En Dominique Ducharme, Nicolas Guay peut compter sur un mentor précieux
Canadiens mardi, 10 sept. 2019. 12:19 vendredi, 13 déc. 2024. 22:37BELLEVILLE – L’influence de Joël Bouchard dans la composition des différentes strates de l’effectif du Canadien est évidente. L’an dernier, sept joueurs qu’il a connus jadis par le biais de ses différentes fonctions avec l’Armada de Blainville-Boisbriand ont franchi les portes du vestiaire du Rocket de Laval ou signé un contrat avec l’organisation.
Bouchard n’est pas le seul à utiliser son réseau pour aider le Canadien à trouver des talents cachés. C’est un appel de Dominique Ducharme qui a mené à la présence de Nicolas Guay au camp des recrues cet été.
La relation entre les deux hommes remonte à la saison 2016-2017, la première de Ducharme à la barre des Voltigeurs de Drummondville. En froid avec les Saguenéens de Chicoutimi, Guay avait décidé de s’exiler en Autriche, à l’Académie Red Bull de Salzbourg, question de garder la forme en attendant le dénouement de l’impasse. Ducharme l’avait rapatrié aux Fêtes dans une importante transaction.
La saison suivante, Ducharme a fait de Guay son capitaine. Le joueur de centre de 18 ans a marqué 29 buts et totalisé 55 points en 68 matchs, mais pour une deuxième année de suite, il a été ignoré au repêchage de la LNH.
Le Sherbrookois avait fait son deuil quand le train est passé pour une troisième fois. « Je regardais [le repêchage], mais pas autant que les autres années. Cette année, je voulais juste avoir une invitation et c’est ce que j’ai eu. »
Guay a reçu l’appel qu’il souhaitait au tout début de la deuxième journée du repêchage. C’était Ducharme, son vieux coach, qui voulait l’inviter au camp de développement du Canadien.
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« J’étais super excité et j’ai dit oui tout de suite, relate celui qui avait déjà vécu pareille expérience avec les Devils du New Jersey et les Red Wings de Detroit. C’est un honneur de jouer pour le Canadien, même si c’est juste un camp des recrues. C’est différent des autres camps que j’ai vécus. »
Ducharme a continué de garder un œil sur son protégé depuis l’appel qui a changé son été.
« Il m’a donné beaucoup de conseils, au camp de développement par exemple. Et depuis que je suis revenu, avec les tests physiques et tout ça, on se croise dans les corridors et on se parle souvent. C’est un très bon mentor. »
Guay a affiché des statistiques similaires à celles de Rafaël Harvey-Pinard, sur qui le Canadien a investi un choix de septième ronde, la saison dernière. Les deux joueurs de 20 ans ont marqué 40 buts et cumulé respectivement 87 et 85 points en saison régulière. Mais les deux ne sont pas sur le même palier au camp des recrues. Harvey-Pinard a été solide à l’aile gauche de Ryan Poehling et Nick Suzuki, deux des plus beaux espoirs du Tricolore, pour les deux matchs d’un tournoi qui impliquait aussi la relève des Sénateurs d’Ottawa et des Jets de Winnipeg. Guay a quant à lui passé le premier match à la droite de Cole Fonstad et Hayden Verbeek et a été laissé de côté pour le second.
Il aura une deuxième chance de gagner des points lundi après-midi dans un match préparatoire contre un assemblage de joueurs universitaires canadiens.
« Ma game, ça n’a pas été comme je voulais tant que ça, regrettait-il dimanche matin avant d’embarquer sur la glace avec les autres réservistes. Sur le troisième but [d’Ottawa], je pense que j’aurais pu couper mon gars et rentrer dedans pour éviter qu’il aille en 2-contre-1 J’ai peut-être commis une couple de petites erreurs mentales. Mais sinon, si je corrige ça, je pense que ça va bien aller dans les prochaines games. »
La seule certitude pour l’instant, c’est que Guay ne sera pas de retour à Drummondville cet automne. Après la conclusion de la dernière saison, les Voltigeurs l’ont échangé aux Sea Dogs de Saint John en retour de deux choix au repêchage. Sans vouloir manquer de respect envers sa nouvelle formation, les Maritimes semblent pour l’instant bien loin dans ses pensées.
« C’est un nouveau défi, une équipe différente. On verra après le tournoi, mais en ce moment je suis plus concentré sur le camp des recrues. Je veux essayer de me tailler un poste, peut-être dans la Ligue américaine. C’est sûr que c’est mon objectif. »