MONTRÉAL – C’est ironique de constater que le Canadien a démontré de la confiance et de l’assurance alors qu’il était privé de Carey Price, Shea Weber, Brendan Gallagher, Jonathan Drouin, Tomas Tatar et Paul Byron. Mais, dans le monde du sport, l’adversité peut mener à des tours de force comme cette victoire de 5 à 3 face aux Jets de Winnipeg. 

Voici cinq observations tirées de cette rencontre qui permet au CH d’accentuer son avance à six points devant les Flames de Calgary au classement tout en s'approchant à quatre points des Jets. 

Le CH démontre de la résilience 

Déjà dépourvu de plusieurs piliers, le Canadien a appris qu’il devait aussi se débrouiller sans les services de Weber. Le défi était donc considérable face aux Jets. C’est devenu encore plus vrai quand les Jets ont été mesure de se forger une avance de 3 à 1. 

Malgré tout, le CH a rebondi de brillante manière. Des buts d’Artturi Lehkonen et Joel Armia (en avantage numérique) avant le deuxième entracte ont provoqué l’égalité. 

C’est Nick Suzuki, avec son deuxième du match, qui a procuré le triomphe aux siens. Comme celui d’Armia, ce but a été enfilé sur le jeu de puissance. Tyler Toffoli (son 26e) est venu ajouter le but d’assurance dans un filet désert. 

« On a parlé de ça, tu ne peux pas tout contrôler dans un match, mais tu dois t’assurer de bien réagir à toutes les situations. On a un plan, il faut rester dans celui-ci. Voilà ce que j’ai aimé. On a peut-être même poussé un peu plus, de la bonne façon, et ç’a rapporté », a constaté Ducharme.  

Une rare remontée

Considérant que le Tricolore n’avait soutiré que deux triomphes - avant cette soirée - quand il avait concédé le premier but, disons que ce n’était pas de bonne augure quand les Jets ont ouvert le pointage. Son dossier était de 2-13-5 en de telles circonstances. 

Rien pour aider, Trevor Lewis a enfilé le deuxième but des Jets tôt au second engagement. Suzuki a réduit l’écart moins de trois minutes plus tard, mais Lewis a donné un coussin de 3-1 aux visiteurs. 

Malgré cela, le Canadien a refusé de lever le pied de l’accélérateur à un moment très opportun de la saison. 

« On avait réussi ça avant l’interruption reliée à la COVID-19. Dernièrement, on a composé avec de l’adversité en raison des blessures et du calendrier. Quand c’est le cas, tu dois retourner à ton plan et à ton niveau d’engagement », a rappelé Ducharme.

« C’est énorme autant pour notre confiance que pour le classement. Compter cinq buts, ça nous procure la confiance qu’on peut toucher la cible, on veut que ça se poursuive. C’est un bon moment pour que les gars se sentent bien et aient confiance décocher leurs tirs », a mentionné Ben Chiarot. 

Un trio jeune sur lequel Caufield a menacé

Le contexte des blessures a poussé Ducharme à entourer Cole Caufield de nouveaux partenaires pour un troisième match de suite. Pourtant, l’unité de Jake Evans, Caufield et Lehkonen a été très solide. 

En vertu de sa vitesse, ce trio a embêté les Jets à de nombreuses reprises. Caufield a failli enfiler son premier but à quelques occasions. On blague, mais on dirait qu’il avait écouté le collègue Guy Boucher à l’émission D’un autre angle qui avait exposé qu’il devait se diriger au centre du territoire offensif quand la situation l’exige. 

Un trio centenaire qui étonne 

La jeunesse de ce trio détonnait avec l’unité rafistolée d’Eric Staal, Corey Perry et Michael Frolik qui affiche un âge vénérable combiné de 104 ans. Et pourtant, les trois vétérans ont connu d’excellents moments. Sans avoir peur de se tromper, on peut avancer que Staal a même déployé ses présences les plus rassurantes. 

Une chance que Gustafsson n’a pas coûté la victoire 

En l’absence de Weber, Erik Gustafsson a été inséré de nouveau dans la formation et ce ne fut pas plus facile pour le gaucher. À vrai dire, il a totalement gaffé sur le troisième but des Jets en ratant une rondelle en territoire offensif. Le surnombre créé a coulé son gardien. 

Heureusement, la soirée a été plus convaincante pour les autres défenseurs dont Alexander Romanov qui a remplacé Weber auprès de Ben Chiarot. En fait, ça faisait longtemps que les défenseurs du CH n’avaient pas généré autant d’attaque. 

« Quand on dit que c’est un vrai guerrier, ce ne sont pas des blagues. Il est blessé au haut du corps depuis le début du voyage dans l’Ouest et il a joué avec ça depuis (six matchs). Puisqu’il pourrait revenir prochainement, ce ne serait pas approprié de dévoiler la nature de sa blessure », a précisé l’entraîneur au sujet de Weber.