Sorel l'emporte 6 à 4

(Jean Doyon) - "Leader" incontesté de l'équipe soreloise ce hier soir, Christian Deschênes s'est payé un match de quatre points contre l'une de ses anciennes équipes, le Saint-François de Sherbrooke, soit deux buts et deux passes, conduisant Sorel-Tracy à un gain important, une cinquième victoire en six matchs, au compte de 6 à 4, devant près de 1200 spectateurs.

Forest avait prévu un match intense, il a eu raison, c'était intense et serré, mais sur le plan défensif ce ne fut pas le meilleur match de Sorel; lent à réagir à quelques occasions, revirements, imprudences qui ont fait certains dégâts. Mais, bien paraître contre une équipe avec un échec-avant comme celui des Saints, n'est pas une mince affaire, cependant Jérôme Bergeron, Patrick Bernier et Michael Cabana semblaient se plaire dans ce système de jeu.

Malgré tout, l'attaque a fait le boulot, pas de façon aussi flamboyante que la semaine dernière, mais à tout le moins, efficace, et c'est ce qui compte, puisqu'au chapitre des lancers l'avantage va aux sorelois avec 42 contre 37.

Avec ses quatre points hier soir, Deschênes devenait le 4e marqueur de la LNAH à atteindre le plateau des 50 points cette saison, même qu'il est présentement au 3e rang des meilleurs marqueurs de la Ligue, derrière Kevin Cloutier et Marc Beaucage. Quelle saison il connaît!

Encore une fois ce soir, David Guerrera a tenu le fort face à Sherbrooke avec des arrêts clés, lui qui vient d'enregistrer sa cinquième victoire en autant de départs.

De l'action il y a en a eu, sur la patinoire et même dans les gradins. Dès le départ l'ex-GCI s'est retrouvé rapidement dans l'enclave du gardien Jean-François Labbé, et Michael Cabana trouve le fond du filet avec l'aide de Bernier. Pour une 17e fois cette saison, Sorel marque le premier but en 35 matchs.

Mais la réplique fut rapide, Perricone tir du cercle des mises en jeu, Guerrera ne peut contenir la rondelle, et cette dernière est poussée au fond du but par Sylvain Deschatelets (Mazerolle, Perricone), et c'est l'égalité alors qu'il n'y a pas 3 minutes de jouées.

Pendant un jeu de puissance, Christian Deschênes marque d'un puissant tir, (Doucet, Neault), et les sorelois reprennent les devants. Puis, éclate un combat pour homme entre Alexandre Vachon et Olivier Legault. L'entraîneur Éric Dandenneault réussit à ramener son équipe à une défensive un peu plus hermétique qui donne des résultats.

Soudainement, une solide mise en échec de Jean-François Laplante sur Francis Nault, fait bondir la foule, et dans la foulée Sébastien Rioux va s'expliquer avec Laplante, mais ce dernier engage le combat. Le défenseur recru a tout de même été en mesure d'éviter les coups qui auraient pu faire mal. Par la suite, la période s'est terminée avec un peu de grabuge dans les gradins.

En 2e, Patrick Bernier vient à la défense de son DG, quand ce dernier se fait frapper solidement par Bobby Mazerolle, les deux en viennent aux coups, et plusieurs autres escarmouches éclatent tout autour.

Les hommes de Jonathan Forest écopent de pénalités, et Sherbrooke égalise le pointage, sur un tir voilé de Alex Lord en avantage numérique. Un peu plus tard, la défensive se fait prendre à contre-pied et Jean-François Laplante marque son 22e, Sherbrooke prend ainsi les devants pour la première fois dans le match. Ce sera de courte durée, quand presque couché sur le dos, Christian Deschênes réussi à glisser le disque sous Labbé et c'est 3 à 3 Sorel après 40 minutes de jeu.

En 3e, Dominic Chiasson ne cesse de travailler et arrive à coucher Labbé à son tour pour dégager le disque pour Éric Houde qui n'a qu'à la poussée dans une cage déserte et donner les devants aux Sorelois. Au tour de Guerrera ensuite de frustrer les sherbrookois avec des arrêts fumants.

On s'est remémoré quelques bons souvenirs lorsqu'on a appris avant la rencontre que le vétéran dur à cuire de 38 ans, Dan Tice était en uniforme pour Sherbrooke. Il ne s'est cependant pas fait aimer de son entraîneur quand celui-ci écope d'une pénalité qui coûtera finalement le but gagnant. Sur la punition de Tice, Patrick Bernier termine un jeu tic-tac-toe, et marque de l'enclave, avec l'aide de Deschênes et Rioux, c'est 5 à 3.

À 10:30 min, Francis Bélanger écrase littéralement Éric Lavigne dans la bande, ce qui lui vaudra une majeure de 5 minutes pour assaut et une extrême inconduite de partie. Une suspension est à prévoir dans son cas, pour le match à St-Georges. Ce jeu fait éclater plusieurs prises de bec, dont une bagarre entre Joey Letendre et David Chicoine.
Malgré tout, le GCI joue à court d'un homme pendant cinq minutes.

Le jeu de puissance du Saint-François fonctionne et le toujours dangereux Yannick Tremblay marque son 15e, d'un tir qui passe au dessus de l'épaule de Guerrera, ce qui porte la marque 5 à 4. Mais, les tire-bouchons passent à travers la punition majeure sans trop de dégâts.

Le gardien de Sherbrooke est enlevé, et Christian Deschênes ramasse le disque en zone défensive, passe par la bande à Dominic Chiasson qui s'évade et viendra mettre le but d'assurance dans une cage déserte.

L'artillerie lourde, des deux côtés, est envoyée sur la patinoire pour terminer les 12 secondes qui reste au match, mais tout se termine dans le calme, et une autre victoire des Sorelois au compte de finale de 6 à 4.

Avec cette victoire, Sorel-Tracy reste au 5e rang, mais avec 6 points derrière Sherbrooke, qui est juste devant. L'avantage de la glace est important en série, surtout dans la première série de 3 de 5.

Les absents, Simon Nadeau, Adam Leblanc-Bourque, Maxime Charron et Patrick Cusack.