Il est rare pour le Canada d'amorcer une compétition internationale de hockey en tant que négligé, mais Guy Boucher soutient qu'il s'agit de la réalité des équipes canadiennes à la Coupe Spengler.

Le tournoi annuel de six équipes à Davos, en Suisse, regroupe cinq formations établies en Europe et en Russie, ainsi qu'une équipe de professionnels canadiens évoluant à l'extérieur de la LNH.

« Les astres sont contre nous, a dit Boucher, qui sera l'entraîneur-chef de l'équipe canadienne pour une deuxième année de suite. C'est ce qui est différent avec ce tournoi-là. Nous ne sommes pas les favoris. »

Les joueurs canadiens participeront à un entraînement complet, un entraînement matinal et quelques réunions avant de sauter sur la glace du Vaillant Arena contre l'Avtomobilist Iekaterinbourg, de la KHL, samedi.

« Les autres équipes sont bien rodées à ce temps-ci de l'année et c'est loin d'être notre cas, a noté Boucher. C'est là où notre volonté, notre engagement, notre discipline, tout ça doit être impeccable.

« Il faut donner des rôles à chaque joueur, mais l'expérience me dit que tout pourrait bien changer après 10 minutes dans le premier match. »

Le Canada n'a pas gagné la Coupe Spengler depuis 2012, mais a remporté le tournoi 12 fois. L'équipe a compilé un dossier de 1-1-0 sous Boucher l'an dernier.

« Notre formation est plus complète, plus polyvalente, a dit Boucher en entrevue téléphonique à partir de la Suisse. L'an dernier, ç'avait été difficile. Beaucoup de gars avaient décliné des invitations. Il y avait des blessés, mais nous nous étions bien battus.

« Nous voulons voir ce que nous avons fait l'an dernier et nous voulons faire encore mieux. C'est excitant d'avoir une deuxième chance. »

À quand la LNH?

Là où Boucher aimerait aussi avoir une deuxième chance, c'est dans la LNH. Le natif de Notre-Dame-du-Lac âgé de 44 ans a guidé le Lightning de Tampa Bay en finale de l'Est en 2011, mais il a été congédié lors de la saison 2013 alors que le club était coincé dans les bas-fonds du classement.

Boucher a décidé de s'exiler en Europe pour peaufiner son expertise et il a dirigé le CP Berne pendant environ trois saisons avant d'être congédié le mois dernier. Malgré ce revirement, il croit s'être amélioré derrière le banc depuis qu'il a quitté l'Amérique du Nord.

« Je suis un gars offensif, a dit Boucher. Le jeu de transition de certaines équipes européennes n'a rien à voir avec celles de la LNH, mais il y a certains éléments qui pourraient être intégrés. »

Sans surprise, Boucher n'a pas dévoilé s'il avait eu des contacts avec les Blue Jackets de Columbus ou les Penguins de Pittsburgh quand ces équipes ont congédié leur entraîneur-chef plus tôt cette saison. Mais il a été clair en disant qu'il était prêt à revenir dans la LNH.

« Je regarde tellement de matchs, c'en est même pas drôle, a-t-il dit. Je regarde plus de matchs maintenant qu'à l'époque où j'étais entraîneur à Tampa. Je regarde les équipes qui ont du succès et les équipes qui en arrachent.

« Je peux seulement contrôler ma préparation. Une chose est certaine, je vais être prêt quand l'occasion se présentera. »