Les Lions de Trois-Rivières prendront part pour la première fois de leur histoire aux éliminatoires de l’ECHL, à leur saison inaugurale. Ils affronteront les Growlers de Terre-Neuve dès vendredi, sur la route.

« Ç’a été une saison en montagne russe, résume l'entraîneur des Lions Éric Bélanger, lundi, au balado Sur la glace avec Stéphane Leroux. Il y avait beaucoup de hype en début de saison, mais on a commencé avec zéro victoire contre trois défaites. On avait une bonne équipe quand même. On s’est mis à gagner plusieurs matchs de suite. On a perdu des joueurs à Laval pendant qu’il y avait plusieurs cas de COVID-19 à Montréal, puis on a aussi eu des blessés à l’interne. On a été capable d’avoir de l’aide de la Ligue nord-américaine, mais à un moment donné, ça ne suffisait plus. Et la COVID s’est également invitée dans notre vestiaire. Ç’a vraiment été difficile de garder la tête hors de l’eau pendant un mois et demi, voire deux mois, mais ça s’est replacé dans le dernier mois. Si on m’avait demandé il y a deux mois si on pensait faire les séries, j’aurais peut-être eu des doutes, mais je suis très content de comment les gars ont terminé la saison. »

Les Lions se sont qualifiés pour les séries en prenant le troisième rang de la section Nord en vertu d’une fiche de 34-29-6. Et ce, malgré des cas de COVID, des rappels et des blessures qui ont fait en sorte que pas moins de 80 joueurs différents ont disputé au moins une rencontre avec l'équipe. Le défenseur Mathieu Brodeur est le seul à avoir joué les 69 matchs prévus au calendrier.

« Des fois j’arrivais à l’aréna, et on apprenait à la dernière minute qui allait jouer, raconte Bélanger. Il y avait aussi des changements de pratique à la dernière minute. On avait environ quatre ou cinq joueurs du noyau qui sont restés en place à travers tout ça, du début de l’année à la fin. C’était difficile pour eux de s’adapter chaque fois, d’aider les autres à comprendre le système de jeu, de changer de partenaires au deux jours... Sur les unités spéciales, c’est difficile d’avoir une chimie. Ces gars-là ont été surtaxés beaucoup, mais le fait qu’on a eu de l’aide à temps pour sa classer dans les séries, ç’a été très apprécié par les gars. »

Les Lions affronteront donc leurs ennemis jurés, les Growlers, qui les ont battu 10 fois en 14 occasions cette saison et avec qui ils entretiennent une sérieuse animosité.

« On est confiants. Pour la première fois de l’année, on a de la stabilité. On commence à ravoir une équipe en santé, mis à part Alexandre Fortin qui a raté les deux dernières parties et Olivier Archambault les trois dernières à cause de la grippe. On a de la profondeur à toutes les positions et on a deux bons gardiens de but. Aujourd’hui on attend des nouvelles de la part de Laval pour la composition finale de 24 joueurs pour les séries, et on espère avoir de l'aide.

« On est les négligés mais on est correct avec ça. Les Growlers ont beaucoup de contrats avec Toronto et Winnipeg, ils sont axés sur l’attaque et ont beaucoup de talent. On se rappellera du coup disgracieux de Nathan Noel à l’endroit de Williams Leblanc, qui avait quasiment dû sortir en civière, en mars. Les deux équipes ont le même propriétaire, mais on ne s’aime pas, et il va y avoir un p’tit 2 $ à mettre sur le bord de la table avec ça. Nous on va être prêts et je pense qu’on peut causer des surprises », affirme l'entraîneur.