Gardiens : des bagarres inutiles
Hockey mardi, 15 févr. 2011. 17:20 dimanche, 15 déc. 2024. 01:54
Quelques bagarres entre gardiens, dont celle entre Tim Thomas et Carey Price, sont survenues au cours des dernières semaines dans la Ligue nationale de hockey.
La majorité des combats qui éclatent entre deux cerbères sont inutiles. Nous sommes en 2011 et les choses ont évolué depuis plusieurs années.
Lorsque j'ai vu Price et Thomas quitter leur filet respectif, j'ai immédiatement pensé aux blessures. Il n'aurait pas fallu que les deux joueurs les plus utiles à leur équipe subissent une blessure importante.
Certains diront que les combats déclenchés entre le Canadien et les Bruins étaient prémédités. Il faut affirmer que le match était serré et que les deux formations avaient beaucoup à gagner et beaucoup à perdre. Les Bruins ont jugé que de jouer de façon physique à l'extrême leur permettrait de remporter le match. Il ne faut pas blâmer les hommes de Claude Julien qui ont usé de cette stratégie avec les règlements qui sont en place.
Le gardien Brent Johnson a été impliqué dans deux événements du genre contre les Islanders de New York. À la deuxième occasion, il n'y a personne qui va me faire croire que ce n'était pas prémédité.
Michael Haley, parmi les meneurs au niveau des minutes de pénalité dans la Ligue américaine, avait été appelé en renfort pour venger Rick DiPietro. Ce dernier avait subi un K.-O contre Johnson quelques jours plus tôt.
Même si on dit que ça survient dans le feu de l'action, je n'achète pas cette théorie. J'en ai énormément contre ce genre de pratique.
À mon avis, la seule raison pour laquelle il "doit" y avoir une bagarre, c'est lorsqu'elle survient dans le feu de l'action. Je pense que c'est Mathieu Darche qui, cette semaine, citait comme exemple celle entre Jarome Iginla et Vincent Lecavalier, qui en sont venus aux coups lors de la finale de la coupe Stanley.
Au-delà des pénalités qui existent, la LNH devrait suspendre les gardiens qui quittent leur filet pour entreprendre une bagarre, comme elle le fait pour les joueurs qui quittent leur banc.
Cependant, en tenant compte que les équipes utilisent leur gardien de numéro un pour la plupart des matchs, il y aurait danger, si à l'aube des séries, un gardien de but de second plan s'attaquerait à gardien de l'autre côté dans le but de provoquer une suspension. Donc, je pense qu'il n'y a pas de situation idéale.
Selon moi, tant que la bagarre sera tolérée, il faut la considérer comme une option de dernier recours, que ce soit entre gardiens ou entre les joueurs.
Deux combats dans la Ligue américaine
Lors de mon passage dans la Ligue américaine, j'ai moi-même été impliqué à deux reprises dans une bagarre à une époque où ce genre de choses se produisaient une ou deux fois par année dans chaque équipe. Les bancs se vidaient et les cinq joueurs sur la glace jetaient les gants.
Sans vouloir excuser mes gestes, les équipes s'affrontaient 12 ou 16 fois par saison dans la LAH. Les rivalités pouvaient être très intenses.
La première fois, j'avais participé à une bagarre générale qui avait duré une dizaine de minutes. Garrett Burnett, des Thoroughblades de Kentucky, avait asséné un coup vicieux à Troy Crowder et Scott Parker avait quitté le banc de notre équipe. Ce dernier avait écopé d'une suspension de 20 ou 30 matchs. Les quatre gardiens de but s'étaient battus.
Lors de l'autre occasion, je suis venu à la rescousse d'un coéquipier qui était dans une mauvaise posture devant mon filet. Le gardien de but de l'autre côté avait sauté dans le tas. Je peux vous assurer dans les deux cas que ce n'était pas prémédité. Heureusement, ce genre de situation survient de moins en moins dans le hockey.
Un beau défi avec les Saguenéens
Comme les Saguenéens ont fait un voyage en Abitibi la semaine dernière, je n'ai pas eu l'occasion de côtoyer Guy Carbonneau à la suite de sa nomination à la barre de l'équipe.
Je sauterai sur la patinoire à Chicoutimi mercredi en vue de l'entraînement des Saguenéens et des matchs de la fin de semaine prochaine.
Dans mon nouveau rôle, je vais tenter de me rendre plus disponible pour les Sags. D'un autre côté, mon emploi du temps ne sera pas changé. Tous mes engagements, dont ceux à RDS, seront respectés. Lorsque je serai à Chicoutimi dans l'entourage de l'équipe, c'est là que mon rôle prendra un peu plus d'importance. Je serai derrière le banc, principalement lors des matchs à domicile, et j'aurai une implication plus directe avec les joueurs de l'équipe.
Cela dit, je n'ai pas été approché ni sollicité pour le rôle d'entraîneur-chef lorsque Richard Martel a été congédié. Chicoutimi est la ville où je demeure et c'est la formation junior avec laquelle j'ai évolué pendant trois saisons, alors il est évident que j'aurai toujours un intérêt envers cette formation.
Est-ce que le poste pourrait éventuellement m'intéresser? Pour l'instant, je pense que c'est aux gestionnaires des Sags et à Guy Carbonneau de prendre ce genre de décisions.
Lors de la journée où on m'a informé que Richard quittait, on m'a indiqué que mes services étaient toujours requis. Quand Guy a décidé qu'il prenait les guides, il m'a demandé si j'étais capable de m'impliquer un peu plus. Il y avait trop de ficelles à attacher pour que je ne respecte pas mes engagements. Donc, je ne serai pas à Chicoutimi à temps plein ni sur la route avec l'équipe.
J'aurai des décisions à prendre éventuellement, mais je ne suis pas rendu à cette étape. J'aime les tribunes qui me sont offertes, surtout à RDS avec les matchs du Canadien. Je suis aussi très content de travailler directement avec les jeunes à Chicoutimi.
Il y a de beaux défis avec les Saguenéens. Nous avons beaucoup de pain sur la planche avec une jeune équipe et un jeune gardien de but qui pourrait être repêché très haut. Je vais me concentrer sur mes fonctions présentes et lorsque la saison se terminera, j'analyserai mes possibilités et options.
Un futur entraîneur dans la LHJMQ
À la suite du congédiement de Martel, le nom de Marc-Étienne Hubert a fait surface dans les discussions, surtout qu'il a remporté ses trois matchs derrière le banc de l'équipe.
Hubert est un gars de Chicoutimi qui a été repêché par les Sags. Par la suite, il s'est promené à Val D'Or, Laval, Drummondville et Baie-Comeau, pour ensuite terminer sa carrière de hockeyeur à l'UQTR.
Hubert aspire à une carrière d'entraîneur, lui qui est assistant depuis six saisons avec Richard Martel.
Il connaît très bien la ligue et les joueurs. Il est organisé et veut aller de l'avant. Il ne faudra pas se surprendre lorsqu'il sera nommé entraîneur-chef d'une équipe de la LHJMQ dans un avenir rapproché.
En terminant, c'est avec plaisir que je vous invite à visiter le site Internet de ma fondation pour enfants au http://www.fondationmarcdenis.org.
Vous pouvez également suivre la fondation sur Facebook ainsi que sur Twitter.
Propos recueillis par Luc Dansereau
La majorité des combats qui éclatent entre deux cerbères sont inutiles. Nous sommes en 2011 et les choses ont évolué depuis plusieurs années.
Lorsque j'ai vu Price et Thomas quitter leur filet respectif, j'ai immédiatement pensé aux blessures. Il n'aurait pas fallu que les deux joueurs les plus utiles à leur équipe subissent une blessure importante.
Certains diront que les combats déclenchés entre le Canadien et les Bruins étaient prémédités. Il faut affirmer que le match était serré et que les deux formations avaient beaucoup à gagner et beaucoup à perdre. Les Bruins ont jugé que de jouer de façon physique à l'extrême leur permettrait de remporter le match. Il ne faut pas blâmer les hommes de Claude Julien qui ont usé de cette stratégie avec les règlements qui sont en place.
Le gardien Brent Johnson a été impliqué dans deux événements du genre contre les Islanders de New York. À la deuxième occasion, il n'y a personne qui va me faire croire que ce n'était pas prémédité.
Michael Haley, parmi les meneurs au niveau des minutes de pénalité dans la Ligue américaine, avait été appelé en renfort pour venger Rick DiPietro. Ce dernier avait subi un K.-O contre Johnson quelques jours plus tôt.
Même si on dit que ça survient dans le feu de l'action, je n'achète pas cette théorie. J'en ai énormément contre ce genre de pratique.
À mon avis, la seule raison pour laquelle il "doit" y avoir une bagarre, c'est lorsqu'elle survient dans le feu de l'action. Je pense que c'est Mathieu Darche qui, cette semaine, citait comme exemple celle entre Jarome Iginla et Vincent Lecavalier, qui en sont venus aux coups lors de la finale de la coupe Stanley.
Au-delà des pénalités qui existent, la LNH devrait suspendre les gardiens qui quittent leur filet pour entreprendre une bagarre, comme elle le fait pour les joueurs qui quittent leur banc.
Cependant, en tenant compte que les équipes utilisent leur gardien de numéro un pour la plupart des matchs, il y aurait danger, si à l'aube des séries, un gardien de but de second plan s'attaquerait à gardien de l'autre côté dans le but de provoquer une suspension. Donc, je pense qu'il n'y a pas de situation idéale.
Selon moi, tant que la bagarre sera tolérée, il faut la considérer comme une option de dernier recours, que ce soit entre gardiens ou entre les joueurs.
Deux combats dans la Ligue américaine
Lors de mon passage dans la Ligue américaine, j'ai moi-même été impliqué à deux reprises dans une bagarre à une époque où ce genre de choses se produisaient une ou deux fois par année dans chaque équipe. Les bancs se vidaient et les cinq joueurs sur la glace jetaient les gants.
Sans vouloir excuser mes gestes, les équipes s'affrontaient 12 ou 16 fois par saison dans la LAH. Les rivalités pouvaient être très intenses.
La première fois, j'avais participé à une bagarre générale qui avait duré une dizaine de minutes. Garrett Burnett, des Thoroughblades de Kentucky, avait asséné un coup vicieux à Troy Crowder et Scott Parker avait quitté le banc de notre équipe. Ce dernier avait écopé d'une suspension de 20 ou 30 matchs. Les quatre gardiens de but s'étaient battus.
Lors de l'autre occasion, je suis venu à la rescousse d'un coéquipier qui était dans une mauvaise posture devant mon filet. Le gardien de but de l'autre côté avait sauté dans le tas. Je peux vous assurer dans les deux cas que ce n'était pas prémédité. Heureusement, ce genre de situation survient de moins en moins dans le hockey.
Un beau défi avec les Saguenéens
Comme les Saguenéens ont fait un voyage en Abitibi la semaine dernière, je n'ai pas eu l'occasion de côtoyer Guy Carbonneau à la suite de sa nomination à la barre de l'équipe.
Je sauterai sur la patinoire à Chicoutimi mercredi en vue de l'entraînement des Saguenéens et des matchs de la fin de semaine prochaine.
Dans mon nouveau rôle, je vais tenter de me rendre plus disponible pour les Sags. D'un autre côté, mon emploi du temps ne sera pas changé. Tous mes engagements, dont ceux à RDS, seront respectés. Lorsque je serai à Chicoutimi dans l'entourage de l'équipe, c'est là que mon rôle prendra un peu plus d'importance. Je serai derrière le banc, principalement lors des matchs à domicile, et j'aurai une implication plus directe avec les joueurs de l'équipe.
Cela dit, je n'ai pas été approché ni sollicité pour le rôle d'entraîneur-chef lorsque Richard Martel a été congédié. Chicoutimi est la ville où je demeure et c'est la formation junior avec laquelle j'ai évolué pendant trois saisons, alors il est évident que j'aurai toujours un intérêt envers cette formation.
Est-ce que le poste pourrait éventuellement m'intéresser? Pour l'instant, je pense que c'est aux gestionnaires des Sags et à Guy Carbonneau de prendre ce genre de décisions.
Lors de la journée où on m'a informé que Richard quittait, on m'a indiqué que mes services étaient toujours requis. Quand Guy a décidé qu'il prenait les guides, il m'a demandé si j'étais capable de m'impliquer un peu plus. Il y avait trop de ficelles à attacher pour que je ne respecte pas mes engagements. Donc, je ne serai pas à Chicoutimi à temps plein ni sur la route avec l'équipe.
J'aurai des décisions à prendre éventuellement, mais je ne suis pas rendu à cette étape. J'aime les tribunes qui me sont offertes, surtout à RDS avec les matchs du Canadien. Je suis aussi très content de travailler directement avec les jeunes à Chicoutimi.
Il y a de beaux défis avec les Saguenéens. Nous avons beaucoup de pain sur la planche avec une jeune équipe et un jeune gardien de but qui pourrait être repêché très haut. Je vais me concentrer sur mes fonctions présentes et lorsque la saison se terminera, j'analyserai mes possibilités et options.
Un futur entraîneur dans la LHJMQ
À la suite du congédiement de Martel, le nom de Marc-Étienne Hubert a fait surface dans les discussions, surtout qu'il a remporté ses trois matchs derrière le banc de l'équipe.
Hubert est un gars de Chicoutimi qui a été repêché par les Sags. Par la suite, il s'est promené à Val D'Or, Laval, Drummondville et Baie-Comeau, pour ensuite terminer sa carrière de hockeyeur à l'UQTR.
Hubert aspire à une carrière d'entraîneur, lui qui est assistant depuis six saisons avec Richard Martel.
Il connaît très bien la ligue et les joueurs. Il est organisé et veut aller de l'avant. Il ne faudra pas se surprendre lorsqu'il sera nommé entraîneur-chef d'une équipe de la LHJMQ dans un avenir rapproché.
En terminant, c'est avec plaisir que je vous invite à visiter le site Internet de ma fondation pour enfants au http://www.fondationmarcdenis.org.
Vous pouvez également suivre la fondation sur Facebook ainsi que sur Twitter.
Propos recueillis par Luc Dansereau