BROSSARD - Mathieu Darche était loin de se douter que ça se produirait dès le match suivant quand il a affirmé, lundi, qu'il pouvait difficilement jouer moins que les 52 secondes d'action qu'il avaient vues dans le deuxième match de la série contre les Penguins de Pittsburgh, dimanche.

Le Montréalais n'a pas joué pendant une seule seconde au cours de la rencontre de mardi. Le dernier joueur du Canadien qui a connu pareil sort a été le Suisse Mark Streit, il y a quelques années, sous les ordres de l'entraîneur Claude Julien.

"C'est une première en carrière, et j'espère que c'est une dernière", a lancé Darche, mercredi.

"Ce n'est pas amusant du tout, a-t-il ajouté. J'étais prêt à sauter dans l'action à tout moment. Je souhaitais entendre mon nom, même vers la fin du match. Je me disais qu'on ne me laissait pas sur le banc parce que j'avais connu une mauvaise présence sur la glace.

"Je n'y pouvais rien. C'était la décision de l'entraîneur", a-t-il mentionné.

Darche s'est gardé les jambes actives en faisant du vélo stationnaire pendant les entractes. Il atteignait le rythme cardiaque de présences sur la glace en effectuant des sprints d'une quarantaine de secondes chacun.

"J'avais de bonnes jambes à la fin du match, mais je n'avais plus de voix parce que j'ai passé la soirée à encourager mes coéquipiers. Si au moins nous avions gagné", a-t-il résumé.

L'entraîneur Jacques Martin a parlé d'un concours de circonstances quand on lui a demandé pourquoi il n'avait pas fait appel aux services de Darche.

"J'avais en tête d'utiliser tout mon monde en début de rencontre. J'avais surtout fait jouer neuf attaquants dimanche, j'en ai utilisé 11 mardi. Je suis dans la bonne voie. Peut-être que j'en utiliserai 12 jeudi", a-t-il lancé en s'esclaffant.

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Le Canadien pourrait-il être tenté de cibler le pied droit de Jordan Staal advenant que le jeune joueur de centre des Penguins soit de retour au jeu dès jeudi?

"J'ai déjà essayé d'exploiter une blessure à un joueur, mais ce n'est pas une bonne idée parce que ça revient vous hanter, a relaté Hal Gill. Vous êtes près de votre filet et vous portez votre attention à tenter de donner des coups au pied d'un rival que vous savez blessé, et la première chose que vous constatez c'est que la rondelle se retrouve de l'autre côté et c'est le but. Croyez-moi, je me suis fait prendre à plus d'une reprise. C'est préférable de vous concentrer à jouer votre match."

Chez les Penguins, on a indiqué que le cas de Staal, qui s'est blessé dans le match numéro un, continuerait d'être analysé sur une base quotidienne. L'entraîneur Dan Bylsma s'est presque échappé en disant qu'il serait de la formation s'il était autant à l'aise qu'il a été vers la fin de la séance d'entraînement facultive de l'équipe au Centre Bell, mercredi. Staal n'était visiblement pas à l'aise à ses premiers tours de patinoire.

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Jacques Martin n'avait rien de nouveau à dire aux journalistes quant à l'état de santé du défenseur Andrei Markov, victime de toute évidence d'une blessure sérieuse au genou droit.

"Il n'y a aucune mise à jour. Nous vous informerons dès qu'il y en aura une", a-t-il simplement dit.

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Hal Gill a été le seul vétéran qui a revêtu l'uniforme en compagnie de quelques joueurs de soutien ou réservistes au Complexe sportif Bell, mercredi.

Il était accompagné des attaquants Glen Metropolit, des frères Kostitsyn, de Mathieu Darche et de Ben Maxwell ainsi que du défenseur Jaroslav Spacek et du gardien Carey Price.

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Interrogé au sujet de l'attitude désinvolte qu'affiche le jeune Sergei Kostitsyn, que Carey Price a même rabroué mardi parce qu'il a quitté la séance d'entraînement du CH un peu tôt à son goût, Jacques Martin a répété que les conflits au sein de l'équipe se règlent à l'interne.