Dryden, une pièce-maîtresse
Hockey lundi, 29 janv. 2007. 16:56 samedi, 14 déc. 2024. 19:40
MONTREAL (PC) - Le Canadien aurait-il pu gagner six coupes Stanley dans les années 70 sans la contribution de Ken Dryden dont le numéro 29 sera retiré, lundi soir, au Centre Bell? Doug Jarvis ne le croit pas.
"Ken était un joueur dominant dans une équipe talentueuse, il était un joueur dominant à sa position, fait valoir Jarvis, son ancien coéquipier. Même si l'équipe comprenait plusieurs futurs membres du Panthéon du hockey, il nous fallait un gardien de très haut niveau pour remporter tous ces championnats. De ce point de vue, le hockey n'a pas changé."
L'importance de Dryden s'est révélée durant son absence en 1973-1974. En raison d'un différend contractuel et la nécessité de passer son barreau en Ontario, Dryden a pris une année sabbatique du hockey. L'année précédente, le Canadien avait amassé 120 points et remporté la coupe. En son absence, l'équipe a perdu 21 points au classement avant d'être éliminé par les Rangers de New York dès le premier tour éliminatoire. Les gardiens Michel Plasse, Michel Larocque et Wayne Thomas n'avaient pas été en mesure de le remplacer. Au retour de Dryden, le Canadien récoltait 113 points et enlevait la coupe les quatre années suivantes.
"Dryden a permis à l'équipe de faire preuve de créativité en attaque, explique Jarvis. Les joueurs de talent ont pu exploiter leurs habiletés en sachant que Ken allait fermer la porte à l'adversaire."
A cette époque, le Canadien commençait souvent ses matchs lentement alors qu'il possédait les ressources pour remonter une équipe, même à l'étranger.
"La première période était souvent difficile, rappelle Jarvis. Ken tenait alors le fort en attendant qu'on retrouve nos jambes. La tempête passée, l'équipe se mettait en deuxième vitesse et c'était parti."
Jarvis note que Dryden était un gardien au gabarit imposant, surtout pour l'époque. A six pieds quatre pouces et 205 livres, le futur député et ministre prenait beaucoup de place devant le filet.
"C'était une figure imposante, même pour nous. Je suppose qu'il pouvait intimider l'adversaire par sa seule présence."
Jarvis n'est pas surpris par le parcours de son ancien coéquipier.
"Il était déjà un individu différent des autres. Il sortait d'un collège (Cornell), ce qui n'était pas fréquent à l'époque. Il me semble l'avoir toujours vu un livre à la main.
"Ken a toujours eu une perspective sur les choses. Il a aussi toujours voulu essayer des choses différentes. Il a été joueur de hockey, avocat, il a écrit et il fait maintenant de la politique. C'est un homme très intelligent. Son livre ("The Game") est sans doute le meilleur jamais écrit sur le hockey. Je l'ai trouvé d'autant plus intéressant qu'il s'agissait d'une sorte de journal racontant une année dans la vie d'une équipe, notre équipe."
"Ken était un joueur dominant dans une équipe talentueuse, il était un joueur dominant à sa position, fait valoir Jarvis, son ancien coéquipier. Même si l'équipe comprenait plusieurs futurs membres du Panthéon du hockey, il nous fallait un gardien de très haut niveau pour remporter tous ces championnats. De ce point de vue, le hockey n'a pas changé."
L'importance de Dryden s'est révélée durant son absence en 1973-1974. En raison d'un différend contractuel et la nécessité de passer son barreau en Ontario, Dryden a pris une année sabbatique du hockey. L'année précédente, le Canadien avait amassé 120 points et remporté la coupe. En son absence, l'équipe a perdu 21 points au classement avant d'être éliminé par les Rangers de New York dès le premier tour éliminatoire. Les gardiens Michel Plasse, Michel Larocque et Wayne Thomas n'avaient pas été en mesure de le remplacer. Au retour de Dryden, le Canadien récoltait 113 points et enlevait la coupe les quatre années suivantes.
"Dryden a permis à l'équipe de faire preuve de créativité en attaque, explique Jarvis. Les joueurs de talent ont pu exploiter leurs habiletés en sachant que Ken allait fermer la porte à l'adversaire."
A cette époque, le Canadien commençait souvent ses matchs lentement alors qu'il possédait les ressources pour remonter une équipe, même à l'étranger.
"La première période était souvent difficile, rappelle Jarvis. Ken tenait alors le fort en attendant qu'on retrouve nos jambes. La tempête passée, l'équipe se mettait en deuxième vitesse et c'était parti."
Jarvis note que Dryden était un gardien au gabarit imposant, surtout pour l'époque. A six pieds quatre pouces et 205 livres, le futur député et ministre prenait beaucoup de place devant le filet.
"C'était une figure imposante, même pour nous. Je suppose qu'il pouvait intimider l'adversaire par sa seule présence."
Jarvis n'est pas surpris par le parcours de son ancien coéquipier.
"Il était déjà un individu différent des autres. Il sortait d'un collège (Cornell), ce qui n'était pas fréquent à l'époque. Il me semble l'avoir toujours vu un livre à la main.
"Ken a toujours eu une perspective sur les choses. Il a aussi toujours voulu essayer des choses différentes. Il a été joueur de hockey, avocat, il a écrit et il fait maintenant de la politique. C'est un homme très intelligent. Son livre ("The Game") est sans doute le meilleur jamais écrit sur le hockey. Je l'ai trouvé d'autant plus intéressant qu'il s'agissait d'une sorte de journal racontant une année dans la vie d'une équipe, notre équipe."