Shea Weber prend les choses en main face aux Kings
Canadiens samedi, 9 nov. 2019. 10:00 dimanche, 15 déc. 2024. 02:30MONTRÉAL – Cinq observations à la suite de la victoire de 3-2 du Canadien face aux Kings de Los Angeles, samedi soir au Centre Bell.
Le jeu de puissance débloque... avec un bémol
L’avantage numérique du Canadien avait converti une seule de ses 17 dernières opportunités avant que la pire équipe de l’Association Ouest ne débarque en ville. L’unité a repris vie en produisant deux fois en première période pour permettre aux locaux de se doter dès la première période d’une avance qui allait s’avérer insurmontable.
La résurrection du PP est passée par le bâton du capitaine. Shea Weber a ouvert la marque avec un but... disons unique, à mi-chemin au premier tiers, puis en a ajouté seulement six secondes après l’entrée au cachot d’Austin Wagner en fin de période. Avec ce doublé Weber est devenu le 12e défenseur de l’histoire de la LNH à franchir le plateau des 100 buts marqués en carrière en avantage numérique.
Mais le réveil des unités spéciales n’a pas totalement comblé Claude Julien. C’est qu’en deuxième période, le CH a joué six minutes consécutives avec l’avantage d’un homme, six minutes qui furent aussi agréables pour les yeux qu’une fourchette qui gratte le fond d’une assiette peut l’être pour les oreilles.
« Si on avait été un peu plus opportuniste et marquer en avantage numérique pour sortir de la deuxième période avec une avance de 4-1, peut-être que ça aurait été un match différent. C’est ce qui arrive de temps en temps quand tu ne viens pas à bout de marquer le prochain but dont on aurait eu besoin. Tu donnes une chance à l’autre équipe de rester dans le match. »
Le Canadien a fini la rencontre avec un rendement de 2-en-6 en supériorité numérique. Weber a quant à lui fini sa soirée de travail avec 13 tentatives de tirs, dont sept cadrées.
Weber à la volée
On pourrait faire bien des efforts pour vous décrire le premier but de Weber, mais on a comme l’impression que vous ne nous prendriez pas vraiment au sérieux. Alors voilà :
Une dette remboursée
Les gars en devaient une à Carey Price. À Philadelphie, deux jours plus tôt, le pauvre homme avait non seulement dû se débattre comme un diable dans l’eau bénite pour offrir un point à son équipe, mais avait en plus dû porter l’odieux pour la façon dont s’était terminé son match en prolongation.
Contre les Kings, qui feraient une très bonne équipe dans la Ligue américaine, Price a connu une soirée beaucoup plus agréable. Selon les données colligées par Natural Stat Trick, le Canadien n’a concédé que trois chances de marquer de qualité samedi comparativement aux onze qu’il avait concédé aux Flyers. Et si la feuille de match dit que Price a fait face à 33 tirs, le recensement de chacun de ceux-ci démontre que la grande majorité provenait d’au-delà des cercles des mises en jeu.
Ça ne veut pas dire que Price n’a pas eu son mot à dire dans la victoire. En fait, c’est lui qui a fermé les livres alors que le Canadien s’est compliqué la vie dans les dix dernières minutes de la troisième. Il a réussi son plus beau coup en frustrant Anze Kopitar à bout portant avec huit minutes à faire.
Les nouveaux trios
« Ça fait trois matchs qu’on est ordinaire et on espère que les changements de ligne vont nous donner un peu d’énergie », avait lancé Claude Julien avant la rencontre. Alors, ces nouveaux trios?
Premier constat : Jonathan Drouin ne semblait pas avoir toutes ses jambes aux côtés de Philip Danault et Brendan Gallagher, mais le trio a tout de même réussi à avoir le dessus sur celui de Kopitar, Jeff Carter et Tyler Toffoli.
Deuxième constat : Artturi Lehkonen a été l’un des meilleurs du côté des vainqueurs. Il a servi une superbe passe à Nate Thompson sur le deuxième but du CH, a patiné avec une belle fougue et a fait avorter plusieurs jeux des Kings en zone défensive. Un 12:26 très bien investi pour le Finlandais.
Troisième constat : Tatar n’a rien cassé loin de ses partenaires habituels. Son plus grand fait d’arme aura été d’être la victime du plus bel arrêt du match, que Jonathan Quick a réalisé à ses dépens en fin de troisième période.
Une première en dix ans
Parlant de Quick, une statistique hallucinante gracieuseté de notre ami Patrick Friolet : le vétéran gardien a accordé samedi un premier but en près de dix ans au Centre Bell.
En effet, Quick avait blanchi le Canadien à ses deux dernières sorties au Québec. Le dernier joueur du CH qui l’avait déjoué à Montréal : Saku Koivu.