MONTRÉAL – Même si le privilège de l’autonomie se pointait à l’horizon, la réflexion n’a pas été compliquée pour Torrey Mitchell qui s’évitera un déménagement au 1er juillet contrairement à de nombreux de ses compatriotes québécois.

Au lendemain de l’annonce de sa nouvelle entente de trois saisons avec le Canadien, l’attaquant a témoigné son attachement à la cause du Tricolore qui se rapproche du but ultime à ses yeux.

« J’ai tout simplement vécu une belle expérience à tous les niveaux avec le Canadien. On détient tous les ingrédients d’une équipe gagnante et je voulais définitivement poursuivre cette association », a exprimé celui qui a disputé 26 matchs avec Montréal dont 12 en séries.

À 30 ans, Mitchell s’accroche au rêve de soulever la coupe Stanley pour une première fois comme certains joueurs des Blackhawks de Chicago qui ont pu savourer ce privilège lundi. Il considère que sa contribution pourrait favoriser une telle réussite.

« J’aime croire que oui. Mon rôle est plutôt simple, je suis un centre de quatrième trio donc j’utilise ma vitesse pour créer du rythme et de l’énergie. Je crois tout de même que ça demeure important et on a encore pu le constater durant les séries qui viennent de se terminer », a-t-il évoqué à partir de sa résidence d’été à Burlington.

Tout comme Jeff Petry – qui touchera beaucoup plus d’argent, il faut l’admettre – Mitchell a prouvé que son attachement était réel envers l’organisation montréalaise. En effet, il a renoncé à sa chance de tester le marché tout en acceptant une diminution de salaire considérable (impact de 1,9 million sur la masse salariale la saison dernière).

« Je voulais rester à Montréal. Après la saison, je n’étais pas certain de ce qui allait arriver, mais Marc (Bergevin) a dit qu’il voulait signer une nouvelle entente avec moi et j’avais le même souhait. Mon agent a fait un bon travail, je ne pourrais pas être plus excité », a avoué Mitchell précisant que le processus de négociations s’est étalé sur trois semaines. Torrey Mitchell

« Quand tu regardes à travers la LNH, mon salaire se compare à celui des joueurs de centre de quatrième trio », a enchaîné le patineur originaire de Greenfield Park à propos de son revenu annuel de 1,2 million.

Évidemment, l’auteur d'un but (sur la photo) et quatre aides en douze matchs éliminatoires désirait que le directeur général lui consente un pacte d’une durée considérable.

« C’était important, je n’ai plus 22 ans, mais bien 30 ans. Je souhaitais que l’équipe s’engage envers moi. Le Canadien l’a fait et je suis heureux d’avoir obtenu ce contrat », a convenu l’ancien porte-couleurs des Sharks, du Wild et des Sabres.

Dès son arrivée de Buffalo, le spécialiste des mises au jeu a remarqué qu’il s’adapterait à merveille à son nouveau groupe.

« Quand j’ai été échangé à Montréal, j’ai tout de suite réalisé que nous avions de bons défenseurs et le meilleur gardien au monde. C’est difficile de ne pas former une bonne équipe quand tu peux miser sur ça », a expliqué le rapide hockeyeur.

Selon ses dires, il a eu l’impression de transformer un rêve en la réalité depuis qu’il appartient au CH. D’ailleurs, il ose croire que ce rêve se terminera en beauté.

Torrey Mitchell« Je sentais que l’avenir est rose. Même quand on a été éliminé par le Lightning, je considère qu’on a mieux joué qu’eux donc on n’est pas loin du but et je veux faire partie d’une équipe gagnante comme celle-ci. La décision a été facile », a laissé tomber Mitchell qui peut également remplir des mandats à l’aile sans oublier le travail en infériorité numérique.

Les dirigeants du Canadien ne lui ont pas signifié le désir de modifier son répertoire et il a apprécié cette confiance en ses capacités.

« Marc voulait que je revienne parce que j’ai accompli des choses intéressantes. J’en serai à ma neuvième saison dans la LNH à 30 ans donc je ne crois pas que je vais réinventer mon jeu » a conclu Mitchell qui pense inspirer les plus jeunes de l’organisation avec son attitude professionnelle au quotidien.

Le prochain dossier de Bergevin, qui s'annonce plus volumineux ou exigeant, porte le nom d'Alex Galchenyuk qui détient le statut de joueur autonome avec compensantion.