Le Canadien a réussi à remporter son premier match mais il faut avouer que les Maple Leafs ont nettement dominé ce duel. Jacques Martin a pu célébrer son 57e de naissance sur une bonne note, par contre, il réalise aussi qu’il y a encore beaucoup de travail qui l’attend. Le coach en est conscient mais ça ne l’a pas empêché de savourer ce petit vol et ceux qui croient qu’il n’est jamais émotif auraient du le voir sauter lorsque Gorges a touché la cible en prolongation. Outre le but inscrit par Gionta en avantage numérique, l’attaque n’a pas démontré beaucoup d’étincelles dans ce match inaugural. La chimie et la belle cohésion des rencontres préparatoires n’étaient pas aussi perceptibles. Personne n’a joué à l’autruche dans le vestiaire après la partie. Heureusement que ce n’était que les pauvres Maple Leafs.

Grosse soirée pour Price

La bonne nouvelle, c’est que Carey Price n’a pas raté sa rentrée. Trop souvent laissé à lui-même, il s’est quelques fois battu avec la rondelle mais n’eut été de lui, les Torontois auraient tranquillement navigué vers une victoire facile. Le gardien du Canadien a été bombardé de 14 tirs en première, 16 en deuxième et 12 en troisième pour un beau gros total de 42 après 60 minutes. C’est un départ convainquant et rassurant aussi.

Metropolit en avantage numérique!

L’an passé, on s’est beaucoup questionné sur quelques stratégies de Guy Carbonneau. Comme lorsqu’il a osé employer Glen Metropolit en avantage numérique. Malgré la venue de trois canons offensifs, Jacques Martin n’a pas hésiter à le lancer dans la mêlée dans de telles circonstances et Metropolit à provoqué l’égalité à 3–3. Reste que c’est tout de même étonnant! Mais il faut reconnaître que le quatrième trio du Canadien a offert une grande performance. En plus des deux points de Metropolit, Moen a marqué et a livré combats alors que Georges a plutôt bien paru pour un gars qui n’avait pas disputé une seule partie depuis avril dernier.

Qu’avait mangé Komisarek?

En matinée, après l’entraînement des Leafs, Mike Komisarek affichait son éternel sourire dans le vestiaire de sa nouvelle équipe. Les collègues torontois étaient stupéfaits de le voir accorder des entrevues pendant environ 45 minutes. Komisarek a bien pesé ses mots, prenant garde de ne décocher aucune flèche envers ses anciens patrons ou ses anciens coéquipiers. Il est demeuré poli mais on ne le sentait réellement émotif à quelques heures de cet affrontement contre le Canadien.

Une fois le match amorcé, le défenseur américain a rapidement démontré qu’il avait définitivement rompu les liens avec Montréal. Le feu dans les yeux, Komisarek a distribué les mises-en-échec mais aussi les coups de bâtons dans les flancs ou dans le dos. Avec son bâton, il a malmené Gionta, Gomez, Cammalleri, Kostitsyn, Lapierre et Pacioretty. Il a joué avec hargne et intensité comme on l’a rarement vu faire l’an passé. En jasant avec quelques-uns de ses anciens coéquipiers de la Flanelle, j‘ai été renversé d‘apprendre qu‘il n‘avait que deux ou trois amis dans le vestiaire, l‘an passé. Les autres ne l‘aiment pas du tout. Curieusement, nous les journalistes et vous les partisans, nous étions prêt à lui donner le “C” sans confession. Avec le style que veut amener Brian Burke à Toronto, les partisans des Leafs vont vite l’aimer et ceux du Canadien vont le détester encore plus.

Content pour Gorges

Josh Gorges n’a pas connu un grand camp d’entraînement. Même que si Jacques Martin y était allé au mérite, c’est peut-être lui qui se serait retrouvé dans les gradins face aux Leafs. Le jeune vétéran a toutefois joué les héros grâce à son premier but en carrière en prolongation. Un but que Price a célébré avec son bon copain. Un but qui fait presque oublier que le Canadien a livré une performance ordinaire. Un but aussi qui rendra beaucoup plus agréable le voyage en autobus jusqu’à Buffalo, où le Tricolore affrontera les Sabres samedi soir…peut-être sans Andrei Markov, blessé en troisième période après être entré en collision avec Price. Renaud aura tous les détails pour vous vendredi. Moi je rentre à la maison pour un petit 24 heures, le temps de laver du linge puis repartir vers Calgary pour la suite de ce voyage! À dimanche.