Andrei Markov refuse de parler de P.K. Subban
Coupe du Monde Feminine de la FIFA mercredi, 14 sept. 2016. 12:40 jeudi, 12 déc. 2024. 06:46Bien qu’il ait accueilli les journalistes avec un large sourire, Andreï Markov a refusé de commenter la transaction qui a chassé P.K. Subban de Montréal au profit de Shea Weber.
« Il y a un match ce soir et c’est le seul sujet qui retient mon attention. Pour le reste, vous pourrez me poser toutes les questions que vous voudrez lorsque nous serons de retour à Montréal », a lancé le défenseur qui entreprendra sa 15e saison avec le Canadien le mois prochain.
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Pas beaucoup plus loquace que son vétéran coéquipier avec le Canadien et l’Équipe russe, Alexeï Emelin a offert une bien brève observation au sujet de Weber et du départ de P.K. Subban : « Ce n’est pas ma décision, ce doit être mieux pour l’équipe. Pour ce qui est de Weber, je ne le connais pas beaucoup, quelques gars m’ont parlé de lui. Je l’ai croisé une seule fois et il semble être un bon gars», a mentionné le défenseur qui a passé l’été à Montréal.
Âgé de 37 ans, Andreï Markov sera la pierre d’assise d’une défensive un brin suspecte au sein de l’Équipe russe. Un club qui aura une bonne idée de ce qui l’attend à l’aube de la Coupe du monde après un dernier match préparatoire qui l’opposera au Canada, ce soir, au Consol Energy Center à Pittsburgh.
Russie négligée
« Il est clair que ce tournoi représente un gros défi », a convenu Markov.
Un défi qui, si Markov et ses coéquipiers le relèvent de brillante façon, pourrait atténuer, à défaut de faire complètement oublier, la déception reliée à la disette catastrophique de la Russie sur la scène internationale au fil des dernières années.
La Russie a été écartée du podium lors des trois derniers Jeux olympiques. Le pire affront est survenu il y a deux ans à Sotchi où la Russie visait l’or et rien de moins. Depuis que les joueurs de la LNH participent aux JO, la Russie s’est donc contentée d’une médaille d’argent à Nagano en 1998 et du bronze, quatre ans plus tard, à Salt Lake City.
Tout un contraste avec les huit médailles d’or arrachées lors des dix JO tenus entre 1956 à Cortina et 1992 à Albertville où l’ancienne Union soviétique jouait sous les couleurs de l’équipe unifiée devenue par la suite la Russie comme on la connaît depuis. Les deux seules défaites encaissées par l’Union soviétique lors de ce règne l’ont été aux États-Unis : bronze en 1960 à Squaw Valley et argent à Lake Placid en 1980.
Au Championnat du monde, la Russie a décliné au cours des trois dernières années passant de l’or en 2014, à l’argent l’an dernier et au bronze le printemps dernier. Au Championnat mondial junior, la Russie a obtenu une place sur le podium chaque année depuis 2011 (or), mais elle est montée trois fois sur la deuxième marche du podium et deux fois sur la troisième.
À quelques jours de l’ouverture du tournoi, rares sont les observateurs qui accordent une chance à la Russie de grimper sur le podium. Un podium sur lequel on devrait retrouver le Canada et les États-Unis devant la Finlande, la Suède, voire l’équipe des moins de 24 ans qui pourrait représenter la plus belle surprise de la Coupe du monde.
« Considérant la force de toutes les équipes en lice, il est clair que le Tournoi sera très difficile. Nous devrons jouer avec plus de cohésion que nous l’avons fait lors des dernières compétitions », a indiqué Markov qui devra compter sur l’appui de ses coéquipiers attaquants. Des coéquipiers très dangereux à l’autre bout de la patinoire, mais qui devront venir aider une défensive qui semble loin d’être en mesure de bien protéger ses gardiens.
Sergeï Bobrovsky (Columbus) qui affrontera le Canada ce soir est secondé par Semyon Varlamov (Colorado) et Andreï Vasilevskiy (Tampa).
« La défensive n’est pas que l’affaire des gardiens et défenseurs seulement. Ça prend l’apport de tout le monde. Et devant des équipes aussi fortes que celles que nous croiserons, il faudra jouer du hockey compact. Jouer en unité », a indiqué Markov qui s’est contenté de lancer en riant que la musique russe dans le vestiaire était le point qu’il aimait le plus de son équipe.
Andreï Markov en sera à sa 11e participation sous les couleurs de sa Russie natale. Il a disputé trois Jeux olympiques, quatre championnats du monde, deux championnats juniors et il était aussi de la première coupe du monde en 2004. « J’étais jeune et je n’avais pas disputé tous les matchs. Ce sera une expérience différente cette fois », a indiqué Markov qui s’était contenté du 6e rang en 2004.
O’Reilly à la rescousse
Rappelé d’urgence mardi soir pour pallier la perte de Tyler Seguin (blessure au genou), Ryan O’Reilly s’est entraîné ce matin et il sera en uniforme ce soir. Il complétera un trio piloté par Claude Giroux et Joe Thornton.
« Claude et moi avons joué ensemble au Championnat du monde et nous avons développé une belle complicité. C’est tellement facile de jouer avec un gars aussi talentueux. Tu fonces au filet, tu lui offres une cible et tu sais que la rondelle arrivera », a indiqué O’Reilly qui était fort heureux d’avoir reçu l’appel à l’aide de son équipe nationale.
« Doug (Armstrong) m’avait contacté il y a quelques jours pour me dire que quelques joueurs étaient blessés et qu’il était possible qu’il me demande d’aller rejoindre l’équipe. Je savais donc que l’appel pouvait arriver, mais je m’attendais à être campé dans un rôle de réserviste. Je ne m’attendais pas à jouer dès ce soir. Je suis très heureux. J’étais à Buffalo depuis un temps et je patinais avec les gars. On y allait à fond, mais disons que ce sera très différent à compter de ce soir », a indiqué l’attaquant de 25 ans qui en sera à une cinquième présence sur la scène internationale.
Matt Duchene – il est blessé légèrement, mais son état de santé n’inspire aucune crainte selon les propos de Mike Babcock – et le défenseur Jake Muzzin seront laissés de côté face à la Russie ce soir.
Carey Price amorcera un deuxième match préparatoire. Corey Crawford sera son adjoint.