Destination Suède pour deux arbitres canadiennes
Hockey lundi, 21 mars 2005. 13:37 jeudi, 12 déc. 2024. 00:36
(RDS, Anouk Grignon-L'Anglais) - Le Championnat mondial de hockey féminin sera présenté du 2 au 9 avril prochain à Norrköping et Linköping, en Suède. Alors que tout le monde est préoccupé par la composition de l'équipe canadienne, deux Québécoises sont passées inaperçues dans le processus de sélection même si elles feront elles aussi leurs valises pour le pays scandinave.
Attention : ces deux jeunes femmes participeront à l'événement non pas comme joueuses, mais bien comme arbitres.
En effet, Kim Robichaud, 26 ans, et Stéphanie Normand, 31 ans, sont les deux seules Canadiennes convoitées par la Fédération internationale de hockey pour ces championnats.
Il ne s'agit toutefois pas d'une première expérience internationale pour elles.
Arbitre en chef depuis 14 ans, Normand, employée à temps plein en prévention des incendies pour l'entreprise pharmaceutique Merck Frosst, en était à ses deuxièmes Mondiaux l'an dernier, à Halifax. Elle était également la seule représentante canadienne lors du tournoi de 1999, en France.
« En 1999, je partais seule et j'étais nerveuse, » rappelle-t-elle. « Tout s'est bien passé et j'ai même arbitré la finale. Ce fût une expérience incroyable de côtoyer pour la première fois des officielles de différents pays. »
Les mondiaux à Halifax furent différents pour Normand.
« Lors des derniers championnats, j'étais bien préparée physiquement et mentalement. J'étais en poste lors de quatre parties, dont la finale pour la médaille de bronze. Les officielles ne sont toutefois pas autorisées à arbitrer les matchs impliquant leur pays. J'ai reçu de bons commentaires de la part des superviseurs et ce fût très enrichissant. »
Pour ce qui est de Robichaud, elle est presque une habituée des tournois d'envergure, elle qui exerce ce métier depuis 11 ans. Juge de lignes lors des deux derniers championnats du monde, elle est la seule Canadienne à avoir été invitée aux quatre derniers rendez-vous mondiaux.
Malheureusement, la classique a été annulée en 2003, alors que Normand et Robichaud devaient se rendre en Chine. La raison : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).
« Ce fût une grosse déception pour moi, » dit Normand. « Je m'étais entraînée très fort pour ces mondiaux et de penser que j'avais fait tout ce travail pour rien était très décevant. »
Robichaud a réagi différemment.
« Évidemment, participer à un championnat du monde est spécial, mais de le faire dans un pays comme la Chine était d'autant plus excitant. En plus, j'avais la chance de partager cette expérience avec Stéphanie, une de mes très bonnes amies ».
Ce n'est que partie remise pour les deux femmes qui s'envoleront ensemble pour la Suède le 31 mars prochain.
« On va profiter de l'occasion pour visiter la Russie et je vais aussi me rendre en Finlande », affirme Robichaud.
Voilà un repos bien mérité pour cette femme qui ne craint pas la critique, elle qui travaille également comme policière pour la ville de Montréal. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a décidé de se contenter du poste de juge de lignes plutôt qu'arbitre en chef.
« Je subis beaucoup de stress au travail et je voulais me servir de l'arbitrage pour relaxer. L'arbitre en chef est plus sujet à la controverse, » dit-elle. « D'un autre côté, personne ne m'a forcé à exercer ces deux métiers, mais je dois avouer que parfois, je me demande ce qu'y m'a pris », dit-elle en riant.
Parions que Robichaud et Normand ne se poseront pas trop de questions lors de la première semaine d'avril, si ce n'est que sur leur performance sur glace.
Évidemment, les championnats mondiaux c'est bien beau. Mais le rêve ultime de ses jeunes femmes reste les Jeux olympiques de Turin, en 2006.
«Je vois le tournoi de cette année comme une dernière chance de me faire valoir avant les Jeux », explique Robichaud. « Ma première expérience était vraiment incroyable, mais lorsque tu en es à une quatrième sélection, il s'agit plutôt d'une étape supplémentaire à ma préparation. »
Normand est d'accord avec sa collègue.
« Les prochains championnats du monde sont très importants. Nous sommes supervisées par le comité international et les évaluations iront dans notre dossier de la Fédération internationale de hockey qui fera ensuite ses invitations pour le pré-camp olympique de septembre».
Lors de ce pré-camp, les candidates seront évaluées à l'aide de tests hors-glace et sur glace, d'un examen écrit sur les procédures et les règlements en plus de quelques entrevues, dont une avec un psychologue.
Les deux représentantes canadiennes restent tout de même confiantes quant à leurs chances de participer aux Olympiques.
« Disons que je suis presque rendue », affirme Robichaud. « Je suis la seule Canadienne à avoir été invitée aux quatre derniers championnats mondiaux, mais je sais que rien n'est acquis jusqu'à ce que je reçoive un appel. Il s'agirait par contre d'une énorme déception si je n'y allais pas. »
Normand est du même avis que Robichaud.
« Je crois que j'ai de bonnes chances, car les commentaires que j'ai reçus du comité international étaient excellents. Par contre, je dois continuer à m'entraîner et à arbitrer d'ici là. Rien n'est certain. Je me croise les doigts. »
Normand et Robichaud sauront si leur rêve deviendra réalité lors de la sélection officielle qui aura lieu cet automne. D'ici là, avis aux intéressés. Vous pourrez les voir à l'oeuvre à l'antenne de RDS et TSN pour la neuvième édition du Championnat du monde.
Attention : ces deux jeunes femmes participeront à l'événement non pas comme joueuses, mais bien comme arbitres.
En effet, Kim Robichaud, 26 ans, et Stéphanie Normand, 31 ans, sont les deux seules Canadiennes convoitées par la Fédération internationale de hockey pour ces championnats.
Il ne s'agit toutefois pas d'une première expérience internationale pour elles.
Arbitre en chef depuis 14 ans, Normand, employée à temps plein en prévention des incendies pour l'entreprise pharmaceutique Merck Frosst, en était à ses deuxièmes Mondiaux l'an dernier, à Halifax. Elle était également la seule représentante canadienne lors du tournoi de 1999, en France.
« En 1999, je partais seule et j'étais nerveuse, » rappelle-t-elle. « Tout s'est bien passé et j'ai même arbitré la finale. Ce fût une expérience incroyable de côtoyer pour la première fois des officielles de différents pays. »
Les mondiaux à Halifax furent différents pour Normand.
« Lors des derniers championnats, j'étais bien préparée physiquement et mentalement. J'étais en poste lors de quatre parties, dont la finale pour la médaille de bronze. Les officielles ne sont toutefois pas autorisées à arbitrer les matchs impliquant leur pays. J'ai reçu de bons commentaires de la part des superviseurs et ce fût très enrichissant. »
Pour ce qui est de Robichaud, elle est presque une habituée des tournois d'envergure, elle qui exerce ce métier depuis 11 ans. Juge de lignes lors des deux derniers championnats du monde, elle est la seule Canadienne à avoir été invitée aux quatre derniers rendez-vous mondiaux.
Malheureusement, la classique a été annulée en 2003, alors que Normand et Robichaud devaient se rendre en Chine. La raison : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).
« Ce fût une grosse déception pour moi, » dit Normand. « Je m'étais entraînée très fort pour ces mondiaux et de penser que j'avais fait tout ce travail pour rien était très décevant. »
Robichaud a réagi différemment.
« Évidemment, participer à un championnat du monde est spécial, mais de le faire dans un pays comme la Chine était d'autant plus excitant. En plus, j'avais la chance de partager cette expérience avec Stéphanie, une de mes très bonnes amies ».
Ce n'est que partie remise pour les deux femmes qui s'envoleront ensemble pour la Suède le 31 mars prochain.
« On va profiter de l'occasion pour visiter la Russie et je vais aussi me rendre en Finlande », affirme Robichaud.
Voilà un repos bien mérité pour cette femme qui ne craint pas la critique, elle qui travaille également comme policière pour la ville de Montréal. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a décidé de se contenter du poste de juge de lignes plutôt qu'arbitre en chef.
« Je subis beaucoup de stress au travail et je voulais me servir de l'arbitrage pour relaxer. L'arbitre en chef est plus sujet à la controverse, » dit-elle. « D'un autre côté, personne ne m'a forcé à exercer ces deux métiers, mais je dois avouer que parfois, je me demande ce qu'y m'a pris », dit-elle en riant.
Parions que Robichaud et Normand ne se poseront pas trop de questions lors de la première semaine d'avril, si ce n'est que sur leur performance sur glace.
Évidemment, les championnats mondiaux c'est bien beau. Mais le rêve ultime de ses jeunes femmes reste les Jeux olympiques de Turin, en 2006.
«Je vois le tournoi de cette année comme une dernière chance de me faire valoir avant les Jeux », explique Robichaud. « Ma première expérience était vraiment incroyable, mais lorsque tu en es à une quatrième sélection, il s'agit plutôt d'une étape supplémentaire à ma préparation. »
Normand est d'accord avec sa collègue.
« Les prochains championnats du monde sont très importants. Nous sommes supervisées par le comité international et les évaluations iront dans notre dossier de la Fédération internationale de hockey qui fera ensuite ses invitations pour le pré-camp olympique de septembre».
Lors de ce pré-camp, les candidates seront évaluées à l'aide de tests hors-glace et sur glace, d'un examen écrit sur les procédures et les règlements en plus de quelques entrevues, dont une avec un psychologue.
Les deux représentantes canadiennes restent tout de même confiantes quant à leurs chances de participer aux Olympiques.
« Disons que je suis presque rendue », affirme Robichaud. « Je suis la seule Canadienne à avoir été invitée aux quatre derniers championnats mondiaux, mais je sais que rien n'est acquis jusqu'à ce que je reçoive un appel. Il s'agirait par contre d'une énorme déception si je n'y allais pas. »
Normand est du même avis que Robichaud.
« Je crois que j'ai de bonnes chances, car les commentaires que j'ai reçus du comité international étaient excellents. Par contre, je dois continuer à m'entraîner et à arbitrer d'ici là. Rien n'est certain. Je me croise les doigts. »
Normand et Robichaud sauront si leur rêve deviendra réalité lors de la sélection officielle qui aura lieu cet automne. D'ici là, avis aux intéressés. Vous pourrez les voir à l'oeuvre à l'antenne de RDS et TSN pour la neuvième édition du Championnat du monde.