Après une défaite de 6-2 face aux Islanders jeudi, le Canadien a continué ses mauvaises habitudes, subissant une défaite d’au moins 3 buts après chacune de leurs trois victoires. Montréal semble toujours faire un pas de l’avant et deux de l’arrière et a maintenant une fiche de 3-9-0.

 

Douze matchs semblent bien peu, mais c’est déjà près de 15% de la saison d’écoulé. Avec cet échantillon, je me suis penché sur trois joueurs pour le CH: un qui a déçu, un qui a impressionné et un qui montre des signes encourageants après un début lent. Commençons avec le négatif, afin de finir sur une bonne note.

 

Un nouveau venu qui déçoit

 

Acquis cet été pour aider à remplir le vide laissé par l’absence de Shea Weber, David Savard déçoit dans l’uniforme Bleu-Blanc-Rouge depuis son arrivée. Personne ne s’attendait à ce qu’il remplisse à lui seul les patins du capitaine, mais il devait offrir une présence défensive physique sur la deuxième paire et offrir du renfort derrière Jeff Petry, ce qui n’est définitivement pas le cas jusqu'à présent.

 

Tableau David SavardSavard est deuxième chez le Canadien avec 21 tirs bloqués, mais c’est là où s’arrête le positif. Il se classe parmi les pires de la brigade défensive montréalaise à pratiquement tous les indicateurs de performance importants. Que ce soit les passes bloquées ou les batailles à 1 contre 1, il n’a pas l’impact qu’espérait Marc Bergevin quand il a fait son acquisition.

 

Et pour ceux d'entre vous qui préfèrent les statistiques traditionnelles, il a le pire différentiel à la position pour Montréal à moins-5. Pour un joueur qui offre si peu offensivement, un impact défensif aussi minime est simplement inacceptable. Oui, Joel Edmundson devrait revenir dans l’alignement bientôt et aider Petry, mais ça ne règle pas les problèmes du CH sur la deuxième unité.

 

Que ce soit avec Ben Chiarot, Alexander Romanov, ou Brett Kulak, Savard devra trouver son rythme tôt ou tard sur la deuxième unité défensive, car le CH est extrêmement mince du côté droit. Chris Wideman, un spécialiste offensif, et Josh Brook, un espoir qui n'a pas disputé un match cette saison en raison d’une blessure, sont les seuls autres défenseurs droitiers sous contrat dans l’organisation.

 

Josh Anderson mène la charge

 

Jake Allen a peut-être remporté la Coupe Molson en octobre, mais Josh Anderson est celui qui m'a le plus impressionné lors du premier mois de la saison. Il est l’un des rares joueurs qui semblent créer des opportunités soir après soir pour une attaque qui, avec 2,00 buts marqués par match, se classe au 31e rang de la LNH, devançant seulement les Coyotes.

 

Tableau Josh AndersonL’attaquant de puissance n’a marqué que sur 8,9% de ses tirs cette saison, bien en dessous de sa moyenne de 10,9% en carrière, mais vu le genre d'opportunités qu’il obtient, son taux de réussite devrait grimper au cours de la saison.

 

Avec un peu plus de 4 entrées de zone par match, Anderson offre du jeu de qualité en transition, une des (nombreuses) facettes du jeu qui fait défaut au Tricolore cette saison. L’attaquant de 6 pi 3 po est pratiquement inarrêtable lorsqu'il décide de se rendre au filet, où il obtient une chance de qualité plus souvent qu’autrement. Il est une excellente arme sur le deuxième trio pour Dominique Ducharme, qui ne devrait qu’être plus dangereuse si les autres gros canons du club arrivent à se réveiller après un début de saison lent.

 

Parlant des gros canons du CH...

 

Un regain de confiance pour Nick Suzuki?

 

Avec un contrat de 63 millions $ en poche, tous les yeux sont rivés sur Nick Suzuki depuis le début de la saison et avec bonne raison. L’organisation s’attend à ce qu’il soit la pièce maîtresse non seulement de l’avenir, mais du présent.

 

Après un départ lent, Suzuki a finalement marqué son premier but de la saison face aux Red Wings, ce qui semble lui avoir redonné confiance. Il a 5 points lors des deux rencontres en novembre, égalant sa production du mois d’octobre en entier.

 

Tableau Nick SuzukiSuzuki cherchait souvent à trop en faire pour commencer la saison, laissant filer plusieurs bonnes chances de marquer pour plutôt tenter une passe risquée vers un coéquipier qui a été plus souvent qu’autrement déviée ou bloquée. Des 20 passes qu’il a tentées vers l'enclave en octobre, seulement 5 ont trouvé leur destinataire et il n'a obtenu que 17 tirs en 10 rencontres. Au cours des deux matchs en novembre, le jeune centre a déjà égalé ou surpassé plusieurs de ses totaux du premier mois comme tireur.

 

Plus il force la défense adverse à respecter son tir, plus il attire l'attention vers lui, ce qui devrait permettre à ses coéquipiers de se libérer plus facilement s’il décide d’y aller d’une passe. Le succès offensif du CH doit passer par Nick Suzuki, pour le meilleur et pour le pire, et il nous offre des raisons d’être optimiste, quelque chose de rare pour les partisans cette année.