Danault souhaite qu'on cogne à sa porte
Hockey jeudi, 6 déc. 2012. 19:00 jeudi, 12 déc. 2024. 19:46
7 h 03
Phillip Danault se rappellera à jamais de l'heure qu'affichait son réveil-matin lorsque la sonnerie du téléphone résonna dans sa chambre d'hôtel le 14 décembre 2011.
« Un coup de téléphone, ce n'était pas bon signe. J'ai répondu et on m'a demandé de descendre avec tous mes bagages », se rappelle encore le capitaine des Tigres de Victoriaville.
Au rez-de-chaussée de l'hôtel de Calgary l'attendaient Don Hay et son personnel d'entraîneurs d'Équipe Canada Junior. Le dernier joueur retranché du camp de sélection de l'équipe nationale, c'était lui.
« Je suis entré dans la pièce. On m'a alors dit que j'avais offert une performance remarquable et que je n'aurais pu faire mieux. Leur équipe était pratiquement composée d'avance et ils ont préféré un joueur plus gros que moi. C'est bien correct, mais cette année, ce joueur-là ce sera moi », promet l'attaquant de 19 ans, qui compte bien saisir sa deuxième chance d'endosser l'unifolié au prochain Championnat du monde de hockey junior.
Mais avant de se mériter un billet d'avion pour Ufa, la ville russe qui accueillera du 26 décembre au 5 janvier l'édition 2013 de ce tournoi, Danault devra convaincre les bonzes d'Hockey Canada lors du camp de sélection qui s'amorcera mardi, encore une fois à Calgary.
Le joueur natif de Victoriaville s'y présentera en compagnie de six autres représentants de la LHJMQ en quête de l'un des 23 postes disponibles au sein de l'équipe qui tentera de récupérer l'or après une disette de trois ans.
« Plus mature, je suis prêt à affronter les meilleurs joueurs et de faire partie de l'élite internationale », assure Danault au RDS.ca.
Pour ce faire, il devra faire sa marque au sein d'un groupe très relevé de 37 joueurs qui comprend notamment des attaquants de la trempe de Ryan Nugent-Hopkins et Jonathan Huberdeau, qui flirteraient avec la LNH n'eût été le lock-out qui perdure depuis près de trois mois.
« Ce sera encore plus difficile que l'an dernier de faire ma place, anticipe-t-il. Mais ça veut aussi dire que l'équipe aura encore plus de chances de remporter l'or. »
S'il estime que le pays peut encore prétendre à la couronne, il est tout aussi confiant quant à ses chances d'être un acteur de premier plan dans ce retour en force canadien après la médaille de bronze décrochée en 2012.
« L'an dernier, même si je venais de connaître mon meilleur camp à vie, les entraîneurs ont jugé que je n'étais pas prêt et je respecte toujours leur décision. On ne m'a pas volé un poste, mais contrairement à il y a un an, je connais maintenant le rôle qui me sera confié si je suis sélectionné et ce serait de menotter les meilleurs trios adverses. Ça m'aidera beaucoup », estime le choix de première ronde des Blackhawks de Chicago en 2011.
Aux côtés de Charles Hudon et de Boone Jenner, qui ont eux aussi été invités au camp de sélection, Danault avait d'ailleurs hérité de cette mission l'été dernier lors du Défi Canada-Russie. Il ne serait pas surprenant que les trois compagnons de trio soient réunis de nouveau au cours de la période des Fêtes s'ils sont sélectionnés.
« De l'intensité, je vais en avoir en masse à donner en cadeau! Je compte bien bloquer ma part de lancers et être efficace sur les plans offensifs et défensifs. Je vais avoir la feuille d'érable tatouée sur le cœur », jure Danault, qui affiche un dossier de 36 points (13 buts, 23 passes) en 27 rencontres avec les Tigres cette saison.
Les bons mots d'Huberdeau
Lui-même confronté à Danault à l'occasion lors des affrontements entre les Tigres et les Sea Dogs de Saint John, Huberdeau peut témoigner de l'ardeur au travail que déploie son adversaire sur la patinoire.
« Il (Danault) est passé à un cheveu d'être sélectionné l'an passé. Il excelle dans toutes les facettes du jeu. Il est tout aussi capable de marquer sur le jeu de puissance que de contenir l'adversaire en désavantage numérique. Très complet, il serait très utile au Canada », louange Huberdeau, qui se réjouirait sans doute d'occuper le même vestiaire que Danault pour une fois.
Tout comme Huberdeau, les entraîneurs adjoints André Tourigny et Mario Duhamel, qui épauleront l'entraîneur-chef Steve Spott derrière le banc canadien, sont eux aussi bien placés pour apprécier les atouts de Danault. Ce dernier ne s'attend toutefois pas à être avantagé par la présence des entraîneurs des Huskies de Rouyn-Noranda et des Voltigeurs de Drummondville.
« Ils doivent former la meilleure équipe possible, peu importe la province d'origine des joueurs. Je vais tout faire en mon pouvoir pour mériter mon chandail », garantit Danault.
Il ne lui restera ensuite qu'à espérer que cette fois, le téléphone de sa chambre d'hôtel restera muet et qu'on cognera plutôt à sa porte.
*Amateurs de hockey junior, vous pouvez me suivre sur Twitter
« Un coup de téléphone, ce n'était pas bon signe. J'ai répondu et on m'a demandé de descendre avec tous mes bagages », se rappelle encore le capitaine des Tigres de Victoriaville.
Au rez-de-chaussée de l'hôtel de Calgary l'attendaient Don Hay et son personnel d'entraîneurs d'Équipe Canada Junior. Le dernier joueur retranché du camp de sélection de l'équipe nationale, c'était lui.
« Je suis entré dans la pièce. On m'a alors dit que j'avais offert une performance remarquable et que je n'aurais pu faire mieux. Leur équipe était pratiquement composée d'avance et ils ont préféré un joueur plus gros que moi. C'est bien correct, mais cette année, ce joueur-là ce sera moi », promet l'attaquant de 19 ans, qui compte bien saisir sa deuxième chance d'endosser l'unifolié au prochain Championnat du monde de hockey junior.
Mais avant de se mériter un billet d'avion pour Ufa, la ville russe qui accueillera du 26 décembre au 5 janvier l'édition 2013 de ce tournoi, Danault devra convaincre les bonzes d'Hockey Canada lors du camp de sélection qui s'amorcera mardi, encore une fois à Calgary.
Le joueur natif de Victoriaville s'y présentera en compagnie de six autres représentants de la LHJMQ en quête de l'un des 23 postes disponibles au sein de l'équipe qui tentera de récupérer l'or après une disette de trois ans.
« Plus mature, je suis prêt à affronter les meilleurs joueurs et de faire partie de l'élite internationale », assure Danault au RDS.ca.
Pour ce faire, il devra faire sa marque au sein d'un groupe très relevé de 37 joueurs qui comprend notamment des attaquants de la trempe de Ryan Nugent-Hopkins et Jonathan Huberdeau, qui flirteraient avec la LNH n'eût été le lock-out qui perdure depuis près de trois mois.
« Ce sera encore plus difficile que l'an dernier de faire ma place, anticipe-t-il. Mais ça veut aussi dire que l'équipe aura encore plus de chances de remporter l'or. »
S'il estime que le pays peut encore prétendre à la couronne, il est tout aussi confiant quant à ses chances d'être un acteur de premier plan dans ce retour en force canadien après la médaille de bronze décrochée en 2012.
« L'an dernier, même si je venais de connaître mon meilleur camp à vie, les entraîneurs ont jugé que je n'étais pas prêt et je respecte toujours leur décision. On ne m'a pas volé un poste, mais contrairement à il y a un an, je connais maintenant le rôle qui me sera confié si je suis sélectionné et ce serait de menotter les meilleurs trios adverses. Ça m'aidera beaucoup », estime le choix de première ronde des Blackhawks de Chicago en 2011.
Aux côtés de Charles Hudon et de Boone Jenner, qui ont eux aussi été invités au camp de sélection, Danault avait d'ailleurs hérité de cette mission l'été dernier lors du Défi Canada-Russie. Il ne serait pas surprenant que les trois compagnons de trio soient réunis de nouveau au cours de la période des Fêtes s'ils sont sélectionnés.
« De l'intensité, je vais en avoir en masse à donner en cadeau! Je compte bien bloquer ma part de lancers et être efficace sur les plans offensifs et défensifs. Je vais avoir la feuille d'érable tatouée sur le cœur », jure Danault, qui affiche un dossier de 36 points (13 buts, 23 passes) en 27 rencontres avec les Tigres cette saison.
Les bons mots d'Huberdeau
Lui-même confronté à Danault à l'occasion lors des affrontements entre les Tigres et les Sea Dogs de Saint John, Huberdeau peut témoigner de l'ardeur au travail que déploie son adversaire sur la patinoire.
« Il (Danault) est passé à un cheveu d'être sélectionné l'an passé. Il excelle dans toutes les facettes du jeu. Il est tout aussi capable de marquer sur le jeu de puissance que de contenir l'adversaire en désavantage numérique. Très complet, il serait très utile au Canada », louange Huberdeau, qui se réjouirait sans doute d'occuper le même vestiaire que Danault pour une fois.
Tout comme Huberdeau, les entraîneurs adjoints André Tourigny et Mario Duhamel, qui épauleront l'entraîneur-chef Steve Spott derrière le banc canadien, sont eux aussi bien placés pour apprécier les atouts de Danault. Ce dernier ne s'attend toutefois pas à être avantagé par la présence des entraîneurs des Huskies de Rouyn-Noranda et des Voltigeurs de Drummondville.
« Ils doivent former la meilleure équipe possible, peu importe la province d'origine des joueurs. Je vais tout faire en mon pouvoir pour mériter mon chandail », garantit Danault.
Il ne lui restera ensuite qu'à espérer que cette fois, le téléphone de sa chambre d'hôtel restera muet et qu'on cognera plutôt à sa porte.
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