MONTRÉAL - Paul Gaustad a irrité les joueurs du Canadien au plus haut point, mardi. Et pas seulement parce que l'attaquant des Sabres a enfilé le but vainqueur et participé aux deux autres filets des visiteurs.

En réponse à une remarque de Max Pacioretty, Gaustad aurait poussé ce dernier et lancé «Où est Chara?» au no 67 du Canadien. On le sait, ce dernier a subi une fracture du cou, la saison dernière, quand il a été projeté dans la bande par le défenseur des Bruins de Boston.

Plusieurs joueurs du Tricolore, dont Mathieu Darche, ont cherché à répliquer à Gaustad en fin de rencontre, en faisant remarquer à ce dernier qu'il n'avait pas été très brave, cet automne, quand Milan Lucic a plaqué le gardien des Sabres Ryan Miller.

«Je n'ai pas entendu ce que (Gaustad) a dit, mais j'ai entendu plusieurs joueurs sur notre banc lui demander où il était, lui, quand Lucic a foncé sur Miller, a expliqué Erik Cole. Alors quelque chose a dû arriver, ou quelque chose a dû se dire.»

«(Gaustad) n'a pas de classe, a commenté Darche une fois de retour au vestiaire. On peut dire bien des choses pour déranger un joueur, ça fait partie du jeu, mais... (Pacioretty) c'est cassé le cou à cause de ça et il a commencé à l'écoeurer avec ça. C'est un manque de classe et j'ai voulu lui dire.

«Ce n'est pas comme si (Pacioretty) avait voulu se battre et qu'il s'est fait donner une volée. Le gars s'est cassé le cou à l'occasion d'un incident majeur, alors ce n'est pas correct. Et c'est tout, maintenant c'est fini.»

«Il ne vaut pas la peine qu'on se laisse déranger par lui, a dit Cole de Gaustad. Il ne faut pas s'inquiéter de ce qu'il fait ou de ce qu'il dit.»

Randy Cunneyworth a semblé étonné quand on l'a mis au courant de l'allusion à Chara.

«Je ne sais pas ce que ça veut dire, a dit le pilote du CH des paroles de Gaustad. Pacioretty jouait au sein de notre meilleur trio, alors c'est une situation où un adversaire tente de déranger l'un de nos meilleurs joueurs.

«Ces joueurs-là ont dû batailler ferme durant la soirée, et c'est ce qui arrive quand des joueurs sont impliqués dans le match et prêts à donner leur maximum.»

On verra si la discussion à ce sujet se poursuivra le 17 février, quand le Tricolore rendra visite aux Sabres à Buffalo.

Cole dépité

Cole a fourni une autre performance du tonnerre, mardi, mais il a paru bien seul, hormis Carey Price. Les yeux rivés au sol du vestiaire après le match, l'ancien des Hurricanes de la Caroline n'a pas voulu dire ce qu'il pensait de ses coéquipiers, qui n'ont pas semblé inspirés par sa prestation et pressés de l'épauler.

«Je ne peux m'attarder à ce que les autres font. Sinon, ma propre concentration s'en trouvera affectée, a-t-il simplement déclaré, visiblement dépité. Je dois me préoccuper de ma façon de jouer, de mes performances. C'est à chacun de se préoccuper de soi-même, de faire confiance à l'autre qu'il va travailler fort et être prêt à se soutenir. Si nous réussissons à faire ça, nous devrions connaître du succès plus souvent qu'autrement.»

«La bonne chose au hockey, c'est que bien souvent tu obtiens rapidement une chance de te reprendre après une défaite», a quant à lui noté Price, en faisant allusion aux trois autres matchs qui suivront cette semaine. «Il faut se regrouper, retrouver notre concentration.»