MONTREAL - Ancien secrétaire d'Etat au Sport amateur, le député libéral fédéral Denis Coderre souhaite qu'il y ait carrément des états généraux sur le hockey traitant de la question de la violence.

M. Coderre a réagi ainsi, vendredi, à l'annonce de l'élaboration d'un projet plus sévère pour contrer la violence à Hockey Québec et à la Ligue de hockey junior majeur du Québec, qui sera présenté par la ligue à la ministre québécoise des Loisirs et du Sport, Michelle Courchesne.

M. Coderre, qui a été secrétaire d'Etat au Sport amateur de 1999 à 2002, s'est félicité de l'intervention de la ministre Couchesne. Il a aussi loué le président de la ligue, Gilles Courteau, estimant qu'il a pris ses responsabilité.

De son côté, le chef libéral Stéphane Dion a évidemment déploré la violence au hockey. Mais il dit faire confiance aux autorités du hockey pour résoudre ce fléau.

Le premier ministre Stephen Harper, qui était de passage à Kuujjuak dans le Nord québécois, a pour sa part indiqué que ce n'était pas le rôle du gouvernement de légiférer sur ce qui se passe sur la patinoire. Tout en se disant `horrifié' par les bagarres survenues samedi dernier lors du match entre les Remparts de Québec et les Saguenéens de Chicoutimi, le premier ministre Harper a dit que la responsabilité du gouvernement consiste plutôt à s'occuper des gangs de rue et des éléments criminels de la société.

Au Parti québécois, on est partisan de la ligne dure et de la tolérance zéro en matière de violence au hockey. Sur les moyens privilégiés par la ministre, le député péquiste de Matane, Pascal Bérubé, fait valoir qu'il n'est pas nécessaire pour Québec, comme projette de le faire Mme Courchesne, de consulter les autres provinces avant d'agir pour éliminer la violence au hockey.

Sans se prononcer comme tel sur l'annonce de vendredi, l'opposition officielle à Québec propose quant à elle d'élargir le débat et de l'amener à l'Assemblée nationale.