Est-ce que Sergei K. sera la solution?
Hockey lundi, 18 janv. 2010. 16:53 samedi, 14 déc. 2024. 22:44
MONTRÉAL - Jacques Martin a donné congé à ses joueurs et il a peut-être fait de même, lundi, question d'évacuer la frustration d'avoir vu les siens échapper bêtement quatre précieux points au classement au cours du week-end.
On peut soupçonner toutefois qu'au minimum, il aura pris la peine de communiquer avec Graham Rynbend, le thérapeute en chef du Canadien, pour s'enquérir de l'état de santé de Sergei Kostitsyn et Benoit Pouliot en prévision du prochain entraînement, mardi.
Ce dernier s'est blessé à la main lors d'un combat avec Wade Redden, dimanche face aux Rangers de New York. Martin doit évidemment espérer que ça ne s'avérera qu'un mal mineur, qui n'empêchera pas Pouliot d'affronter les Blues de St. Louis au Centre Bell, mercredi. Car on sait que l'attaquant franco-ontarien est devenu un élément important du club depuis ses débuts dans l'uniforme tricolore, le 23 décembre dernier. Il a tendance par moments à écoper de mauvaises pénalités, mais il compense le tout par sa volonté de foncer au filet. Cet atout lui a permis de marquer six buts en 12 rencontres jusqu'ici.
Si Pouliot devait s'absenter, Martin se verrait privé d'un joueur qui apporte un bel équilibre à son meilleur trio des trois dernières semaines. Grâce à la présence de Pouliot, Scott Gomez n'est pas obligé de se fier constamment à Brian Gionta pour compléter ses jeux. Pour s'assurer que l'unité continue de produire sans Pouliot, l'entraîneur du Canadien devrait alors probablement y ramener Michael Cammalleri.
Sauf que le deuxième trio se retrouverait à nouveau dégarni et Tomas Plekanec, encore seul. Et Martin ne serait pas plus avancé.
Le vétéran entraîneur doit donc espérer que Pouliot a un seuil de douleur suffisamment élevé pour continuer de jouer au même rythme. Et aussi, que Sergei K. guérisse suffisamment de sa blessure à la cheville pour revenir au jeu contre les Blues, mercredi, les Devils du New Jersey à Newark, vendredi, ou les Rangers de New York au Centre Bell, samedi.
Pour le meilleur ou pour le pire, le cadet des frères bélarusses représente la clé de l'énigme à l'attaque chez le Canadien. A court terme du moins, en attendant le retour au jeu d'Andrei K., ou encore une éventuelle transaction salvatrice de Bob Gainey.
Car pour l'instant, Sergei représente le seul joueur capable de redonner du tonus au trio mené par Plekanec et Cammalleri. De toute évidence, Matt D'Agostini n'est pas la solution - il l'a prouvé match après match... après match, en se montrant d'une telle inutilité qu'on se demandait, par moments, comment il a pu récolter 127 points en 159 matchs dans la Ligue américaine.
La patience dont Martin a fait preuve à l'endroit de D'Agostini doit d'ailleurs être interprétée comme une preuve que les solutions de rechange ne sont pas légion, ni à Hamilton, ni à l'interne à Montréal. S'il y avait eu une relève digne de ce nom à l'attaque, D'Agostini aurait vite été dégommé parce que le pilote de 56 ans a montré, dans sa façon de traiter Guillaume Latendresse plus tôt cette saison, qu'il avait la mèche courte avec les joueurs incapables de respecter ses consignes ou de tenir le rythme.
Martin doit donc espérer un retour au jeu prochain de Sergei et que celui-ci montre la volonté non seulement de bien faire, mais aussi de prouver qu'il peut être un complice tout aussi précieux pour Plekanec que son frère Andrei l'a été en novembre et décembre.
Mais si Sergei attrape la même "maladie" qu'un bon nombre de ses coéquipiers, c'est-à-dire ne travailler et ne suivre le plan de match qu'une période sur deux ou même trois, Martin n'aura aucun remède à sa disposition. Car comme dans le cas de D'Agostini, il ne pourra brandir le spectre d'une démotion sans compromettre ses chances de victoire.
Même avec un Sergei bien disposé, Martin ne serait pas sorti du bois pour autant. Car même un retour du Bélarusse de 22 ans ne lui permettra pas de jouir d'une profondeur suffisante pour créer une compétition à l'interne chez les attaquants, et ainsi les obliger à ne jamais relâcher.
Au moins, chez les défenseurs, il y a un Ryan O'Byrne qui attend en coulisses. Et un P.K. Subban qui se fait les dents chez les Bulldogs. Il n'y a rien de cela à l'avant, semble-t-il.
Le débat fait relâche
S'il y a un aspect "positif" à la débandade de dimanche à Manhattan, c'est que les six buts accordés par Jaroslav Halak vont venir calmer le débat entourant l'utilisation des gardiens de but chez le Canadien.
Si Halak avait connu une autre soirée impeccable, voir miraculeuse face aux Rangers, au lendemain de la performance douteuse de Carey Price devant les Sénateurs, samedi, le flegme de Jacques Martin aurait encore une fois été mis à rude épreuve.
L'entraîneur franco-ontarien a semblé s'impatienter quelque peu, après le match de samedi, quand on lui a demandé de commenter la prestation de Price.
"Le gardien a été excellent. La différence, ç'a été les unités spéciales, pas le gardien", a-t-il tranché, en faisant allusion à la soirée de 0-en-6 du jeu de puissance.
Même chose après l'entraînement de vendredi, quand on lui a demandé s'il avait l'intention d'y aller franchement avec un seul gardien dans le dernier droit, comme bien des équipes le font. Martin a alors rétorqué que l'approche actuelle fonctionnait très bien et que ce n'est pas parce que les médias ressentent le besoin d'identifier un numéro 1 digne du statut d'un Martin Brodeur qu'il se conformerait à cette façon de faire.
Reste à savoir si cette impatience est attribuable au fait que Martin est vraiment agacé par l'entêtement des médias à monter la rivalité Price-Halak en épingle, ou encore à sa déception de voir Price accumuler les performances en dents de scie malgré le vote de confiance que lui accorde la direction.
Quoiqu'il en soit, Martin aura mieux fait de bien profiter de son congé, lundi, car le débat risque d'être relancé dès cette semaine. Après la rencontre de mercredi au Centre Bell contre les Blues - le départ reviendra alors vraisemblablement à Price -, il y aura une autre séquence de deux matchs en deux soirs au cours du week-end. Verra-t-on Price affronter les Devils au New Jersey, vendredi, puis Halak revenir contre les Rangers au Centre Bell samedi, ou le contraire?
On peut soupçonner toutefois qu'au minimum, il aura pris la peine de communiquer avec Graham Rynbend, le thérapeute en chef du Canadien, pour s'enquérir de l'état de santé de Sergei Kostitsyn et Benoit Pouliot en prévision du prochain entraînement, mardi.
Ce dernier s'est blessé à la main lors d'un combat avec Wade Redden, dimanche face aux Rangers de New York. Martin doit évidemment espérer que ça ne s'avérera qu'un mal mineur, qui n'empêchera pas Pouliot d'affronter les Blues de St. Louis au Centre Bell, mercredi. Car on sait que l'attaquant franco-ontarien est devenu un élément important du club depuis ses débuts dans l'uniforme tricolore, le 23 décembre dernier. Il a tendance par moments à écoper de mauvaises pénalités, mais il compense le tout par sa volonté de foncer au filet. Cet atout lui a permis de marquer six buts en 12 rencontres jusqu'ici.
Si Pouliot devait s'absenter, Martin se verrait privé d'un joueur qui apporte un bel équilibre à son meilleur trio des trois dernières semaines. Grâce à la présence de Pouliot, Scott Gomez n'est pas obligé de se fier constamment à Brian Gionta pour compléter ses jeux. Pour s'assurer que l'unité continue de produire sans Pouliot, l'entraîneur du Canadien devrait alors probablement y ramener Michael Cammalleri.
Sauf que le deuxième trio se retrouverait à nouveau dégarni et Tomas Plekanec, encore seul. Et Martin ne serait pas plus avancé.
Le vétéran entraîneur doit donc espérer que Pouliot a un seuil de douleur suffisamment élevé pour continuer de jouer au même rythme. Et aussi, que Sergei K. guérisse suffisamment de sa blessure à la cheville pour revenir au jeu contre les Blues, mercredi, les Devils du New Jersey à Newark, vendredi, ou les Rangers de New York au Centre Bell, samedi.
Pour le meilleur ou pour le pire, le cadet des frères bélarusses représente la clé de l'énigme à l'attaque chez le Canadien. A court terme du moins, en attendant le retour au jeu d'Andrei K., ou encore une éventuelle transaction salvatrice de Bob Gainey.
Car pour l'instant, Sergei représente le seul joueur capable de redonner du tonus au trio mené par Plekanec et Cammalleri. De toute évidence, Matt D'Agostini n'est pas la solution - il l'a prouvé match après match... après match, en se montrant d'une telle inutilité qu'on se demandait, par moments, comment il a pu récolter 127 points en 159 matchs dans la Ligue américaine.
La patience dont Martin a fait preuve à l'endroit de D'Agostini doit d'ailleurs être interprétée comme une preuve que les solutions de rechange ne sont pas légion, ni à Hamilton, ni à l'interne à Montréal. S'il y avait eu une relève digne de ce nom à l'attaque, D'Agostini aurait vite été dégommé parce que le pilote de 56 ans a montré, dans sa façon de traiter Guillaume Latendresse plus tôt cette saison, qu'il avait la mèche courte avec les joueurs incapables de respecter ses consignes ou de tenir le rythme.
Martin doit donc espérer un retour au jeu prochain de Sergei et que celui-ci montre la volonté non seulement de bien faire, mais aussi de prouver qu'il peut être un complice tout aussi précieux pour Plekanec que son frère Andrei l'a été en novembre et décembre.
Mais si Sergei attrape la même "maladie" qu'un bon nombre de ses coéquipiers, c'est-à-dire ne travailler et ne suivre le plan de match qu'une période sur deux ou même trois, Martin n'aura aucun remède à sa disposition. Car comme dans le cas de D'Agostini, il ne pourra brandir le spectre d'une démotion sans compromettre ses chances de victoire.
Même avec un Sergei bien disposé, Martin ne serait pas sorti du bois pour autant. Car même un retour du Bélarusse de 22 ans ne lui permettra pas de jouir d'une profondeur suffisante pour créer une compétition à l'interne chez les attaquants, et ainsi les obliger à ne jamais relâcher.
Au moins, chez les défenseurs, il y a un Ryan O'Byrne qui attend en coulisses. Et un P.K. Subban qui se fait les dents chez les Bulldogs. Il n'y a rien de cela à l'avant, semble-t-il.
Le débat fait relâche
S'il y a un aspect "positif" à la débandade de dimanche à Manhattan, c'est que les six buts accordés par Jaroslav Halak vont venir calmer le débat entourant l'utilisation des gardiens de but chez le Canadien.
Si Halak avait connu une autre soirée impeccable, voir miraculeuse face aux Rangers, au lendemain de la performance douteuse de Carey Price devant les Sénateurs, samedi, le flegme de Jacques Martin aurait encore une fois été mis à rude épreuve.
L'entraîneur franco-ontarien a semblé s'impatienter quelque peu, après le match de samedi, quand on lui a demandé de commenter la prestation de Price.
"Le gardien a été excellent. La différence, ç'a été les unités spéciales, pas le gardien", a-t-il tranché, en faisant allusion à la soirée de 0-en-6 du jeu de puissance.
Même chose après l'entraînement de vendredi, quand on lui a demandé s'il avait l'intention d'y aller franchement avec un seul gardien dans le dernier droit, comme bien des équipes le font. Martin a alors rétorqué que l'approche actuelle fonctionnait très bien et que ce n'est pas parce que les médias ressentent le besoin d'identifier un numéro 1 digne du statut d'un Martin Brodeur qu'il se conformerait à cette façon de faire.
Reste à savoir si cette impatience est attribuable au fait que Martin est vraiment agacé par l'entêtement des médias à monter la rivalité Price-Halak en épingle, ou encore à sa déception de voir Price accumuler les performances en dents de scie malgré le vote de confiance que lui accorde la direction.
Quoiqu'il en soit, Martin aura mieux fait de bien profiter de son congé, lundi, car le débat risque d'être relancé dès cette semaine. Après la rencontre de mercredi au Centre Bell contre les Blues - le départ reviendra alors vraisemblablement à Price -, il y aura une autre séquence de deux matchs en deux soirs au cours du week-end. Verra-t-on Price affronter les Devils au New Jersey, vendredi, puis Halak revenir contre les Rangers au Centre Bell samedi, ou le contraire?