Les coups à la tête sont au cœur de l'actualité dans la LNH puisque ces gestes dangereux peuvent menacer la saison ainsi que la carrière des joueurs et c'est exactement ce qui est arrivé à Rob DiMaio.

Le 26 septembre 2006, lors d'un match préparatoire présenté au Centre Bell, la vie de DiMaio a basculé. Guillaume Latendresse lui assène une mise en échec dangereuse qui sera lourde de conséquences pour le joueur du Lightning.

«J'ai été incapable de m'en remettre», avoue DiMaio. «J'ai vécu des problèmes reliés à ce coup pendant plus de deux ans. Aujourd'hui encore, je ressens encore des effets pendant des exercices alors que mon rythme cardiaque monte trop haut.»

Cet événement marquera la fin de sa carrière dans la Ligue nationale et DiMaio est toujours visiblement frustré de la façon dont le tout s'est terminé.

«Je n'aurais pas eu de problèmes avec ce coup s'il avait été légal parce que ça fait partie du jeu. Mais je n'ai pas l'impression que c'était un coup légal donc c'était difficile à accepter et ce l'est encore», raconte celui qui est maintenant dépisteur pour les Blues de St.Louis.

La mise en échec de Matt Coke sur Marc Savard est le plus récent exemple des coups à la tête et il s'avère malheureusement un parmi tant d'autres. DiMaio prétend que la situation ne peut pas s'améliorer sans des sanctions plus sévères et un plus grand respect entre les joueurs.

«Cooke a frappé Savard tardivement alors qu'il était un peu dans une situation vulnérable et c'est ainsi que les joueurs se blessent. D'abord, il manque le facteur de respect entre les joueurs. Ensuite, je pense que les sanctions ne sont pas assez sévères pour que les joueurs se disent qu'ils doivent faire attention.

Un peu moins de quatre ans après l'incident qui aura mis fin à sa carrière, DiMaio dit se sentir mieux, mais il aurait aimé quitter le monde du hockey sur ses propres termes plutôt que sur un coup en partie sournois dont il ressent toujours les effets.

*D'après un reportage d'Alexandre Tourigny et une entrevue de Renaud Lavoie.