MONTRÉAL - Par Éric Leblanc- Bob Gainey a pris un pari audacieux quand il a congédié Guy Carbonneau le 9 mars afin de relancer son équipe qui était en danger de rater les séries éliminatoires. À la suite de l'élimination de sa formation, Gainey n'a pas démissionné de cette fonction d'entraîneur, mais il a admis que ce poste ne lui convenait pas.

«Ce n'est pas vraiment la place pour moi», a avoué Gainey. «Ce ne fut pas facile de diriger plus 20 athlètes de haut niveau et je ne suis pas vraiment un entraîneur.»

Gainey a vécu cette élimination à deux niveaux : en tant que directeur général et en tant qu'entraîneur. L'homme de hockey prétend que le choc est plus difficile à encaisser dans la peau d'entraîneur.

«Je suis l'entraîneur du Canadien en ce moment et je me retrouvais au niveau de la glace avec mes joueurs depuis plusieurs semaines», souligne-t-il. «Je suis déçu, mais je suis réaliste aussi. Les deux équipes n'étaient pas à égalité», note Gainey en faisant référence aux nombreux blessés au sein de sa formation.

D'ailleurs, les joueurs ont refusé de se servir de cette excuse. «Nous aurions pu facilement fermer les livres après la première période, mais je suis fier de la réponse de mes coéquipiers durant ce quatrième match», lance Mathieu Dandenault.

«On peut identifier plusieurs raisons pour notre défaite, mais nous étions privés de deux de nos meilleurs défenseurs et de deux de nos meilleurs attaquants», souligne Georges Laraque. «Je ne veux pas m'en servir comme une excuse cependant.»

Même Claude Julien a tenu à rendre hommage au Canadien pour leur effort dans cette série malgré l'absence de nombreux éléments clés.

«Je lève mon chapeau au Canadien, même si nous avons gagné en quatre parties, j'ai vu des joueurs déterminés de l'autre côté», raconte Julien avec beaucoup de respect.