Coupe Memorial: l'attente achève enfin
Hockey mardi, 15 mai 2012. 19:17 jeudi, 12 déc. 2024. 16:29
«Les gars sont anxieux et c'est certain qu'on a hâte que la première partie commence pour faire disparaître les fourmis dans nos jambes!» Voilà comment Éric Veilleux, l'entraîneur des Cataractes de Shawinigan, décrit l'ambiance au sein de son équipe à l'approche du déclenchement du tournoi de la coupe Memorial.
En congé forcé depuis le 17 avril en raison de leur élimination en deuxième ronde éliminatoire face aux Saguenéens de Chicoutimi, les Cataractes reprendront enfin le collier vendredi.
Ils auront l'honneur de lancer le rendez-vous d'envergure devant leurs partisans face aux Oil Kings d'Edmonton, les représentants de la WHL (Ligue de hockey junior de l'Ouest).
Un coup le choc de la sortie hâtive encaissée, les Cataractes ont dû axer leurs efforts sur l'entraînement sans vraiment lever le pied sur la pédale de l'accélérateur.
«Les joueurs sont confiants du dernier mois de préparation que nous venons de traverser. Notre priorité était de se présenter en excellente forme physique et aucun joueur n'est ennuyé par une blessure», a expliqué Veilleux en entrevue au RDS.ca.
Pour des joueurs âgés de 16 à 20 ans, une attente de 31 jours aurait pu représenter un obstacle de taille, une sorte de trou noir néfaste pour la motivation, mais les hommes de Veilleux ont évité ce piège selon ses dires.
«Je croyais que les joueurs trouveraient ça long de patienter pendant un mois et que les entraînements seraient monotones. Je m'attendais même à ce qu'ils cassent un peu à un certain moment. Mais leur effort a été soutenu pendant tout le mois et c'est la chose qui a été le plus surprenante à mes yeux», a révélé le pilote qui a survécu à une vague de critiques.
Bien sûr, les entraîneurs et les dirigeants des Cataractes ont mis l'épaule à la roue pour que cette préparation soit agréable, enrichissante et exigeante.
«Tous les jours que nous étions sur la glace, les joueurs voulaient participer à des entraînements intenses. On a beaucoup pratiqué les batailles individuelles avec du jeu agressif. Les joueurs ne se sont pas tannés et ça m'a surpris un peu. C'est le message que nous avons reçu de leur part et il était clair», a avoué l'ancien du Titan de Laval.
L'organisation a aussi organisé un tournoi À bout de souffle en divisant leur formation en petites équipes en plus de mettre en place un match contre des anciens membres des Cataractes.
«C'était bien de pouvoir disputer un match contre les anciens la semaine dernière. On s'est mis dans le bain même si ce n'était pas un match d'une intensité de hockey junior majeur», de confirmer Veilleux au sujet de cette rencontre qui a notamment mis en vedette Jason Pominville du côté des vétérans.
À l'aise avec le statut de négligé
Pour seulement la troisième fois de l'histoire de cet exigeant tournoi, les trois meilleures équipes de chacune des ligues canadiennes seront présentes. Si les amateurs québécois sont choyés par cette situation, la tâche s'annonce encore plus colossale pour les Cataractes.
Sans surprise, Veilleux a incité sa troupe à se concentrer sur ses forces au lieu de craindre la visite des Oil Kings, des Knights de London et des champions en titre, les Sea Dogs de Saint John dans leur château fort de Shawinigan.
«On a vu jouer toutes les équipes, mais c'est important de se concentrer sur nous. Je pense par exemple au travail effectué dans le dernier mois et ce que nous faisions de bien auparavant comme notre jeu défensif notamment et l'intensité que nous pouvons déployer», a avancé le meneur d'hommes de 40 ans.
Dans la même veine, il préfère ne pas identifier les Sea Dogs comme la plus grande menace de la compétition qui sera présentée du 18 au 27 mai.
«Tout ce que je sais, c'est que nous sommes la seule équipe qui n'a pas remporté le championnat de sa ligue. On joue contre trois équipes championnes et tu deviens négligé dans cette situation, mais c'est sincèrement une bonne chose pour nous», a-t-il insisté.
À travers ce défi gigantesque, les Cataractes peuvent percevoir un élément positif dans le fait qu'ils amorcent le tournoi contre une équipe qui a peiné jusqu'à dimanche soir pour son obtenir sa qualification et qui doit traverser le pays pour aspirer aux grands honneurs.
Les Cataractes ont appris de leur élimination et ils abordent la prochaine étape avec davantage de prudence.
«Notre concentration n'est pas sur le fait de gagner ou perdre la coupe. On s'est probablement un peu fait mal en tant qu'équipe en pensant trop aux gros objectifs en séries. C'est pourquoi on doit penser avant tout au premier match et même le séparer en petits segments de quelques minutes pour reprendre notre rythme», a analysé celui qui dirige cette formation pour une septième saison.
C'est connu, l'aspect motivation joue un rôle énorme au niveau junior et particulièrement dans un tournoi étalé sur une dizaine de jours. À ce sujet, les Cats ont puisé du côté de l'édition 1998-99 des 67's d'Ottawa, l'unique formation qui a soulevé la coupe Memorial dans son aréna sans avoir atteint la finale de son circuit en séries.
L'entraîneur des Cataractes pourra aussi miser sur un autre atout - celui de Bob Hartley - un motivateur né. Raconteur et motivateur hors pair, le mentor de Veilleux saura sans doute inspirer les membres de la plus vieille organisation de la LHJMQ.
«Je lui parle souvent et il est là pour nous supporter. D'ailleurs, il serait sans doute dans notre entourage même si on avait gagné le championnat. Je l'ai détesté quand il m'a dirigé et j'ai appris à l'aimer quand il a arrêté », a décrit Veilleux en riant.
Le leadership représente un autre ingrédient essentiel face à l'élite du pays. À ce chapitre, les Cataractes se réjouissent d'enfin pouvoir compter sur le défenseur Brandon Gormley en pleine santé.
«Plusieurs joueurs contribuent au leadership de notre équipe. Juste le fait que Brandon ait pu s'entraîner avec nous pendant un mois, ça fait une énorme différence, il ne faut pas se le cacher», a confirmé l'entraîneur à propos du joueur qui pourrait aider les Cataractes à surprendre les observateurs.
«Au-delà de nommer quelques joueurs comme les Michaël Bournival, Michael Chaput, Morgan Ellis et compagnie, on est une équipe. On a perdu en équipe, on s'est enfargé en équipe et c'est à nous de se relever en équipe», a souhaité Veilleux.
La dernière pièce du casse-tête se retrouve probablement devant le filet. Alors que leurs adversaires se fient sur un gardien numéro un de premier plan, les spéculations se poursuivent chez les Cataractes qui ont utilisé leurs deux cerbères en séries.
«On a deux très bons gardiens (Gabriel Girard et Alex Dubeau) qui sont prêts à jouer tous les soirs et on a confiance en eux. Dans ma tête, j'ai identifié le partant pour le premier match», a conclu Veilleux, avec le sourire, sans vouloir révéler son jeu.
En congé forcé depuis le 17 avril en raison de leur élimination en deuxième ronde éliminatoire face aux Saguenéens de Chicoutimi, les Cataractes reprendront enfin le collier vendredi.
Ils auront l'honneur de lancer le rendez-vous d'envergure devant leurs partisans face aux Oil Kings d'Edmonton, les représentants de la WHL (Ligue de hockey junior de l'Ouest).
Un coup le choc de la sortie hâtive encaissée, les Cataractes ont dû axer leurs efforts sur l'entraînement sans vraiment lever le pied sur la pédale de l'accélérateur.
«Les joueurs sont confiants du dernier mois de préparation que nous venons de traverser. Notre priorité était de se présenter en excellente forme physique et aucun joueur n'est ennuyé par une blessure», a expliqué Veilleux en entrevue au RDS.ca.
Pour des joueurs âgés de 16 à 20 ans, une attente de 31 jours aurait pu représenter un obstacle de taille, une sorte de trou noir néfaste pour la motivation, mais les hommes de Veilleux ont évité ce piège selon ses dires.
«Je croyais que les joueurs trouveraient ça long de patienter pendant un mois et que les entraînements seraient monotones. Je m'attendais même à ce qu'ils cassent un peu à un certain moment. Mais leur effort a été soutenu pendant tout le mois et c'est la chose qui a été le plus surprenante à mes yeux», a révélé le pilote qui a survécu à une vague de critiques.
Bien sûr, les entraîneurs et les dirigeants des Cataractes ont mis l'épaule à la roue pour que cette préparation soit agréable, enrichissante et exigeante.
«Tous les jours que nous étions sur la glace, les joueurs voulaient participer à des entraînements intenses. On a beaucoup pratiqué les batailles individuelles avec du jeu agressif. Les joueurs ne se sont pas tannés et ça m'a surpris un peu. C'est le message que nous avons reçu de leur part et il était clair», a avoué l'ancien du Titan de Laval.
L'organisation a aussi organisé un tournoi À bout de souffle en divisant leur formation en petites équipes en plus de mettre en place un match contre des anciens membres des Cataractes.
«C'était bien de pouvoir disputer un match contre les anciens la semaine dernière. On s'est mis dans le bain même si ce n'était pas un match d'une intensité de hockey junior majeur», de confirmer Veilleux au sujet de cette rencontre qui a notamment mis en vedette Jason Pominville du côté des vétérans.
À l'aise avec le statut de négligé
Pour seulement la troisième fois de l'histoire de cet exigeant tournoi, les trois meilleures équipes de chacune des ligues canadiennes seront présentes. Si les amateurs québécois sont choyés par cette situation, la tâche s'annonce encore plus colossale pour les Cataractes.
Sans surprise, Veilleux a incité sa troupe à se concentrer sur ses forces au lieu de craindre la visite des Oil Kings, des Knights de London et des champions en titre, les Sea Dogs de Saint John dans leur château fort de Shawinigan.
«On a vu jouer toutes les équipes, mais c'est important de se concentrer sur nous. Je pense par exemple au travail effectué dans le dernier mois et ce que nous faisions de bien auparavant comme notre jeu défensif notamment et l'intensité que nous pouvons déployer», a avancé le meneur d'hommes de 40 ans.
Dans la même veine, il préfère ne pas identifier les Sea Dogs comme la plus grande menace de la compétition qui sera présentée du 18 au 27 mai.
«Tout ce que je sais, c'est que nous sommes la seule équipe qui n'a pas remporté le championnat de sa ligue. On joue contre trois équipes championnes et tu deviens négligé dans cette situation, mais c'est sincèrement une bonne chose pour nous», a-t-il insisté.
À travers ce défi gigantesque, les Cataractes peuvent percevoir un élément positif dans le fait qu'ils amorcent le tournoi contre une équipe qui a peiné jusqu'à dimanche soir pour son obtenir sa qualification et qui doit traverser le pays pour aspirer aux grands honneurs.
Les Cataractes ont appris de leur élimination et ils abordent la prochaine étape avec davantage de prudence.
«Notre concentration n'est pas sur le fait de gagner ou perdre la coupe. On s'est probablement un peu fait mal en tant qu'équipe en pensant trop aux gros objectifs en séries. C'est pourquoi on doit penser avant tout au premier match et même le séparer en petits segments de quelques minutes pour reprendre notre rythme», a analysé celui qui dirige cette formation pour une septième saison.
C'est connu, l'aspect motivation joue un rôle énorme au niveau junior et particulièrement dans un tournoi étalé sur une dizaine de jours. À ce sujet, les Cats ont puisé du côté de l'édition 1998-99 des 67's d'Ottawa, l'unique formation qui a soulevé la coupe Memorial dans son aréna sans avoir atteint la finale de son circuit en séries.
L'entraîneur des Cataractes pourra aussi miser sur un autre atout - celui de Bob Hartley - un motivateur né. Raconteur et motivateur hors pair, le mentor de Veilleux saura sans doute inspirer les membres de la plus vieille organisation de la LHJMQ.
«Je lui parle souvent et il est là pour nous supporter. D'ailleurs, il serait sans doute dans notre entourage même si on avait gagné le championnat. Je l'ai détesté quand il m'a dirigé et j'ai appris à l'aimer quand il a arrêté », a décrit Veilleux en riant.
Le leadership représente un autre ingrédient essentiel face à l'élite du pays. À ce chapitre, les Cataractes se réjouissent d'enfin pouvoir compter sur le défenseur Brandon Gormley en pleine santé.
«Plusieurs joueurs contribuent au leadership de notre équipe. Juste le fait que Brandon ait pu s'entraîner avec nous pendant un mois, ça fait une énorme différence, il ne faut pas se le cacher», a confirmé l'entraîneur à propos du joueur qui pourrait aider les Cataractes à surprendre les observateurs.
«Au-delà de nommer quelques joueurs comme les Michaël Bournival, Michael Chaput, Morgan Ellis et compagnie, on est une équipe. On a perdu en équipe, on s'est enfargé en équipe et c'est à nous de se relever en équipe», a souhaité Veilleux.
La dernière pièce du casse-tête se retrouve probablement devant le filet. Alors que leurs adversaires se fient sur un gardien numéro un de premier plan, les spéculations se poursuivent chez les Cataractes qui ont utilisé leurs deux cerbères en séries.
«On a deux très bons gardiens (Gabriel Girard et Alex Dubeau) qui sont prêts à jouer tous les soirs et on a confiance en eux. Dans ma tête, j'ai identifié le partant pour le premier match», a conclu Veilleux, avec le sourire, sans vouloir révéler son jeu.