Deux incompétents?
Hockey lundi, 21 mars 2005. 14:50 vendredi, 13 déc. 2024. 22:36
Ed Garvey, celui qui a créé de toutes pièces le système des salaires liés aux revenus de la ligue lorsqu'il représentait les joueurs de la Ligue nationale de football, ne mâche pas ses mots quand il parle des principaux intervenants impliqués dans le conflit du hockey professionnel.
Question de remettre les choses en perspective, Garvey, on s'en souviendra, était un activiste redouté au cours des années 1970 et au début des années 1980.
Son mandat était de s'assurer que les joueurs de la NFL avaient leur part de gâteau dans l'ascension du football américain. C'est en 1982 qu'il avait proposé le système liant les salaires des joueurs aux revenus des propriétaires. On l'avait traité de fou à l'époque, mais, aujourd'hui, les joueurs de la NFL le remercient.
Garvey est maintenant professeur à l'Université Wisconsin. La semaine dernière, il a fait connaître ses états d'âme sur le conflit entre les propriétaires et les joueurs de hockey.
Il condamne Gary Bettman pour avoir sacrifié une saison. Pourquoi, en somme?, questionne-t-il en notant que le conflit perdure toujours. Il accuse Bob Goodenow d'avoir un très mauvais jugement parce qu'il est avant tout un agent, ou un ex-agent, et qu'il n'a pas les qualités requises pour mener des négociations dans le but d'obtenir un partenariat avec les propriétaires.
Les joueurs ont leurs torts
Il ajoute, et c'est ce que bien des gens concluent, que Bettman et Goodenow n'ont pas la créativité et l'expertise pour mener un mandat aussi important. Il blâme aussi les joueurs et les propriétaires pour leur inertie devant l'échec lamentable des négociations. Il précise qu'il existe une école de pensée selon laquelle il est du devoir des deux groupes de congédier ou de tasser les leaders si ceux-ci n'arrivent pas à s'entendre.
Garvey a aussi un message pour les joueurs. Il les montre du doigt à cause de leur manque de discernement quant aux finances de la ligue. Il insiste sur le fait que les joueurs savent combien de billets ont été vendus au cours des dernières années, et qu'ils connaissent le coût des loges corporatives. Il peut manquer un million de dollars ici et là, lance-t-il, mais est-ce une raison pour annuler une saison?
Tant et aussi longtemps que les deux groupes laisseront leur leader refuser de presser le pas dans les discussions, tant et aussi longtemps qu'on passera des jours et des jours à attendre l'appel de l'autre, on ne fera qu'aggraver la situation.
On est en présence de deux hommes qui ont gaspillé un produit en s'entêtant à ne pas reconnaître leurs responsabilités et en créant un climat qui aura des séquelles terribles sur l'avenir du hockey. Ça devrait suffire pour inciter les propriétaires et les joueurs à se tourner vers des personnes responsables, des gens au jugement éclairé.
Pauvre McGwire
Mark McGwire n'avait aucune chance de sortir gagnant de l'enquête sur les stéroïdes anabolisant, présentée devant le Congrès américain.
Ou bien il reconnaissait avoir fait usage de substances améliorant les performances, ou bien il se la fermait. Il a choisi la deuxième option en disant qu'il était un joueur à la retraite et qu'il ne voulait pas revenir dans le passé. Quelle gaffe monumentale.
S'il a payé le gros prix pour s'assurer les conseils d'un avocat, alors il devrait lui demander un remboursement. Les amateurs de baseball savent maintenant que McGwire a camouflé la vérité. Il aurait pu reconnaître qu'il avait utilisé des stéroïdes, mais dans un contexte particulier, celui du baseball majeur.
En effet, ce sport n'avait aucune politique contre l'usage de stéroïdes, ou plutôt, il ne condamnait pas une telle pratique.
Quant au témoignage de Bud Selig, disons qu'on peut difficilement s'expliquer que le baseball majeur soit dirigé par un homme de si peu de jugement...
Question de remettre les choses en perspective, Garvey, on s'en souviendra, était un activiste redouté au cours des années 1970 et au début des années 1980.
Son mandat était de s'assurer que les joueurs de la NFL avaient leur part de gâteau dans l'ascension du football américain. C'est en 1982 qu'il avait proposé le système liant les salaires des joueurs aux revenus des propriétaires. On l'avait traité de fou à l'époque, mais, aujourd'hui, les joueurs de la NFL le remercient.
Garvey est maintenant professeur à l'Université Wisconsin. La semaine dernière, il a fait connaître ses états d'âme sur le conflit entre les propriétaires et les joueurs de hockey.
Il condamne Gary Bettman pour avoir sacrifié une saison. Pourquoi, en somme?, questionne-t-il en notant que le conflit perdure toujours. Il accuse Bob Goodenow d'avoir un très mauvais jugement parce qu'il est avant tout un agent, ou un ex-agent, et qu'il n'a pas les qualités requises pour mener des négociations dans le but d'obtenir un partenariat avec les propriétaires.
Les joueurs ont leurs torts
Il ajoute, et c'est ce que bien des gens concluent, que Bettman et Goodenow n'ont pas la créativité et l'expertise pour mener un mandat aussi important. Il blâme aussi les joueurs et les propriétaires pour leur inertie devant l'échec lamentable des négociations. Il précise qu'il existe une école de pensée selon laquelle il est du devoir des deux groupes de congédier ou de tasser les leaders si ceux-ci n'arrivent pas à s'entendre.
Garvey a aussi un message pour les joueurs. Il les montre du doigt à cause de leur manque de discernement quant aux finances de la ligue. Il insiste sur le fait que les joueurs savent combien de billets ont été vendus au cours des dernières années, et qu'ils connaissent le coût des loges corporatives. Il peut manquer un million de dollars ici et là, lance-t-il, mais est-ce une raison pour annuler une saison?
Tant et aussi longtemps que les deux groupes laisseront leur leader refuser de presser le pas dans les discussions, tant et aussi longtemps qu'on passera des jours et des jours à attendre l'appel de l'autre, on ne fera qu'aggraver la situation.
On est en présence de deux hommes qui ont gaspillé un produit en s'entêtant à ne pas reconnaître leurs responsabilités et en créant un climat qui aura des séquelles terribles sur l'avenir du hockey. Ça devrait suffire pour inciter les propriétaires et les joueurs à se tourner vers des personnes responsables, des gens au jugement éclairé.
Pauvre McGwire
Mark McGwire n'avait aucune chance de sortir gagnant de l'enquête sur les stéroïdes anabolisant, présentée devant le Congrès américain.
Ou bien il reconnaissait avoir fait usage de substances améliorant les performances, ou bien il se la fermait. Il a choisi la deuxième option en disant qu'il était un joueur à la retraite et qu'il ne voulait pas revenir dans le passé. Quelle gaffe monumentale.
S'il a payé le gros prix pour s'assurer les conseils d'un avocat, alors il devrait lui demander un remboursement. Les amateurs de baseball savent maintenant que McGwire a camouflé la vérité. Il aurait pu reconnaître qu'il avait utilisé des stéroïdes, mais dans un contexte particulier, celui du baseball majeur.
En effet, ce sport n'avait aucune politique contre l'usage de stéroïdes, ou plutôt, il ne condamnait pas une telle pratique.
Quant au témoignage de Bud Selig, disons qu'on peut difficilement s'expliquer que le baseball majeur soit dirigé par un homme de si peu de jugement...