Des victoires plus convaincantes
Hockey lundi, 29 oct. 2007. 22:05 dimanche, 2 mars 2025. 05:07
Les mois d'octobre se suivent et se ressemblent chez le Canadien, mais jusqu'à quel point? Comme l'année dernière, les hommes de Guy Carbonneau ont bien amorcé leur saison, mais au-delà de leur simple fiche, il faut voir une différence dans la façon dont ils parviennent à battre leurs adversaires.
En 2006, le Canadien a rapidement commencé à empiler les victoires, mais elles étaient souvent acquises par la peau des fesses, en prolongation ou en fusillade, malgré le fait qu'il avait accordé une quarantaine de lancers. Cette année, c'est différent.
Les troupiers de Carbo sont davantage en contrôle du match. Ils imposent leur rythme autant à domicile que sur les patinoires adverses, comme on a pu le voir en fin de semaine lors de leurs victoires en Caroline et à Pittsburgh. Les quatre trios jouent chacun un rôle important et j'ai l'impression que tout le monde accepte et respecte beaucoup plus les consignes de l'entraîneur. Carbo, en n'hésitant pas à jouer avec son alignement, garde tout son monde sur le qui-vive. On veut rester dans l'alignement, donc on monte son jeu d'un cran.
Je me servirai du rendement de Tom Kostopoulos, un joueur un peu plus effacé, pour appuyer mes propos. J'ai moi-même critiqué Kostopoulos en début de saison, mais son rendement s'est grandement amélioré. Ça lui a peut-être pris une petite période d'adaptation, mais maintenant il frappe et provoque des choses, exactement ce qu'on demande à un joueur de sa trempe. Comme Kostopoulos, tout le monde a décidé de se concentrer sur ce qu'il fait bien et ça donne une belle profondeur à l'entraîneur.
Je crois que le seul point d'interrogation qui subsiste, à l'approche du mois de novembre, pend au-dessus de la tête de Michael Ryder. L'attaquant de Terre-Neuve a signé un généreux contrat cet été et on le paie principalement pour mettre la rondelle dans le filet, ce qu'il ne fait pas jusqu'à maintenant.
Le Canadien joue avec confiance en ce moment et je crois qu'il pourra surfer sur cette vague pendant un bon moment. L'équipe n'est pas à l'abri d'une chute vertigineuse comme elle a connue l'an dernier, mais je crois que tout le monde a appris des erreurs du passé. Personne n'a oublié ce qui leur a coûté une place en séries. Des séquences de deux ou trois défaites, il va y en avoir. L'important, ça sera de ne pas connaître de période trop creuse.
On dit que c'est dans l'adversité qu'on reconnaît les grands. Quand ça ira moins bien, c'est là qu'on verra la chimie, le caractère et l'esprit d'équipe du Canadien de Montréal.
Sheldon qui?
Entre la saison dernière et cette année, une chose n'a pas changé et c'est l'efficacité du Canadien en avantage numérique.
Tout le monde s'attendait à ce que la perte de Sheldon Souray soit catastrophique pour le jeu de puissance montréalais, mais grâce aux ajustements apportés par les entraîneurs et à la faculté des joueurs de rapidement assimiler les nouvelles stratégies, personne ne parle de la perte du quart-arrière parti pour Edmonton.
La première raison des succès de l'attaque à cinq du Canadien, c'est que Carbonneau demande aux cinq joueurs sur la glace de demeurer constamment en mouvement. On voit beaucoup de permutations de position devant le filet et les défenseurs n'hésitent pas à quitter la ligne bleue pour créer des ouvertures autour du gardien.
Pour qu'une telle tactique soit efficace, les joueurs doivent être éveillés, alertes et prendre les bonnes décisions quand un choix s'offre à eux. À ce niveau, il faut leur lever notre chapeau parce que tout roule comme sur des roulettes jusqu'à maintenant. Avant, tout était axé autour de Souray. On demandait aux joueurs de lui remettre la rondelle pour pouvoir tirer profit de son tir dévastateur. Maintenant, on donne plus de liberté à tout le monde et ça semble plaire au groupe.
Pour l'instant, le Canadien montre le meilleur jeu de puissance de la Ligue avec un pourcentage d'efficacité de plus de 30%. Va-t-il maintenir le rythme? On l'ignore, mais jusqu'à maintenant, c'est un chiffre qui s'est traduit en quelques victoires.
D'accord, je laisse Kovalev tranquille pour l'instant!
Avec raison, je crois, j'ai toujours été très critique à l'endroit d'Alex Kovalev, mais je dois avouer que depuis le début de la saison, il joue peut-être son meilleur hockey depuis qu'il porte l'uniforme du Canadien.
Le talent de Kovalev a toujours crevé l'œil, mais à Montréal, on demande plus que du simple talent. On veut que l'effort vienne avec, et Kovalev n'est pas réputé pour être un travailleur infatigable. Il ne faut pas partir en peur, mais si Kovalev peut garder la même intensité que l'on a vue dans son jeu au cours des dix premiers matchs de la saison, les résultats devraient être intéressants pour tout le monde. Permettez-moi de demeurer sceptique, mais on s'en reparlera
Certains croient que le Canadien devrait peut-être penser à échanger Kovalev pendant que sa valeur marchande est à son plus haut. Je ne crois pas que ce soit la meilleure décision pour le bien de l'organisation, bien que ça dépende évidemment de ce qu'on pourrait avoir en retour. Ça sera à Bob Gainey de gérer ce dossier, mais comme entraîneur, je suis convaincu que Carbonneau veut compter sur un Kovalev aussi fringant dans son alignement.
Jones ne méritait pas plus
Je crois que la LNH a pris la bonne décision en donnant une suspension de deux matchs à Randy Jones pour la mise en échec qu'il a donnée à Patrice Bergeron, des Bruins de Boston, samedi.
À ceux qui croient que Jones méritait une suspension semblable à celles imposées à Steve Downie et Jesse Boulerice, je dis un instant! À mes yeux, il est évident que Jones ne s'en allait pas dans le coin de la patinoire avec l'intention de blesser son adversaire. D'ailleurs, la Ligue a certainement regardé sa feuille de route et a constaté qu'il n'avait rien d'un joueur salaud. On ne peut pas en dire autant de ses coéquipiers mentionnés plus haut.
La LNH devra toutefois trouver un moyen de conscientiser ses joueurs à être plus prudents dans ce genre de situation où des blessures graves peuvent subvenir.
*Propos recueillis par RDS.ca.
En 2006, le Canadien a rapidement commencé à empiler les victoires, mais elles étaient souvent acquises par la peau des fesses, en prolongation ou en fusillade, malgré le fait qu'il avait accordé une quarantaine de lancers. Cette année, c'est différent.
Les troupiers de Carbo sont davantage en contrôle du match. Ils imposent leur rythme autant à domicile que sur les patinoires adverses, comme on a pu le voir en fin de semaine lors de leurs victoires en Caroline et à Pittsburgh. Les quatre trios jouent chacun un rôle important et j'ai l'impression que tout le monde accepte et respecte beaucoup plus les consignes de l'entraîneur. Carbo, en n'hésitant pas à jouer avec son alignement, garde tout son monde sur le qui-vive. On veut rester dans l'alignement, donc on monte son jeu d'un cran.
Je me servirai du rendement de Tom Kostopoulos, un joueur un peu plus effacé, pour appuyer mes propos. J'ai moi-même critiqué Kostopoulos en début de saison, mais son rendement s'est grandement amélioré. Ça lui a peut-être pris une petite période d'adaptation, mais maintenant il frappe et provoque des choses, exactement ce qu'on demande à un joueur de sa trempe. Comme Kostopoulos, tout le monde a décidé de se concentrer sur ce qu'il fait bien et ça donne une belle profondeur à l'entraîneur.
Je crois que le seul point d'interrogation qui subsiste, à l'approche du mois de novembre, pend au-dessus de la tête de Michael Ryder. L'attaquant de Terre-Neuve a signé un généreux contrat cet été et on le paie principalement pour mettre la rondelle dans le filet, ce qu'il ne fait pas jusqu'à maintenant.
Le Canadien joue avec confiance en ce moment et je crois qu'il pourra surfer sur cette vague pendant un bon moment. L'équipe n'est pas à l'abri d'une chute vertigineuse comme elle a connue l'an dernier, mais je crois que tout le monde a appris des erreurs du passé. Personne n'a oublié ce qui leur a coûté une place en séries. Des séquences de deux ou trois défaites, il va y en avoir. L'important, ça sera de ne pas connaître de période trop creuse.
On dit que c'est dans l'adversité qu'on reconnaît les grands. Quand ça ira moins bien, c'est là qu'on verra la chimie, le caractère et l'esprit d'équipe du Canadien de Montréal.
Sheldon qui?
Entre la saison dernière et cette année, une chose n'a pas changé et c'est l'efficacité du Canadien en avantage numérique.
Tout le monde s'attendait à ce que la perte de Sheldon Souray soit catastrophique pour le jeu de puissance montréalais, mais grâce aux ajustements apportés par les entraîneurs et à la faculté des joueurs de rapidement assimiler les nouvelles stratégies, personne ne parle de la perte du quart-arrière parti pour Edmonton.
La première raison des succès de l'attaque à cinq du Canadien, c'est que Carbonneau demande aux cinq joueurs sur la glace de demeurer constamment en mouvement. On voit beaucoup de permutations de position devant le filet et les défenseurs n'hésitent pas à quitter la ligne bleue pour créer des ouvertures autour du gardien.
Pour qu'une telle tactique soit efficace, les joueurs doivent être éveillés, alertes et prendre les bonnes décisions quand un choix s'offre à eux. À ce niveau, il faut leur lever notre chapeau parce que tout roule comme sur des roulettes jusqu'à maintenant. Avant, tout était axé autour de Souray. On demandait aux joueurs de lui remettre la rondelle pour pouvoir tirer profit de son tir dévastateur. Maintenant, on donne plus de liberté à tout le monde et ça semble plaire au groupe.
Pour l'instant, le Canadien montre le meilleur jeu de puissance de la Ligue avec un pourcentage d'efficacité de plus de 30%. Va-t-il maintenir le rythme? On l'ignore, mais jusqu'à maintenant, c'est un chiffre qui s'est traduit en quelques victoires.
D'accord, je laisse Kovalev tranquille pour l'instant!
Avec raison, je crois, j'ai toujours été très critique à l'endroit d'Alex Kovalev, mais je dois avouer que depuis le début de la saison, il joue peut-être son meilleur hockey depuis qu'il porte l'uniforme du Canadien.
Le talent de Kovalev a toujours crevé l'œil, mais à Montréal, on demande plus que du simple talent. On veut que l'effort vienne avec, et Kovalev n'est pas réputé pour être un travailleur infatigable. Il ne faut pas partir en peur, mais si Kovalev peut garder la même intensité que l'on a vue dans son jeu au cours des dix premiers matchs de la saison, les résultats devraient être intéressants pour tout le monde. Permettez-moi de demeurer sceptique, mais on s'en reparlera
Certains croient que le Canadien devrait peut-être penser à échanger Kovalev pendant que sa valeur marchande est à son plus haut. Je ne crois pas que ce soit la meilleure décision pour le bien de l'organisation, bien que ça dépende évidemment de ce qu'on pourrait avoir en retour. Ça sera à Bob Gainey de gérer ce dossier, mais comme entraîneur, je suis convaincu que Carbonneau veut compter sur un Kovalev aussi fringant dans son alignement.
Jones ne méritait pas plus
Je crois que la LNH a pris la bonne décision en donnant une suspension de deux matchs à Randy Jones pour la mise en échec qu'il a donnée à Patrice Bergeron, des Bruins de Boston, samedi.
À ceux qui croient que Jones méritait une suspension semblable à celles imposées à Steve Downie et Jesse Boulerice, je dis un instant! À mes yeux, il est évident que Jones ne s'en allait pas dans le coin de la patinoire avec l'intention de blesser son adversaire. D'ailleurs, la Ligue a certainement regardé sa feuille de route et a constaté qu'il n'avait rien d'un joueur salaud. On ne peut pas en dire autant de ses coéquipiers mentionnés plus haut.
La LNH devra toutefois trouver un moyen de conscientiser ses joueurs à être plus prudents dans ce genre de situation où des blessures graves peuvent subvenir.
*Propos recueillis par RDS.ca.