TORONTO - Don Cherry n'a pas changé d'idée - il croit toujours que les femmes ne devraient pas être admises dans les vestiaires des hommes.

Le commentateur de la CBC a réitéré son opinion mercredi lors du segment « Coach's Corner » à « Hockey Night in Canada ».

Cherry s'est défendu en rappelant qu'il avait été le premier entraîneur dans l'histoire du sport professionnel majeur à permettre à une femme d'entrer dans son vestiaire, ce qu'il a fait dans les années 1970 quand Robin Herman, qui travaillait pour le New York Times, était affectée à la couverture des Bruins de Boston.

Toutefois, Cherry a dit qu'il ne permettrait pas aux femmes d'entrer dans son vestiaire s'il était encore entraîneur aujourd'hui.

« Pourquoi j'ai changé d'idée? Je vais vous dire pourquoi j'ai changé d'idée. J'ai vu des choses, j'ai entendu des choses sur ce qui se passe dans les vestiaires, quand des femmes sont là, c'est dégoûtant », a déclaré Cherry, qui a ajouté que les entrevues avec les journalistes sportives devraient avoir lieu dans une autre pièce.

« Si (les joueurs) vont agir de cette manière... vous ne voulez pas voir votre fille ou votre soeur là-dedans. Croyez-moi. »

Encore une fois, l'animateur Ron MacLean a montré son désaccord avec les propos de son collègue.

« Vous ne pouvez avoir ça, a dit MacLean. C'est un milieu de travail. Les joueurs doivent obéir à la loi. Les journalistes ont leur milieu de travail. »

« Je me fous de ce que c'est, a répliqué Cherry. Je ne crois pas qu'il devrait y avoir des femmes là. (...) Vous devez respecter les femmes et c'est ce que je crois. »

La polémique avait éclaté samedi dernier, quand Cherry, qui est reconnu pour son franc-parler, avait commenté le cas de Duncan Keith, des Blackhawks de Chicago, qui a utilisé des propos que certains observateurs ont qualifié de sexistes à l'endroit d'une journaliste d'une station de radio de Vancouver, quelques jours plus tôt, après un match.

Depuis, le défenseur a présenté ses excuses et assuré qu'il ne voulait pas faire preuve de manque de respect à l'endroit des femmes. Mais en se prononçant sur cette affaire, l'ancien entraîneur en chef des Bruins de Boston a dit croire que la journaliste n'aurait pas dû être admise dans le vestiaire, au départ.

Cherry ne sera pas réprimandé par la CBC. Un porte-parole a indiqué lundi que Cherry ne parle pas au nom de CBC et que la société d'État ne songeait nullement à sévir à son endroit.