Gomez est devenu une distraction
Hockey jeudi, 16 févr. 2012. 16:02 vendredi, 13 déc. 2024. 19:47
Vous le savez, le cas Scott Gomez m'exaspère au plus haut point, et ce, depuis un bon bout de temps déjà. L'altercation avec l'entraîneur-adjoint Randy Ladouceur mardi n'a fait que mettre davantage d'huile sur le feu d'une farce qui a assez duré.
Je suis incapable de vous dire pourquoi personne n'a encore mis ses culottes dans ce dossier. Ce que je sais toutefois, c'est que cette situation est réellement devenue un sujet de distraction chez le Canadien. Il est maintenant évident que Gomez manque de respect envers l'organisation, envers ses coéquipiers et envers ses entraîneurs. Il se sert de son ancien statut de joueur étoile pour tenter de faire sa place. Or dans mon esprit, un joueur qui empoche sept millions de dollars et qui joue sur un quatrième trio n'a plus beaucoup de crédibilité. J'aurais aimé qu'il réalise la chance inouïe de recevoir une aussi bonne paye pour si peu d'effort. Ce n'est pas dans sa nature il faut croire.
Je m'attendais à voir Randy Cunneyworth prendre la décision d'envoyer Gomez sur la galerie de presse, afin qu'il réfléchisse quelque peu à ses actions. Malheureusement, il a raté cette belle occasion. Cependant, je persiste à croire que Cunneyworth ne peut pas prendre ce genre de décision sans en parler à son directeur général. On s'est sûrement dit que ça allait assez mal comme ça et que ça ne valait pas la peine de brouiller l'eau davantage.
Il n'en demeure pas moins que le Canadien n'a jamais pris au sérieux cette situation depuis les deux dernières années; de semaine en semaine, on a fermé les yeux sur les performances de ce gars-là, qui se trouvait visiblement en baisse de régime et qui a été surévalué par l'organisation. On pensait qu'il sortirait de sa torpeur. À l'heure actuelle, il nuit à son équipe de toutes les façons possibles. L'altercation avec Ladouceur aurait dû être la fameuse goutte qui fait déborder le vase.
Comme mentionné plus haut, le cas Gomez est un mystère pour moi. Pourquoi n'a-t-on pas pris de décision encore? Est-ce une question d'orgueil? Du moins, pourquoi ne l'a-t-on pas placé au ballottage avant de prendre n'importe quelle autre décision? Je sais que c'est humiliant de passer au ballottage pour un athlète et surtout de ne pas être réclamé, mais au moins, on aurait démontré à tout le monde qui suit les activités de l'équipe qu'on n'est pas fous. Pourtant, par les années passées, le Canadien n'a pas perdu de temps. Rappelez-vous de Georges Laraque, qui a été congédié. Les Rangers ont envoyé Wade Redden dans les mineures tandis que les Devils ont déjà rétrogradé Alexander Mogilny malgré son salaire très élevé puisque ses performances n'étaient pas à la hauteur des attentes. Si les dirigeants du Canadien avaient agi ainsi, l'équipe serait peut-être plus proche d'une place en séries. De plus, si on l'avait envoyé à Hamilton et qu'il avait produit, il aurait été possible de voir une équipe prendre une chance avec Gomez. Advenant cette possibilité, cette équipe aurait payé la moitié de son salaire. Mais le Canadien a manqué le bateau à tous les niveaux.
Le Canadien est sans aucun doute une meilleure équipe sans Gomez dans l'alignement puisqu'il gruge du temps de qualité à d'autres joueurs qui le méritent davantage. Sur le jeu de puissance, on donnerait plus de temps de glace à Rene Bourque et à Andrei Kostitsyn.
Je crois encore en Kostitsyn
En ce qui concerne Kostitsyn, je suis un de ceux qui ne veut pas lancer la serviette trop vite. Bien que je pense que ses jours soient comptés à Montréal, je considère que le Bélarussien a encore sa place chez le Canadien. Veut, veut pas, ce gars-là parvient à marquer une belle quantité de buts année après année, lui qui est toujours blâmé par les médias.
Selon moi, il ne faut pas le laisser partir trop rapidement comme on l'a fait dans le cas de Mike Ribeiro, Guillaume Latendresse, Stéphane Robidas, Michael Ryder, des joueurs qui possédaient tous un bon talent offensif, mais qui éprouvaient des lacunes défensivement . À Montréal, on aime jeter le blâme sur ce genre de joueurs en disant qu'ils ne patinent pas, qu'ils sont unidimensionnels. Je considère que Cunneyworth aurait dû lui donner le temps de glace qu'il demandait, pour voir ce qu'il aurait amené à l'équipe. Il est peut-être trop tard.
Je me rappelle qu'à un certain moment donné, il évoluait avec Tomas Plekanec et Alex Kovalev. Cette combinaison fonctionnait très bien; tout le monde était satisfait. Pour une raison qui m'échappe, on avait démembré ce trio. Kostitsyn paye souvent pour les insuccès de l'équipe puisqu'il est un joueur offensif et on a tendance à démoniser ces joueurs qui ne sont pas toujours les plus vaillants. On oublie souvent que lorsque ces joueurs sont heureux, ils peuvent faire une grande différence. Kostitsyn veut certes contribuer aux succès de l'équipe, mais à l'heure actuelle, on ne lui en laisse pas l'opportunité.
Les problèmes de Price en fusillade
Carey Price n'a encore pas été fameux en tirs de barrage mercredi face aux Bruins et force est de constater que le Canadien a perdu de précieux points au classement en bris d'égalité cette saison. Malgré tout, j'estime que ce serait une erreur d'envoyer Peter Budaj dans les buts lors des fusillades.
Price doit simplement apprivoiser les lancers des joueurs droitiers comme Patrice Bergeron, Tyler Seguin et David Krecji. Malheureusement, le Canadien ne compte pas sur beaucoup d'attaquants droitiers en mesure de pratiquer Price dans cette situation précise, d'autant plus que Brian Gionta est sur le carreau. Claude Julien profite toujours de cette faiblesse; remarquez qu'il envoie souvent les mêmes joueurs face à Montréal. Et il n'est pas le seul : à Ottawa, on envoie Jason Spezza et Daniel Alfredsson. Chez les Penguins, on fait souvent confiance à Kristopher Letang.
En terminant, si je me trouvais dans les souliers de Pierre Gauthier, j'écouterais ce qu'on a à m'offrir, et ce, même si mon équipe n'est pas très loin de la 8e position. Et si quelqu'un me questionne au sujet de Hal Gill, de Chris Campoli et de Travis Moen, c'est certain que je ne ferme pas la ligne au nez. Au contraire, j'écouterais avec attention.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont
Je suis incapable de vous dire pourquoi personne n'a encore mis ses culottes dans ce dossier. Ce que je sais toutefois, c'est que cette situation est réellement devenue un sujet de distraction chez le Canadien. Il est maintenant évident que Gomez manque de respect envers l'organisation, envers ses coéquipiers et envers ses entraîneurs. Il se sert de son ancien statut de joueur étoile pour tenter de faire sa place. Or dans mon esprit, un joueur qui empoche sept millions de dollars et qui joue sur un quatrième trio n'a plus beaucoup de crédibilité. J'aurais aimé qu'il réalise la chance inouïe de recevoir une aussi bonne paye pour si peu d'effort. Ce n'est pas dans sa nature il faut croire.
Je m'attendais à voir Randy Cunneyworth prendre la décision d'envoyer Gomez sur la galerie de presse, afin qu'il réfléchisse quelque peu à ses actions. Malheureusement, il a raté cette belle occasion. Cependant, je persiste à croire que Cunneyworth ne peut pas prendre ce genre de décision sans en parler à son directeur général. On s'est sûrement dit que ça allait assez mal comme ça et que ça ne valait pas la peine de brouiller l'eau davantage.
Il n'en demeure pas moins que le Canadien n'a jamais pris au sérieux cette situation depuis les deux dernières années; de semaine en semaine, on a fermé les yeux sur les performances de ce gars-là, qui se trouvait visiblement en baisse de régime et qui a été surévalué par l'organisation. On pensait qu'il sortirait de sa torpeur. À l'heure actuelle, il nuit à son équipe de toutes les façons possibles. L'altercation avec Ladouceur aurait dû être la fameuse goutte qui fait déborder le vase.
Comme mentionné plus haut, le cas Gomez est un mystère pour moi. Pourquoi n'a-t-on pas pris de décision encore? Est-ce une question d'orgueil? Du moins, pourquoi ne l'a-t-on pas placé au ballottage avant de prendre n'importe quelle autre décision? Je sais que c'est humiliant de passer au ballottage pour un athlète et surtout de ne pas être réclamé, mais au moins, on aurait démontré à tout le monde qui suit les activités de l'équipe qu'on n'est pas fous. Pourtant, par les années passées, le Canadien n'a pas perdu de temps. Rappelez-vous de Georges Laraque, qui a été congédié. Les Rangers ont envoyé Wade Redden dans les mineures tandis que les Devils ont déjà rétrogradé Alexander Mogilny malgré son salaire très élevé puisque ses performances n'étaient pas à la hauteur des attentes. Si les dirigeants du Canadien avaient agi ainsi, l'équipe serait peut-être plus proche d'une place en séries. De plus, si on l'avait envoyé à Hamilton et qu'il avait produit, il aurait été possible de voir une équipe prendre une chance avec Gomez. Advenant cette possibilité, cette équipe aurait payé la moitié de son salaire. Mais le Canadien a manqué le bateau à tous les niveaux.
Le Canadien est sans aucun doute une meilleure équipe sans Gomez dans l'alignement puisqu'il gruge du temps de qualité à d'autres joueurs qui le méritent davantage. Sur le jeu de puissance, on donnerait plus de temps de glace à Rene Bourque et à Andrei Kostitsyn.
Je crois encore en Kostitsyn
En ce qui concerne Kostitsyn, je suis un de ceux qui ne veut pas lancer la serviette trop vite. Bien que je pense que ses jours soient comptés à Montréal, je considère que le Bélarussien a encore sa place chez le Canadien. Veut, veut pas, ce gars-là parvient à marquer une belle quantité de buts année après année, lui qui est toujours blâmé par les médias.
Selon moi, il ne faut pas le laisser partir trop rapidement comme on l'a fait dans le cas de Mike Ribeiro, Guillaume Latendresse, Stéphane Robidas, Michael Ryder, des joueurs qui possédaient tous un bon talent offensif, mais qui éprouvaient des lacunes défensivement . À Montréal, on aime jeter le blâme sur ce genre de joueurs en disant qu'ils ne patinent pas, qu'ils sont unidimensionnels. Je considère que Cunneyworth aurait dû lui donner le temps de glace qu'il demandait, pour voir ce qu'il aurait amené à l'équipe. Il est peut-être trop tard.
Je me rappelle qu'à un certain moment donné, il évoluait avec Tomas Plekanec et Alex Kovalev. Cette combinaison fonctionnait très bien; tout le monde était satisfait. Pour une raison qui m'échappe, on avait démembré ce trio. Kostitsyn paye souvent pour les insuccès de l'équipe puisqu'il est un joueur offensif et on a tendance à démoniser ces joueurs qui ne sont pas toujours les plus vaillants. On oublie souvent que lorsque ces joueurs sont heureux, ils peuvent faire une grande différence. Kostitsyn veut certes contribuer aux succès de l'équipe, mais à l'heure actuelle, on ne lui en laisse pas l'opportunité.
Les problèmes de Price en fusillade
Carey Price n'a encore pas été fameux en tirs de barrage mercredi face aux Bruins et force est de constater que le Canadien a perdu de précieux points au classement en bris d'égalité cette saison. Malgré tout, j'estime que ce serait une erreur d'envoyer Peter Budaj dans les buts lors des fusillades.
Price doit simplement apprivoiser les lancers des joueurs droitiers comme Patrice Bergeron, Tyler Seguin et David Krecji. Malheureusement, le Canadien ne compte pas sur beaucoup d'attaquants droitiers en mesure de pratiquer Price dans cette situation précise, d'autant plus que Brian Gionta est sur le carreau. Claude Julien profite toujours de cette faiblesse; remarquez qu'il envoie souvent les mêmes joueurs face à Montréal. Et il n'est pas le seul : à Ottawa, on envoie Jason Spezza et Daniel Alfredsson. Chez les Penguins, on fait souvent confiance à Kristopher Letang.
En terminant, si je me trouvais dans les souliers de Pierre Gauthier, j'écouterais ce qu'on a à m'offrir, et ce, même si mon équipe n'est pas très loin de la 8e position. Et si quelqu'un me questionne au sujet de Hal Gill, de Chris Campoli et de Travis Moen, c'est certain que je ne ferme pas la ligne au nez. Au contraire, j'écouterais avec attention.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont
