dimanche en cette fête des Mères qui a rimé avec un congé d’entraînement pour les deux formations.
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« Ce n’est pas un secret, c’est le meilleur gardien au monde et la colonne vertébrale de leur équipe depuis quelques années. Mais nous avons du succès contre lui et ses statistiques ne sont pas aussi reluisantes contre nous. C’est vrai qu’on affronte un gardien de calibre mondial, mais on a pu le battre par le passé et c’est notre approche », a tranché l’entraîneur Jon Cooper.
Avec son statut de vétéran, Brenden Morrow s’est joint à l’initiative de Cooper pour amoindrir l’impact de Price dans cette confrontation de deuxième ronde.
« S’il n’est pas le meilleur gardien au monde, il appartient à l’élite. Sauf que les joueurs du Canadien font un bon travail pour rendre la vie misérable à (Ben) Bishop et on doit en faire autant avec Price. On est un peu coupable de lui avoir laissé la vie un peu trop facile jusqu’à maintenant », a analysé l’athlète de 36 ans qui voudra aussi le déranger concrètement sur la patinoire.
Cette stratégie demeure de bonne guerre surtout venant de Morrow qui a raté une occasion en or de marquer samedi soir. Price s’est interposé en utilisant sans hésiter sa jambière droite comme une palette d’une machine à boules pour repousser sa tentative.
« Avec le recul, j’aurais préféré prendre un peu plus de temps et mieux placer la rondelle. J’ai vu la reprise et j’aurais pu mieux faire dans les circonstances, mais je n’ai pas perdu trop de sommeil là-dessus même si j’aurais voulu marquer », a confié Morrow niant la thèse des cauchemars.
Le hic, c’est que l’énigme de Price ne constitue pas le seul problème à élucider pour le clan de Cooper. Au fil de la saison régulière, l’Amalie Arena a représenté une véritable forteresse pour ses hommes, mais ils y affichent plutôt un dossier de 3-3 en éliminatoires.
« Je ne sais pas comment l’expliquer. Peut-être qu’on ressent encore un peu les effets de lendemain de veille de notre série éreintante contre les Red Wings. Mais on n’a pas encore joué notre meilleur hockey et on espère maintenant que la pause de deux jours permettra de corriger le tir en vue du sixième match », a interprété Morrow.
Cooper a été le premier à constater cette baisse de production à domicile et il a soulevé une hypothèse pour remédier à la situation.
« C’est comme si on avait un peu trop voulu plaire à la foule. Il faut respirer profondément et s’amuser avec ça en jouant avec notre structure habituelle. On souhaite jouer de façon plus libre en utilisant l’énergie de la foule positivement », a-t-il témoigné.
Le défenseur Victor Hedman n’est certainement pas responsable de ce constat, mais il se réjouit à l’idée que son équipe puisse conclure cet affrontement dans son aréna.
« Nous sommes en avance 3-2 et je prendrais encore cette option avant celle de tirer de l’arrière 2-3. En plus, on jouera le prochain match dans notre domicile. Ce sera un autre match difficile, mais j’aime nos chances », a-t-il déclaré.
C’est vrai que les probabilités de remporter quatre matchs de suite ne jouent pas véritablement en la faveur du Tricolore. Par contre, tous les observateurs s’entendent pour dire que le Lightning n’affiche pas la même efficacité qu’en saison régulière contre Montréal.
Pour contrer ce ralentissement, les joueurs du Lightning désirent retrouver leur aplomb avec la rondelle.
« Pour être franc, je ne crois pas que nous avons changé notre style. Pendant la série, notre plus grande lacune a été les revirements et ça nous a coûté des buts comme au dernier match. Dans le fond, les deux équipes suivent leur système et ça devient une question d’exécution. On veut mieux faire avec la rondelle et la posséder plus souvent », a espéré Cooper.
Le diagnostic de son excellent défenseur suédois se comparait beaucoup.
« Il faudra un peu se calmer avec la rondelle et ne pas essayer de forcer le jeu. Il faut utiliser nos forces en commençant par notre vitesse, mais je pense que le dernier match a été un pas dans la bonne direction pour retrouver notre vigueur. On doit être plus à l’affût pendant 60 minutes », a dit Hedman.
En additionnant ces différents éléments, le mot pression refait surface et c’est le piège qui est visible devant les patins des joueurs du Ligthning.
« Dès que tu accèdes aux séries, la pression embarque et elle demeure présente à des niveaux variables. Je ne vois pas la remontée du Canadien comme une pression supplémentaire puisque si on gagne la série en six ou sept parties, on retiendra qu’on aura gagné », a conclu Cooper en souhaitant que ses hommes apprécient le privilège de jouer à ce temps de l’année.